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’2011 : l’Année d’Élie, un combattant Réunionnais de la liberté’ - L’histoire de la révolte de 1811 — 4 —
23 décembre 2010
Voici le 4ème chapitre du document remis mercredi dernier aux médias par Sudel Fuma, directeur de la Chaire UNESCO à l’Université de La Réunion, lors du lancement de ’2011 : l’Année d’Élie, un combattant réunionnais de la liberté’. Ce document raconte cet événement historique très important que fut la révolte des esclaves à Saint-Leu en novembre 1811. Après avoir vu le contexte et les protagonistes de cet événement, voici la première partie du déroulement de la révolte. Les inter-titres sont de ’Témoignages’.
L’insurrection se met en place le 5 novembre 1811 dans la région Ouest de l’île. Au Gol, près de la commune de Saint-Louis, le commissaire civil est prévenu d’un projet d’insurrection d’esclaves par l’esclave cafre Figaro, qui recevra une concession quelques années plus tard à l’Ilet à Cordes, en récompense de sa délation. Celui-ci donne même le nom d’un des chefs présumés des comploteurs, Jean, commandeur de son état, qui a la particularité, rare chez les esclaves, d’être métis, lettré et très "francisé".
La Justice réagit promptement et arrête cet esclave, qui ne fait aucun aveu ; il est d’ailleurs "blanchi" par les magistrats, à l’issue du procès qui suivra la révolte de Saint-Leu.
En tout cas, inquiètes suite à cette dénonciation de Figaro, les autorités locales organisent des patrouilles dans le quartier du Gol. Et en allant prévenir le chef de patrouille, Maricourt Adam, armé d’un fusil à deux coups et d’une paire de pistolets, se fait blesser par les esclaves qu’il tente de disperser.
La détermination est donc réelle dans les premiers jours de la révolte car l’acte de tuer ou de tentative d’assassinat sur un Blanc est l’acte le plus durement puni par le Code Noir. L’esclave qui agit de la sorte sait qu’il sera exécuté sur la place publique par le bourreau de la colonie s’il est arrêté.
Mis au courant de cette manifestation inhabituelle, le commissaire civil envoie une circulaire aux colons de sa commune pour les alerter du danger potentiel d’une révolte d’esclaves. Les notables se réunissent, nomment des chefs d’escouades, se partagent les armes et munitions disponibles et organisent des patrouilles pour protéger la population blanche.
Que s’est-il donc passé entre les 5 et 8 novembre, les jours où la révolte éclate et atteint son intensité maximum cette fois-ci à Saint-Leu, soit à plus de 10 km du premier événement ?
Peu de renseignements nous sont parvenus sur les conciliabules ou préparations de l’opération par les insurgés. Ce qui est certain c’est que les premiers manifestants ont contacté d’autres esclaves pour préparer une action de plus grande ampleur.
Les conciliabules entre esclaves se seraient déroulés au "bassin d’eau" de la Ravine du Trou, où les esclaves d’habitations différentes avaient l’habitude de se retrouver tous les jours pour alimenter en eau leurs propriétaires. (voir notre édition d’hier)
En effet, le vendredi 8 novembre 1811, une centaine d’esclaves, réunis dans les Hauts de Saint-Leu, attaquent vers 6 heures du matin les premières habitations des gros propriétaires, qui ripostent en faisant plusieurs victimes chez les émeutiers.
La décision d’agir au petit matin est prise par les leaders, Élie et Gilles, qui craignent que les défaillants donnent l’alerte et que l’attaque surprise échoue. Les esclaves déterminés, qui ne sont pas nombreux par rapport au nombre d’esclaves vivant à Saint-Leu, sont dirigés par le forgeron Élie, l’un des chefs de l’insurrection, assisté de ses deux frères : Jules, son aîné, et Prudent.
Au plus fort de l’insurrection, on peut évaluer entre 300 et 400 personnes réunies, mais plus de la moitié sont des curieux, enrôlés de force ou craignant d’être au centre de l’événement. Ils sont prêts à s’enfuir au moindre coup de fusil car ils sont conscients de la vulnérabilité des insurgés.
Les autres esclaves restent soumis aux maîtres car ils ont peur des impitoyables sanctions contre ceux qui attentent au système colonial et à l’esclavage.
D’ailleurs beaucoup d’esclaves n’ont pas été contactés par les chefs de file de la révolte car le projet aurait été trop rapidement éventé et étouffé dans l’œuf. Il a fallu préparer la révolte dans le secret et miser sur l’espoir d’un ralliement massif des esclaves.
Chaque habitation étant une prison pour les esclaves de l’île, la communication entre esclaves n’est pas aisée, pour ne pas dire difficile. Nous avons là en partie l’explication du petit nombre d’insurgés esclaves, soit 5% de la population d’esclaves de Saint-Leu.
Selon des documents d’archives britanniques, les interrogatoires réalisés après les manifestations permettent de mesurer la crainte des Blancs chez les esclaves.
(à suivre)
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