
In objéktif pou trapé : In dévlopman korèk …sansa sé in bilan négatif !
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Déclaration du Parti communiste réunionnais à l’occasion du 40e anniversaire de la commémoration officielle du 20 décembre
19 décembre 2023, par
Ce 20 décembre 2023 sera le 40e anniversaire de la première commémoration officielle par l’État de l’abolition de l’esclavage à La Réunion. C’est un jour férié et chômé, rappelle le PCR qui appelle « les employeurs à respecter la loi » : « Ne blessez pas le sentiment profond d’injustice et de souffrance qui vit dans le peuple réunionnais ».
Le PCR rappelle également les luttes qui amenèrent Paris à être obligé de reconnaître officiellement le 20 décembre, date anniversaire de l’abolition définitive de l’esclavage à La Réunion.
Le 20 décembre 2023, cela fait 40 ans que nous célébrons officiellement l’Abolition de l’Esclavage. Le Parti communiste Réunionnais appelle les employeurs à respecter la loi. Ne blessez pas le sentiment profond d’injustice et de souffrance qui vit dans le peuple réunionnais.
Des Femmes et des Hommes ont été arrachés à leur pays natal et à leur famille, pour l’argent. Ces personnes ont été déshumanisées, pour en faire des êtres inférieurs. Une maigre pitance leur était accordée. Un seul mot peut qualifier ce rapport social : le racisme du Blanc, le possédant, contre le Noir, le néant. C’est un régime politique qui a sévi durant la moitié de l’Histoire réunionnaise. La lutte pour la Liberté a été très dure. Les sanctions étaient impitoyables, cruelles et barbares. De-là est né le concept du Marronnage, une forme de civilité. Louis-Timagène Houat le décrit dans son livre « les Marrons », publié avant l’Abolition et dont les pages s’étalent en une fresque monumentale le long du Boulevard Sud.
Au moment de l’abolition, les propriétaires des 62 000 esclaves ont été indemnisés à hauteur 750 Francs l’unité. Ils se sont enrichis de 46 millions de cash. Par contre, les esclaves libérés n’ont eu ni toit, ni terre, ni argent. Pour la plupart, ils ont continué à servir les Maîtres et les Maîtresses. Ainsi, de génération en génération, les riches familles pouvaient transmettre leur fortune, les nouveaux affranchis transmettent un héritage de souffrance, de frustration et de soumission.
Les démocrates et les progressistes Réunionnais sont conscients qu’une société aussi dénaturée et divisée est invivable. La division capitaliste du travail et de la production a accentuée la richesse dans les mains d’une minorité, abandonnant la majorité sous le seuil de pauvreté. Le profit pour les uns. L’aide publique pour les autres. Entre les 2, un groupe survit sans illusion. Même diplômé, il doit mendier une place hypothétique.
L’Histoire de La Réunion a toujours divisé les partis politiques et organisations sociales. Au lendemain de la 2e guerre mondiale, la municipalité dionysienne, dirigée par Raymond Vergès se saisit des cérémonies du 14 juillet 1945, pour évoquer le décret d’abolition de 1848. Un arbre de la Liberté a été planté ; il sera arraché dans la nuit par des adversaires. Le ton était donné.
En 1948, le centenaire de l’Abolition de l’Esclavage a été célébré avec ferveur dans toute l’île. A Saint-Denis, le Maire Jules Olivier prit un arrêté interdisant le défilé des Travailleurs prévu ce jour-là.
Les autorisations de manifester ont été refusées par des Préfets, notamment en 1964 et 1970 mais les Travailleurs ont bravé les interdits.
Plus tard, les villes de Saint-Denis et de Saint-André feront ce jour-là la fête du Mirabelle et la fête du letchis.
Mais le mouvement populaire est irréversible, sous la direction de Bruny Payet, de la CGTR, et Paul Vergès, du PCR. Bien avant l’apparition de la loi, les Syndicats du BTP et le Patronat ont signé un jour de congé le 20 décembre.
En 1981, un « Comité de célébration du 20 décembre » a été créé et présidé par Bruny Payet, secrétaire général de la CGTR. La pression est à son maximum quand la proposition de loi d’Emmanuelli est soumise au Conseil Général, pour approbation, le 21 décembre 1981.
On commémore la Liberté, le jour de la 2e Abolition de l’Esclavage qui a été proclamé le 20 décembre 1848, au Barachois. Un jour férié et chômé a été dédié dans une volonté de Fraternité. Personne ne doit attenter à l’esprit et la lettre de la loi qui l’a instaurée.
Le 22 décembre 1998, les 3 Députés du PCR (Elie Hoarau, Claude Horau et Huguette Bello), font enregistrer à l’Assemblée Nationale, une proposition de loi pour faire reconnaître l’Esclavage crime contre l’Humanité. Le gouvernement a choisi Christiane Taubira pour rapporter. La date du 10 mai célèbre la « Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions ». Ainsi, depuis 2006, la commémoration officielle de l’abolition de l’esclavage a lieu sur l’ensemble de la République, tout en respectant les dates spécifiques dans les anciennes colonies.
C’est dans ce mouvement historique que Paul Vergès dépose au Sénat, le 12 février 2016, une proposition de loi pour faire du 19 mars 1946 la deuxième date célébrée, fériée et chômée. Sa disparition, 9 mois plus tard, doit être une motivation supplémentaire pour un combat exceptionnel. La lutte continue.
En effet, depuis 175 ans (2023-1848), les acquis sociaux et culturels sont immenses. Mais, les retards accumulés croisent les défis de l’avenir. Nous avons besoin d’un projet consensuel qui réconcilie les Réunionnais avec leur histoire, d’une part, et qui réconcilie les Réunionnais entre eux, d’autre part. Chacun doit disposer d’un toit décent, d’un emploi rémunéré, de l’eau propre, de transport gratuit, d’électricité autonome, etc. Si la propriété est vertueuse alors tout le monde doit pouvoir y accéder, sinon ce serait une aggravation de l’apartheid. Le dialogue et l’échange sont nécessaires. Le PCR milite pour une grande Conférence de l’Action Publique car celle-ci permet de légitimer les conclusions et d’en faire la base d’une proposition de loi responsable et historique.
Le PCR, au Port, 18 décembre 2023
Post-Scriptum :
Profitons de cette commémoration pour adresser un message de solidarité au peuple palestinien qui croule sous les bombes d’Israël, soutenu par les États-Unis. De l’esclavage à la Palestine, c’est la cruauté et la barbarie qui caractérisent les dominateurs.
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