À 92 ans, il était toujours le plus grand musicien indien

Ravi Shankar nous a quittés

13 décembre 2012

Venu plusieurs fois à La Réunion, Ravi Shankar était un des plus célèbres ambassadeurs de la culture indienne. Ce musicien de renommée mondiale est décédé mardi, ce qui aussitôt a suscité une vague d’hommages.

La perte d’« un trésor national et d’un ambassadeur mondial de l’héritage culturel de l’Inde ». « Une ère s’achève. La nation se joint à moi pour rendre hommage à son génie insurpassable, à son art et à son humilité ». Ce sont les mots utilisés hier par Manmohan Singh pour rendre hommage à Ravi Shankar qui venait de décéder.

Ravi Shankar est resté sur scène jusqu’au bout. Il avait donné son dernier concert en compagnie de sa fille Anoushka le 4 novembre à Long Beach. La veille de son opération, son dernier album The Living Room Session, Part 1  avait été nommé pour un Grammy.

Il est né à Bénarès en 1920, la ville sacrée de l’Inde.

Il "naît" une seconde fois — artistiquement — à Paris, quand son frère Uday l’emmène en France. Son aîné lui fait découvrir l’Occident alors qu’il n’a que 11 ans. En 1938, il rentre en Inde et complète sa formation musicale. 

Dans les années 1960, après avoir conquis le cœur des Indiens, il repart à la rencontre de l’Occident. Pour parfaire sa notoriété. Il croise alors le chemin de George Harrison, le guitariste des Beatles, qui le propulsera au rang de superstar. 

Avec plus de 65 albums à son actif, il devient le véritable ambassadeur de la musique hindoustanie en Occident. "Présenter la musique de mon pays à l’Ouest était ma plus grande motivation. Mon avantage par rapport à d’autres musiciens, c’est que je connaissais déjà la culture occidentale", confiera-t-il, humble.

D’une santé fragile depuis plusieurs années et souffrant de problèmes pulmonaires et cardiaques, le sitariste — père de la chanteuse Norah Jones et de la compositrice Anoushka Shankar — avait subi une intervention chirurgicale pour remplacer une valve cardiaque, jeudi 6 décembre. L’opération avait été un succès, mais le musicien n’a pas supporté le choc de l’intervention.

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