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En 2011 à La Réunion
7 décembre 2011
Dans un article paru sur son blog, Pierre Vergès revient sur le sujet de thèse de Frantz Fanon, qui deviendra un livre intitulé ’Peau noire, masques blancs’. À la lumière d’événements récents survenus à La Réunion, Pierre Vergès rappelle combien le message de ce livre reste toujours d’actualité dans notre pays.
« 6 décembre 1961 – 6 décembre 2011 : il y a 50 ans mourait Frantz Fanon, à l’âge de 36 ans, des suites d’une leucémie. Franz Fanon, né en Martinique, est l’un des plus grands penseurs de la lutte anticoloniale.
Défenseur de l’indépendance algérienne, psychanalyste et écrivain, il a décrit les mécanismes psychologiques par lesquels l’oppresseur poursuit son asservissement de l’opprimé.
Un livre notamment fait autorité : "Peaux noires, masques blancs".
C’était son sujet de thèse, dans lequel apparaît la critique psychanalytique et politique du colonialisme, les ravages d’une pensée qui a asservi une partie de l’humanité, s’emparant des corps comme des esprits.
Un texte destiné à l’information de celles et ceux qui considèrent la culture réunionnaise comme un sous-produit.
Un texte destiné à l’information de celles et ceux qui estiment qu’une pièce de théâtre à laquelle on n’adhère pas doit être interrompue sur le champ.
Un texte destiné à l’information de celles et ceux qui méprisent la création réunionnaise en faisant croire qu’elle repose sur des valeurs « pornographiques ».
Un texte destiné à l’information de celles et ceux qui estiment que le créole, c’est KK.
Bref, un texte destiné à l’information de tous celles et ceux qui, peaux noires, rêvent d’un masque blanc. Mais aussi à toutes celles et tous ceux qui, peaux blanches, tentent de se draper d’un masque noir.
Je vous livre ci-dessous un extrait de cet ouvrage, qui nous invite chacun à faire notre examen de conscience :
« Il ne faut pas essayer de fixer l’homme, puisque son destin est d’être lâché.
La densité de l’Histoire ne détermine aucun de mes actes.
Je suis mon propre fondement.
Et c’est en dépassant la donnée historique, instrumentale, que j’introduis le cycle de ma liberté.
Le malheur de l’homme de couleur est d’avoir été esclavagisé.
Le malheur et l’inhumanité du Blanc sont d’avoir tué l’homme quelque part.
Sont, encore aujourd’hui, d’organiser rationnellement cette déshumanisation.
Mais moi, l’homme de couleur, dans la mesure où il me devient possible d’exister absolument, je n’ai pas le droit de me cantonner dans un monde de réparations rétroactives.
Moi, l’homme de couleur, je ne veux qu’une chose :
Que jamais l’instrument ne domine l’homme.
Que cesse à jamais l’asservissement de l’homme par l’homme.
C’est-à-dire de moi par un autre.
Qu’il me soit permis de découvrir et de vouloir l’homme, où qu’il se trouve.
Le nègre n’est pas.
Pas plus que le Blanc.
Tous deux ont à s’écarter des voix inhumaines qui furent celles de leurs ancêtres respectifs afin que naisse une authentique communication.
Avant de s’engager dans la voix positive, il y a pour la liberté un effort de désaliénation.
Un homme, au début de son existence, est toujours congestionné, est noyé dans la contingence.
Le malheur de l’homme est d’avoir été enfant.
C’est par un effort de reprise sur soi et de dépouillement, c’est par une tension permanente de leur liberté que les hommes peuvent créer les conditions d’existence idéales d’un monde humain.
Supériorité ? Infériorité ?
Pourquoi tout simplement ne pas essayer de toucher l’autre, de sentir l’autre, de me révéler l’autre ?
Ma liberté ne m’est-elle donc pas donnée pour édifier le monde du Toi ?
À la fin de cet ouvrage, nous aimerions que l’on sente comme nous la dimension ouverte de toute conscience.
Mon ultime prière :
Ô mon corps, fait de moi toujours un homme qui interroge ! »
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