
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
17 décembre 2020, par
Le 20 décembre est une date essentielle, constituante de l’histoire du peuple réunionnais. Elle marque en effet le jour où la dignité d’être humain a été reconnue à la majorité des Réunionnais. Pendant des décennies, la célébration du 20 décembre était combattue par le pouvoir. Mais la détermination des communistes et des forces de progrès du pays allait amener le PS à s’engager à faire du 20 décembre un jour férié si jamais il arrivait au pouvoir. Ce fut fait en 1981. La revendication des communistes, c’était un jour férié chômé et payé, comme le 1er mai. Cela suppose donc que si des travailleurs sont à leur poste ce jour-là, ils doivent être payés double.
La nuance entre jour férié et jour férié et chômé est d’importance. Un salarié est susceptible de travailler le dimanche comme les jours fériés. Le premier mai est chômé sauf dans les services qui ne peuvent interrompre leur activité. Dans tous les cas, un repos hebdomadaire d’une durée minimale de 24 heures consécutives et 11 heures de repos quotidien, doit lui être accordé.
Loi n° 83-550 du 30 juin 1983 relative à la commémoration de l’abolition de l’esclavage et en hommage aux victimes de l’esclavage dispose que « La commémoration de l’abolition de l’esclavage par la République française et celle de la fin de tous les contrats d’engagement souscrits à la suite de cette abolition font l’objet d’une journée fériée dans les collectivités de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique, de La Réunion et de Mayotte.
Un décret fixe la date de la commémoration pour chacune des collectivités territoriales visées ci-dessus ;
La République française institue la journée du 10 mai comme journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, et celle du 23 mai comme journée nationale en hommage aux victimes de l’esclavage. »
Elle est complétée par Décret n° 83-1003 du 23 novembre 1983 relatif à la commémoration de l’abolition de l’esclavage.
Qui dispose que : « Dans les collectivités territoriales concernées, les dates fixées pour la commémoration annuelle visée à l’article unique de la loi précitée sont les suivantes :
Guadeloupe : 27 mai.
Guyane : 10 juin.
Martinique : 22 mai.
Mayotte 27 avril.
La Réunion 20 décembre.
Saint-Barthélemy 9 octobre.
Saint-Martin 27 mai.
Le gouvernement a limité la revendication au jour férié, mais a mis de coté le jour férié et chômé.
Le 20 desamb est une date symbolique de l’unité réunionnaise. C’est plus qu’un jour férié comme le 11 novembre ou le 14 juillet. C’est la reconnaissance de l’existence d’un crime contre l’humanité qui a conduit à la création d’une identité commune, l’identité réunionnaise.
Le 20 desamb symbolisant l’abolition de l’esclavage, le fait que l’on puisse travailler est une offense à son symbole et à notre identité.
Le 1er mai, Fête du travail, tire ses origines dans l’histoire du monde ouvrier. Le point de départ est le samedi 1er mai 1886. Ce jour-là, à Chicago, un mouvement revendicatif pour la journée de 8 heures est lancé par les syndicats américains, alors en plein développement. Une grève, suivie par 400 000 salariés paralyse de nombreuses usines. La date du 1er mai n’est pas choisie au hasard : il s’agit du “Moving Day”, le jour où traditionnellement, les entreprises américaines réalisent les calculs de leur année comptable. Le mouvement se poursuit et le 4 mai, lors d’une manifestation, une bombe est jetée sur les policiers qui ripostent. Bilan : une dizaine de morts, dont 7 policiers. S’en suivra la condamnation à mort de cinq anarchistes.
Trois ans plus tard, le congrès de la IIe Internationale socialiste réuni à Paris pour le centenaire de la Révolution française, décide de faire du 1er mai une “journée internationale des travailleurs” avec pour objectif, d’imposer la journée de huit heures. Cette date fut choisie en mémoire du mouvement du 1er mai 1886 de Chicago. Dès 1890, les manifestants arborent un triangle rouge symbolisant leur triple revendication : 8 heures de travail, 8 heures de sommeil, 8 heures de loisirs. Cette marque est progressivement remplacée par une fleur d’églantine, en 1891, lorsqu’une manifestation à Fourmies, dans le nord de la France dégénère, les forces de l’ordre tirant sur la foule. Ce jour-là, une jeune femme portant une églantine est tuée. Cette fleur devient le symbole du 1er mai (le muguet ne reviendra que plus tard).
Il faudra attendre près de 30 ans que les ouvriers français soient entendus. Le 23 avril 1919, le Sénat ratifie la loi instaurant la journée de huit heures. Exceptionnellement, pour célébrer cette avancée, la haute Assemblée déclare le 1er mai 1919 journée chômée. Dans les années qui suivent, le 1er mai s’impose peu à peu comme un rendez-vous ouvrier, un jour de cortèges. Les manifestations du 1er mai 1936 marquent durablement l’imaginaire français. La journée se déroule entre les deux tous des élections législatives. Le 3 mai 1936, la coalition des gauches (SFIO, PCF, radicaux et divers gauche) remporte le scrutin : c’est le début de la période de pouvoir du Front Populaire. Présidé par le socialiste Léon Blum, ce gouvernement ne tarde pas à adopter des mesures historiques pour les travailleurs, la semaine de 40 heures, les deux premières semaines de congés payés ou la reconnaissance du droit syndical.
C’est le régime de Vichy qui rend officiellement férié le 1er mai. Avec cette mesure, le Maréchal Pétain et son ministre du Travail, René Belin – un ancien membre éminent de l’aile socialiste de la CGT converti à la Révolution nationale – tentent d’obtenir le soutien des ouvriers. Le jour, institué le 24 avril 1941, est nommé : “Fête du Travail et de la Concorde sociale”. Une appellation qui souligne la volonté de Vichy d’unir patrons et ouvriers selon un esprit corporatiste et de mettre fin à la lutte des classes. C’est le régime de Vichy et seulement lui qui, dans l’histoire de France, désignera officiellement le 1er mai comme “fête du travail”. Le terme n’est pas repris ensuite par le gouvernement de la Libération. En avril 1947, le gouvernement issu de la Libération confirme que le 1er mai demeurera un jour férié et payé.
Comme pour le 1er mai, le processus pour faire du 20 desamb un jour férié et chômé est un long processus. Le gouvernement de 1981 n’a pas respecté le programme commun qui le prévoyait sur demande du PCR. Malgré tout l’histoire est en mouvement. En 37 ans ce jour est devenu le symbole de notre pays et un hommage à l’origine de son peuple. Jean Paul Virapoulle lui-même a été contraint d’organiser les festivités du 20 decembre sous la pression du peuple St Andéen. Le mot d’ordre « 20 desamb férié et chômé » n’a jamais été autant dans le cœur de tous les réunionnais.
David Gauvin
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