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Proposition du Groupe de dialogue inter-religieux de La Réunion pour renforcer notre cohésion sociale
6 avril 2004
"Œuvrer pour bâtir une communauté fraternelle et harmonieuse, instaurer dans la clarté et la convivialité un dialogue spirituel, serein et respectueux, et mener des actions communes dans une meilleure connaissance des traditions religieuses et culturelles qui cohabitent à l’île de La Réunion". Telles sont les aspirations et la raison d’être du Groupe de dialogue inter-religieux de La Réunion. Hier, des représentants des différentes communautés religieuses de notre île se sont réunis pour, au vu du bilan des actions menées au cours des dernières années, réaffirmer leurs projets à venir.
Au regard d’une actualité internationale en proie à la violence, où les religions suscitent bien des interrogations, le Groupe a souhaité s’engager comme médiateur de paix. Grâce au dialogue, au respect, au partage, à la connaissance et à la reconnaissance des cultes et Histoires des différentes communautés religieuses de notre île, ce sont de véritables richesses qui nous sont offertes, facteurs d’une cohésion sociale singulière, porteuse d’espoir et qu’il nous appartient de cultiver.
"Le dialogue est la vertu cardinale dans une société réunionnaise traversée par des tensions sociales", affirme Idriss Issop-Banian, président du Groupe de dialogue inter-religieux. Il voit en ce lundi 5 avril - début de la Semaine Sainte pour catholiques et protestants, fête de la Pâque juive et fin de l’année tamoule -, "un moment privilégié pour les différentes communautés religieuses de l’île", et le moment opportun pour aller à la rencontre des Réunionnais par voie de presse, dans un esprit de partage et d’union.
Né en octobre 1998 de la "nécessité de rencontre des religions", c’est en décembre 2000 que le Groupe acquiert une existence légale en tant qu’association. Même si son président reconnaît que les actions menées sont parfois discrètes, le Groupe bénéficie malgré tout d’une "reconnaissance interne, nationale et internationale".
À travers conférences et messages publics, actions de solidarité, partenariat avec le tissu associatif, rencontres avec des autorités publiques et autres instances diverses, des personnalités traduisent une volonté d’aller vers l’autre, de faire parler les différences. "C’est un dialogue de vies, d’actions, d’échanges et de rencontres diverses", confirme Idriss Issop-Banian.
Les marches pour la paix (en 1991 contre la guerre du Golfe et l’an dernier contre la guerre en Irak), les prières pour la paix, le Manifeste pour un dialogue spirituel, avec comme mot d’ordre : "Ensemble devenons des artisans pour la paix", les résolutions d’assise pour la paix... : à travers ses actions, le Groupe de dialogue inter-religieux s’engage à cultiver et à prôner la paix, non pas comme utopie mais comme un cheminement pour une société plus juste et solidaire.
La Réunion est un lieu privilégié d’expression de la pluralité et "il faut prendre conscience de ce vécu original, multi-culturel, comme d’un trésor à partager." La première rencontre, en début d’année, à la mosquée de Saint-Pierre, entre le Conseil régional du culte musulman et le Groupe de dialogue inter-religieux, est le symbole d’une Réunion ouverte, qui continue à montrer l’exemple en ces temps où la peur, la méconnaissance des religions et de leurs symboles sont à l’origine de violences communautaires et d’a priori sectaires.
"À travers nos différentes actions, c’est l’opportunité d’un inventaire de notre patrimoine spirituel, de l’archéologie de notre histoire religieuse que nous créons, véritable passerelle entre les différentes communautés religieuses de notre île et témoignage d’espoir pour les générations futures", explique Idriss Issop Banian, qui met aussi en avant la création d’un site Internet, "nouveau moyen de communication pour transcender les frontières."
Le docteur Chanemougame s’est, quant à lui, exprimé en tant que "citoyen de confession hindoue", sur la question du sens de la religion. Le dialogue est "bénéfique" car on ne parle plus d’une seule religion mais l’on s’exprime au nom d’un groupe, avec un esprit de partage qui sous-tend la démarche. Trop souvent les médias propagent des amalgames et lorsqu’ils parlent d’une religion, c’est tout un peuple qui est montré du doigt.
"L’heure est à la reconnaissance de l’autre, au dépassement des préjugés, pour aller à la rencontre grâce au dialogue et rendre plus responsable la nature humaine. C’est la quête du sens", poursuit le docteur Chanemougame, "et la religion est là pour unir, non pour diviser."
