10 mai

Rappelons les leçons du passé et dressons des perspectives pour l’avenir

9 mai 2011

Dans le cadre de la célébration du 10ème anniversaire de la loi reconnaissant la traite négrière et l’esclavage comme crime contre l’humanité, l’AJFER (Alliance des Jeunes pour la Formation et l’Emploi à La Réunion), dans un communiqué, annonce l’organisation demain une conférence-débat à 16h30 sur le campus du Moufia et deux tables rondes sur le sujet.

« Ce mardi, cela fera dix ans que la loi reconnaissant la traite négrière et l’esclavage comme crime contre l’humanité a été adoptée à l’unanimité par les parlementaires.

Cette date qui marque un tournant majeur dans l’Histoire de France, et surtout la manière dont elle est relatée, se doit de trouver un écho encore plus particulier à La Réunion.

Alors que nous célébrons désormais en grande pompe le 20 Décembre, date de l’abolition de l’esclavage à La Réunion, le 10 mai reste encore une date méconnue du grand public. Pourtant, cette loi comporte de nombreuses conséquences, aux effets non négligeables pour la France et La Réunion.
En premier lieu, il s’agit de reconnaître que l’Histoire de France, souvent vue et enseignée de manière glorieuse, comporte aussi des siècles moins réjouissants, des époques où, sous couvert de la supériorité d’un peuple sur un autre, on a considéré des êtres humains comme des meubles. Puis, cette loi invite aussi à développer l’enseignement et la recherche sur ces sujets. Enfin, cette loi, initiée il y a dix ans, n’est autre que l’amorce d’une révolution culturelle.

Au moment où le monde est frappé d’ultralibéralisme, de changement d’ordre mondial, où les conflits raciaux se multiplient, où l’argent est au cœur des préoccupations au détriment des hommes et des femmes, les rappels historiques sont un moyen à la fois de se rappeler les leçons du passé et de dresser des perspectives pour l’avenir.

Territoire singulier et en même temps sous l’influence des bouleversements mondiaux, La Réunion doit faire face à des enjeux importants. Parmi eux, la gestion d’une population de plus en plus nombreuse sur un espace insulaire, donc non extensible, la résorption d’un chômage de masse, qui touche en premier lieu les jeunes, et la pauvreté, qui touche la majorité des habitants.
La volonté de préparer durablement l’avenir, de trouver des solutions et d’apporter des perspectives nous emmène indéniablement à savoir où nous en sommes, qui sommes-nous, où allons-nous et que voulons-nous.
Qu’elle soit directe ou pas, consciente ou pas, habile ou pas, de toute évidence, aujourd’hui, la question de l’identité réunionnaise revient régulièrement, ne serait-ce de manière subtile.

C’est pourquoi, l’Alliance des Jeunes pour la Formation et l’Emploi à La Réunion, en partenariat avec l’UNEF et l’UNL, consciente de l’importance de la place de l’identité réunionnaise pour un développement durable, organisera ce mardi, en cette date anniversaire de la reconnaissance de la traite négrière et de l’esclavage comme crime contre l’humanité, une conférence-débat à 16h30 sur le campus du Moufia, lieu symbolique du savoir.
Deux tables rondes seront organisées, l’une ayant pour thème “La reconnaissance de la traite négrière et de l’esclavage dans les programmes scolaires”, l’autre concernant “La reconnaissance de la traite négrière dans l’océan Indien et de l’esclavage comme crime contre l’humanité”.

L’AJFER appelle l’ensemble des Réunionnaises et Réunionnais, et particulièrement les jeunes, à venir participer à ce moment d’échanges et de débats autour de notre histoire, pour notre avenir. »

L’AJFER

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