
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Zarboutan nout kiltir 2009
19 octobre 2009
Lors de son intervention, le président de la Région a expliqué que nous devons être digne des luttes de nos ancêtres. Ils ont su faire face à leurs responsabilités à des moments décisifs de notre Histoire, et ils ont réussi malgré la misère à sauver notre culture. Le moment est venu d’être à la hauteur de cet héritage en se faisant respecter en tant que Réunionnais.
Paul Vergès a rappelé tout le chemin parcouru au cours de ces cinquante dernières années, pour redonner au peuple réunionnais le droit de connaître son Histoire, et sa culture. Il a évoqué les 180 ans de régime d’esclavage endurés par les ancêtres, et « on a tout fait pour que le Réunionnais oublie cela ».
Pourtant, ceux qui ont lutté contre l’esclavage, en donnant leurs noms aux cirques et aux montagnes, ce sont ceux qui ont été les premiers à lutter pour la liberté et l’égalité à La Réunion, a dit Paul Vergès. C’est ce que l’on a aussi essayé de faire oublier aux Réunionnais.
Ces décennies de luttes ont transformé notre pays, et ont un impact dans le monde. Ce qui pendant des siècles était considéré comme de la « musique de sauvage », est devenu patrimoine de l’humanité : « grâce à nous, grâce à la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise, grâce au Conseil régional », les représentants du monde, des intellectuels du monde entier ont dit que le maloya est une richesse du monde, dit en substance le président de la Région.
Et c’est une « réparation » d’accueillir aujourd’hui le maloya « dans nos salles ».
Le « début de la réparation »
Le président de la Région a ensuite évoqué les deux composantes de la culture réunionnaise honorées cette année par Zarboutan nout kiltir : le bal tamoul et le moring.
Le bal tamoul vient d’immigrants indiens qui en une génération ont perdu la connaissance de leur langue. Et Paul Vergès a relaté ce qu’était le bal tamoul il y a 40 ans. C’était une improvisation, c’était « des gens pauvres, qui n’avaient plus rien et qui dans la nuit maintenaient ce qu’ils avaient reçu de leurs ancêtres, leur culture ». Cette reconnaissance, c’est le « début de la réparation ».
Le moring quant à lui risquait de disparaître, car le système scolaire ne proposait que les sports européens comme activités sportives. Et le moring ne vient pas d’Europe, mais de Madagascar et d’Afrique.
Alors des Réunionnais se sont levés pour préserver cette part de notre culture. Et « parce qu’ils ont maintenu cette flamme, nous pouvons l’étendre ».
« Toutes les cultures sont égales »
Dans cette perspective, la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise sera un des plus grands musées, car elle aura pour tâche de rappeler l’Histoire de toutes les cultures qui ont été apportées à La Réunion. Elle montrera à tous les Réunionnais que leurs ancêtres ont été maltraités, mais qu’ils venaient de brillantes civilisations sur trois continents, et qu’ils ont réussi à nous apporter chacun une part de leur monde originel. « Malgré la misère, ils ont sauvé notre culture », a précisé Paul Vergès.
Cette Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise, c’est un investissement dans la tête de tous les Réunionnais, pour extirper tous les mensonges, a souligné Paul Vergès. Car « toutes les cultures sont égales et nous avons la chance de porter tous une part de cette culture ».
Toutes les luttes de nos ancêtres, elles se traduisent aujourd’hui dans la reconnaissance du maloya, et des autres pratiques de notre peuple réunionnais. « C’est le moment de se dresser debout, d’être fier d’être réunionnais et de se faire respecter », a affirmé avec force Paul Vergès avant de conclure en reprenant le mot d’ordre de Laurent Vergès : « soyons dignes de nos ancêtres, nou lé pa plis, nou lé pa mwin, réspèkt a nou dan nout péi ».
Manuel Marchal
RFO-Télé boycotte le président de la Région
Samedi, lors de la remise des Zarboutan nout kiltir, les journalistes de RFO-Télé se sont levés pour quitter la salle au moment où le président de la Région commençait à prendre la parole.
Rappelons que RFO-Télé avait refusé de couvrir la conférence de presse de la Région et de ses partenaires sur le thème du maloya organisée à la Région. Apparemment, les journalistes ont bien suivi la consigne donnée par ceux qui décident des choix éditoriaux de la télévision qui est financée par tous les Réunionnais.
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