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THÉÂTRE : Programme de fin d’année et vision d’avenir
27 août 2004
En plus de sa vocation première de Centre dramatique - qui est le soutien à la formation d’acteurs et à la création théâtrale -, le Théâtre du Grand Marché doit assumer plusieurs autres missions en faveur de la diffusion et de la programmation. Cette tâche, habituellement confiée à des scènes nationales, pèse lourdement sur un budget déjà mince, dont plus de la moitié couvre seulement les coûts de fonctionnement de l’institution.
Ahmed Madani, le directeur du Théâtre du Grand Marché, mène conformément à ses engagements un combat pour un théâtre populaire dans la volonté de "rallier tous les exclus qui n’ont jamais droit au théâtre". Il se situe ainsi dans la tradition de celui qui est à l’origine de la décentralisation du théâtre au cours de la seconde moitié du 20ème siècle, Jean Vilar, qui a mis en place des Centres dramatiques et affirmait le même principe : "offrir au plus grand nombre ce qui est réservé à une élite".
Jean Vilar est par ailleurs le fondateur du Festival d’Avignon.
Dans ce combat pour amener le théâtre à conquérir un public nouveau il faut toujours convaincre, car rien n’est jamais acquis. La saison théâtrale qui commence est donc un nouveau défi.
L’équipe très réduite du Centre dramatique mène un travail de fourmi accompli dans l’ombre et le directeur, dans son enthousiasme acharné, a conscience que la fatigue et l’essoufflement menacent. En effet, si l’équipe ne s’est pas agrandie, à la moitié de son mandat le directeur peut afficher un bilan qui montre que le nombre des représentations a été doublé, tout comme le nombre de spectateurs, et que les créations s’enchaînent.
Le stage rassemblant des acteurs venus de tout l’océan Indien sur l’improbable vérité du monde s’est terminé en laissant tout le monde sur les genoux. En conférence hier matin, Ahmed Madani nous confiait qu’il était difficile de maintenir le moral des troupes ; pourtant le public est satisfait, le théâtre fonctionne.
À mi-mandat donc, il commence à se projeter dans ce que sera la suite de l’aventure du Centre dramatique. D’ici un an, la décision de la poursuite du développement du Centre dramatique doit être résolue pour proposer un axe artistique fort.
La seule question qui se pose est celle des moyens qui seront mis à disposition pour que le Théâtre du Grand Marché devienne un centre dramatique véritable. Après un accouchement difficile, et les promesses faites au berceau, les partenaires doivent réaliser les souhaits émis dès le départ de renforcer et de consolider l’institution pour qu’elle prenne sa vitesse de croisière. Pour l’heure, juge Ahmed Madani, "nous n’en sommes qu’au balbutiement".
La Réunion a voulu un Centre dramatique, encore faut-il maintenant assurer la pérennité de l’établissement.
Du côté des recettes propres, la jauge est réduite. Pouvant contenir 286 spectateurs, la salle affiche déjà pour l’instant 100 représentations par an (soit une tous les trois-quatre jours en moyenne). La barre est déjà haute, et le Théâtre vise les 150 représentations. Mais comment atteindre 20.000 spectateurs ? Le directeur pose la question.
Pour fonctionner normalement il faudrait pouvoir doubler le personnel, pour établir une vraie présence auprès du public et auprès des artistes. Ahmed Madani souhaite resituer le centre comme lieu de création, certain que le renouvellement du public ne peut se faire que par des initiatives locales qui s’ouvrent au spectateur réunionnais moyen. C’est dans cet esprit que les pièces créoles ont été montées et que certaines ont été décentralisées, que ce soit au Chaudron ou à Mafate.
Mais la création reste limitée budgétairement, car elle doit partager les fonds avec la diffusion, et là, déclare Ahmed Madani : "La discontinuité fait que nous sommes totalement pénalisés, à cause du prix du voyage nous devons doubler le prix du spectacle. Les invitations coûtent cher et privent le centre de création".
Le Théâtre du Grand Marché pourrait dans sa vision devenir un Centre dramatique de création, ce qui est la première mission des Centres dramatiques. La diffusion et la programmation relèvent normalement des scènes nationales. Son idée forte est de promouvoir la création en co-production, de proposer des résidences, d’ouvrir les lieux aux artistes.
Mais le Centre est financièrement coincé pour assumer à la fois le développement culturel, la sensibilisation du public, l’ouverture au théâtre contemporain avec un programme de pointe, comme Pippo Delbonno il y a peu, et Omar Porras bientôt. Le Théâtre du Grand Marché est finalement le seul à pouvoir inviter des œuvres théâtrales majeures.
