Entretien avec Miguel N’Kaima, le ministre de la Culture mozambicain

« Promouvoir la diversité des cultures du Mozambique »

3 juillet 2004

Le Festival do Baluarte s’est déroulé la semaine dernière au Mozambique. Conçu pour valoriser les cultures de ce pays et rapprocher les peuples de l’océan Indien, une forte délégation réunionnaise, conduite par le vice-président de la Région Alain Armand, était présente à cet effet.
La Réunion a ainsi inauguré dans la soirée du jeudi 24 juin dernier le spectacle Makwalé, en présence du ministre de la culture du Mozambique Miguel N’Kaima. Nous publions ci-après ses impressions récoltées le soir-même.

Quelle est la particularité de ce Festival ?

- Miguel N’Kaima : Ce Festival recouvre deux aspects importants. Le premier est de promouvoir et valoriser la diversité des cultures du Mozambique, dans l’esprit de consolider l’unité nationale. Le deuxième aspect tient au fait que le Mozambique est un pays doté d’une identité culturelle forte. Il nous faut chercher, à travers un Festival de ce type, à nous faire connaître, à répandre nos valeurs, nos caractéristiques et nos aspirations à un développement national et intégré dans la région.

Quelles actions de coopération culturelle peuvent être encouragées avec La Réunion ?

- Dans ce domaine, nous voulons atteindre deux objectifs : divulguer la culture mozambicaine à l’extérieur, à commencer par les pays de la région. Et en second lieu, l’objectif spécifique est de développer une coopération avec La Réunion basée sur les liens historiques et culturels communs. L’Île Mozambique a été le point de départ de l’esclavagisme pour de nombreux Mozambicains et La Réunion, un point d’arrivée. C’est un point commun que nous voulons promouvoir et valoriser.

Vers quelles actions concrètes pensez-vous pouvoir orienter cette coopération ?

- Au cours de nos rencontres avec La Réunion, nous allons discuter de programmes concrets : par exemple un jumelage entre Inhambane et le Lazaret de la Possession. Pour donner la priorité aux échanges culturels, nous pouvons réfléchir à des micro-programmes de formation et de divulgation des valeurs culturelles de chacun en direction de l’autre. Enfin, la présence de La Réunion comme invitée d’honneur dans ce Festival est un exemple important de ce que nous pouvons faire ensemble en ouvrant à la société civile : à des artistes, des chercheurs, des enseignants.

Propos recueillis par P. David


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus