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13 novembre 2018, par
Non, hier (dimanche-NDLR) nous n’étions pas réunis pour célébrer la fin de l’engagisme mais commémorer la mémoire des ancêtres engagés.
Non le 11 novembre ne marque pas la fin de l’engagisme, ce serait nier la vie et l’existence de milliers de Mozambicains, Mahorais, Comoriens, Chinois, Malgaches et Rodriguais qui ont débarqué après cette date et qui ont trimé dans les champs de cannes, la domesticité ou les usines jusqu’à la fin des années 1930, y compris d’ailleurs des femmes et des hommes d’origine indienne. A la fin des années 1930, ils changent de statut mais les documents conservés aux archives départementales montrent bien le suivi de ces mêmes travailleurs par les propriétaires jusque dans les années 1960.
Quel est le sens de ce 11 novembre : historiquement c’est la date de la suspension de l’émigration indienne sous contrat. Rapidement cela veut dire que l’Angleterre, qui a autorisé la venue de travailleurs sujets britanniques dit stop à cette venue, car les contrats ne sont pas respectés, et demande une large réflexion avant d’autoriser à nouveau la venue des travailleurs indiens. Donc cette date marque l’arrêt de l’arrivée des Indiens engagés mais en aucun cas l’’arrêt de l’engagisme. C’est une différence fondamentale. L’engagisme continue jusqu’au 1er tiers du XX° siècle. Les derniers sont les Rodriguais ce dont témoignait hier Mme Perrine dont la mère est arrivée en 1933 à l’âge de 12 ans et dont le mari est arrivé à l’âge de 11 mois avec ses parents.
Le 11 novembre est un moment consensuel où tous les Réunionnais se retrouvent pour célébrer la mémoire de tous les engagés. La Fédération tamoule qui a mis en place cette commémoration a évolué vers cette Journée à la Mémoire des engagés.
De plus, hier c’était aussi le moment de commémorer la venue des 1er engagés du sucre, sur la Turquoise en 1828, ces 15 premiers Télingas, venus expérimenter l’engagisme alors que l’esclavage n’est pas aboli.
Les travaux sur l’engagisme datant de plus d’un demi siècle dans le monde et d’au moins 40 ans à La Réunion, nombre d’ouvrages ayant été publiés, nombre de colloques y étant consacrés dont deux cette année, nous pensions que les dates et leur signification étaient acquises. Les élèves qui ont présenté hier un remarquable travail sur les carnets de voyage, sont eux, au fait des grandes dates de l’engagisme à la Réunion.
Par ailleurs, la sauvegarde, la mise en valeur et les différentes restaurations entreprises par le Conseil départemental depuis une dizaine d’années sur ce site alors totalement abandonné et qui servait de dépôt pour les filets de la Route du littoral montrent bien la prise en compte par la collectivité de la dimension patrimoniale du lazaret de La Grande Chaloupe. Ce Lazaret est le monument à la mémoire des engagés. Et, l’Association Tamij Sangam a déjà érigé une stèle mémorielle sur le cimetière du lazaret n°1.
Par contre, il est urgent, étant donné les ambitions affichées de mieux faire connaître cette histoire, d’intégrer ce site dans un parcours mémoriel et touristique de réfléchir à comment organiser l’espace alentour pour accueillir un centre de documentation, d’exposition, un lieu où les élèves pourraient travailler confortablement à la connaissance de leur passé, sans compter les aménagements nécessaires pour garer, bus et voiture. D’aménager l’accessibilité à la mer pour que tout le monde puisse voir les cérémonies du souvenir. Ce qui n’est réservé qu’à un très petit nombre aujourd’hui.
Ce serait là la vraie marque de la reconnaissance de l’existence de ces hommes et de ces femmes.
Ces Journées d’études qui réunissaient des chercheurs spécialisés chacun dans leur domaine sur l’engagisme étaient justement destinées, au-delà des étudiants, à toucher le public curieux et intéressé, souvent en quête d’informations pour retracer la route de leurs ancêtres. Toutes les interventions vont être publiées.
Michèle Marimoutou Oberlé
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