Mais un seul de ces grands spectacles en fait sauter trois de moindre envergure. "Nous sommes contraints par la discontinuité territoriale de permettre aussi aux Réunionnais de découvrir des œuvres majeures, notre fonction de création, de production souffre de cette mission de la diffusion" explique-t-il encore, d’une autre manière. Il déplore par ailleurs un manque de salle pour les créations comme pour les invités et regrette qu’il n’y ait pas d’alliance dans le monde du théâtre sur l’île, pas même de complicité.
C’est au milieu de toutes ces questions que le directeur du Théâtre du Grand Marché se pose celle du renouvellement ou non de son mandat. Les perspectives sont nombreuses et le potentiel énorme, il affirme que La Réunion peut prendre une place bien plus importante sur la scène théâtrale de l’océan Indien, d’Europe et du monde.
Œuvrer au développement de la création et de la diffusion reste une forte ambition. Regrettant que La Réunion soit plus un réceptacle qu’un fabricant, Ahmed Madani veut défendre un label “Made in Reunion”. Selon lui, le Centre dramatique à "un potentiel inimaginable s’il s’ouvre sur l’océan Indien".
Le directeur est saisi de plusieurs demandes de coopération émanant de Madagascar, de Maurice, de Mayotte... Mais il ne peut pas y répondre. Que faire pour que le Centre dramatique de l’océan Indien porte vraiment le nom qu’on lui donné ? Quelle valeur politique accorde-t-on au théâtre et à la culture en général ?
Ahmed Madani continue de mener toutes les missions qui lui incombent de front, avec une ambition en ligne de mire : faire du Théâtre du Grand Marché "un lieu de production et de création internationale avec une forte identité régionale".
Ainsi, au lieu d’être simple diffuseur d’œuvres majeures, le Centre pourrait être également producteur. En invitant des figures de renommées internationales en résidence pour accompagner les artistes de la zone, et aboutir à une création qui ensuite irait dans le monde entier. Ainsi arriverions-nous à imposer une fenêtre de l’océan Indien dans le festival d’automne.
Eiffel
Coup d’œil sur la programmation
Les spectacles pour la jeunesse participent à la formation du spectateur. Le Centre dramatique ouvre cette piste avec "Les enfants d’abords", une opération qui devrait être amplifiée l’année prochaine. Pour cette année, il y aura de la danse avec la compagnie Éric Languet qui donnera une représentation de "Chemins faisant" le mardi 7 septembre, un spectacle de clown avec "Y’a pas de fumée sans feu de Dieu" de et par Caroline Obin le vendredi 10 et le samedi 11.
Ces spectacles sont à voir en famille tout comme les créations et co-productions du Centre dramatique : "Les sorcièz", qui donnera lieu à trois représentations entre le 15 et le 18 septembre et "Petite Valse chinoise" du 21 au 29 septembre. Nous aurons l’occasion de vous présenter plus amplement ces pièces dans les jours à venir.
Pour le mois d’octobre, un grand moment de théâtre est prévu avec une version carnavalesque éclatante de la célèbre pièce de Friedrich Dürenmatt "La visite de la vieille dame" mise en scène par Omar Porras.
D’octobre à décembre la création "Légendes créoles" produite par le Centre dramatique s’en ira hors les murs, en tournée à La Réunion. Octobre sera aussi le mois du cinéma avec le Festival du Film de Saint-Denis. En novembre retrouvez au théâtre "M comme..." et une autre création en coproduction "Architruc" mise en scène par Ahmed Madani. Surprise de fin d’année : “l’œil du cyclone”.
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Messages
26 juin 2007, 00:21
Bonjour,
je suis laetitia, ancienne élève du conservatoire d’art dramatique d’avignon avec Pascal Papini qui vous a maintenant rejoint. Après un Du d’études théâtrales et un 2° cycle + un parcours libre au conservatoire , j’ai aujourd’hui, à 23 ans, bel et bien conscience de la difficulté à entreprendre quelque projet et à pôuvoir s’en sortir correctement financièrement. Bon bref on sait dans quoi on se lance quand on choisit une vie d’intermittent mais on ne sait pas où cela nous amenera mais c’est notre choix, à nous de ne pas baisser les bras. J’aurais aimé avoir des renseignements sur les formations professionnelles que vous proposez. EN attendant bonne continuation.