Le pasteur Marie-Odile Miquel, secrétaire adjointe du Groupe de dialogue inter-religieux, estime que "les membres des sociétés occidentales ont perdu leurs traditions et cherchent à retrouver racines, sens et valeurs". Face à cette question du sens de la religion, le Groupe se veut "médiateur, référent" pour guider les interlocuteurs qui le souhaitent à construire cette question du sens, à les guider dans leur quête spirituelle. "Nous ne sommes pas spécialistes de toutes les religions, mais c’est l’engagement que nous avons pris".
Engagement sur la question du sens mais aussi sur celle de l’espérance, car, selon elle, c’est aux responsables religieux de transmettre un message d’espoir, contribuant ainsi à faire avancer les sociétés.
Pour Mgr Gilbert Aubry, malgré la prise de position du Groupe de dialogue inter-religieux et de certains de nos élus en défaveur du projet de loi sur le foulard, qui n’a pas lieu d’exister à La Réunion, "ce texte est aujourd’hui voté" ; il faut donc "faire avec la loi." Quand bien même cette loi est votée, la question n’est cependant pas close : "on doit entrer dans une dynamique pédagogique pour développer le vivre ensemble", estime l’évêque catholique de La Réunion.
Il se réfère au récent avis du Conseil d’Etat, qui profite du centenaire de la loi de 1905 séparant l’Église et l’État pour consacrer son rapport annuel à la laïcité. "Entre les lignes, une certitude se dégage : hier comme aujourd’hui, au-delà de la loi qui pose des principes, la mise en œuvre de cette laïcité par les tribunaux administratifs doit rester pragmatique et se faire dans un grand respect des libertés publiques."
L’évêque rappelle que cette loi est inutile mais souligne aussi le paradoxe d’une démarche visant à interdire les signes religieux "ostentatoires" au sein des écoles, alors que dans le même temps, l’Education nationale reconnaît la nécessité d’étudier le fait religieux.
Il appartiendra donc aux chefs d’établissements de faire appliquer la loi, de juger quel signe religieux est ostentatoire ou non, avec tous les conflits et oppositions que cela pourra engendrer lorsque les intéressés se refuseront au dialogue. À La Réunion, "nous sommes déjà engagés dans une dynamique de dialogue inter-religieux, avec notre laïcité réunionnaise particulière qui s’inscrit dans la loi de 1905 et avec notre Histoire", rappelle Monseigneur Aubry. "Nos religions ont porté le "miracle créole", d’une culture métisse, plurielle, avec la place pour toutes les sensibilités. Nous ne sommes pas croyants socialement et culturellement comme en Europe (...). Nous sommes bien ici, chez nous. Il nous reste à mieux vivre ensemble, à assumer notre Histoire et à développer ce cheminement."
C’est dans cet esprit que le Groupe de dialogue inter-religieux de La Réunion propose l’instauration d’une Journée de la fraternité à La Réunion. Une Journée dont la date reste à fixer. Par le dialogue et d’un commun accord.
Estéfany
Les actes de barbarie sont contraires à l’Islam
"Nous exprimons notre compassion en mémoire des victimes du cyclone Gafilo qui a fait rage dans le Nord-Ouest de Madagascar, et notre solidarité à tous les sinistrés de l’île sœur. Nous soulignons le formidable élan de solidarité des Réunionnais, qui traduit un peu plus le rapprochement avec Madagascar, l’un des berceaux de notre île.
Nous n’oublions pas les familles comoriennes touchées par le naufrage du San Som, oubliées de ce drame.
Nous tenons également à exprimer notre compassion aux familles endeuillées par les attentats de Madrid. L’Europe est dans un cycle infernal de violences terroristes islamistes, des violences inacceptables. Nous réprouvons les actes de barbarie portés à l’encontre de l’humanité, et en tant que musulman, je m’érige contre tous ces crimes contre l’humanité qui sont contraires à nos convictions en Islam." Paroles de Idriss Issop Banian, président du Groupe de dialogue inter-religieux de La Réunion.
Disposés à intervenir dans les écoles
Bien que la loi rejette les signes religieux "ostentatoires" au sein des établissements scolaires, les membres du Groupe de dialogue inter-religieux de La Réunion sont tout à fait disposés à intervenir dans les écoles "en tenue de ville" auprès des enfants qui s’intéressent aux pratiques cultuelles des différentes religions de notre île.
C’est une démarche essentielle que de favoriser dès le plus jeune âge, la compréhension de la différence, qu’elle se situe au niveau de la religion ou des particularités physiques ou autres de chaque individu. Certains établissements, comme le collège Oasis du Port, ont déjà fait appel au Groupe et l’expérience s’est révélé très enrichissante pour tous.
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