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L’adoption de la loi sur la protection et la promotion des langues régionales illustre la justesse d’une cause
15 avril 2021, par
Lors de sa création en 1959, l’analyse du PCR reposait sur la reconnaissance de la situation coloniale de La Réunion. Le déni de la langue créole par les autorités en faisait partie. Le PCR a été créé pour remettre en cause cette situation. 62 ans plus tard, le vote d’une loi reconnaissant le créole comme langue d’enseignement à La Réunion et l’absence de réactions négatives de la part des responsables politiques montrent qu’il n’est plus politiquement correct de dénigrer le créole à La Réunion. Cela montre le chemin accompli au cours de ces dernières décennies, et le PCR y a contribué.
La création du Parti communiste réunionnais lors de son congrès fondateur de 1959 reposait sur une analyse de la situation. Cette analyse a fait l’objet d’un rapport adopté par le 1er Congrès, et a été ensuite publiée dans plusieurs numéros de « Témoignages ». La question de la langue créole à La Réunion était abordée au sein de la culture de la manière suivante :
« Dans le domaine culturel également, notre pays connaît la situation d’un pays colonial.
- Que ce soit dans le domaine de la langue où le français est la seule langue officielle possible, inévitable, mais où il faut reconnaître que la langue véhiculaire, couramment utilisée dans toutes les catégories sociales est le créole.
Et si pour les catégories sociales ayant un certain degré d’instruction, cette situation ne crée par un obstacle majeur, il est par contre incontestable que l’immense majorité de notre peuple dans ses relations avec l’appareil administratif, l’appareil judiciaire… connaît du fait de cette situation, d’énormes difficultés.
Certes, si ce problème est complexe, il n’en demeure pas moins qu’un Réunionnais obligé de penser de concevoir d’abord en créole et de traduire ensuite en français pour s’exprimer, se heurte à des obstacles qui le mettent en était constant d’infériorité.
Sans qu’une solution claire apparaisse dès maintenant à ce problème, il n’en demeure pas moins que dans son état actuel, il doit préoccuper chaque Réunionnais soucieux de la situation faite à ses compatriotes.- Dans le domaine également de l’enseignement, notre pays connaît un retard catastrophique et voulu par l’impérialisme et ses agents qui n’ont besoin que de manœuvres illettrées et de quelques cadres et non de réunionnais instruits.
Non seulement notre pays connaît un pourcentage extrêmement élevé d’illettrés, mais encore, avec la poussée démographique, ce pourcentage ne pourra que s’élever.
Comment s’étonner, dans de telles conditions, et alors que notre pays marque de cadres dans tant de domaines, que le nombre des étudiants soit si faible et que ceux issus de familles modestes soient systématiquement mis dans l’impossibilité d’aller continuer leurs études.- Enfin, il faut signaler la tendance constante à mettre sous le boisseau l’histoire locale, à étouffer les traditions locales, surtout dans tout ce qui touche celles venant des groupes d’origine non européennes. »
Voici 62 ans, le Parti communiste réunionnais mettait le doigt sur une conséquence de l’utilisation du français comme seule langue de l’administration et de l’enseignement : « il n’en demeure pas moins qu’un Réunionnais obligé de penser de concevoir d’abord en créole et de traduire ensuite en français pour s’exprimer, se heurte à des obstacles qui le mettent en était constant d’infériorité ».
En 1959, le PCR ne proposait pas de solution claire à court terme et appelait à la solidarité avec les victimes de cette politique linguistique.
C’est durant les premières années d’existence du PCR que Paris mit en œuvre la départementalisation de La Réunion. Les transferts publics apportés par l’élévation très rapide du nouveau de vie d’une partie de la population s’est accompagné du développement des exportations de produits finis de France vers La Réunion. Ainsi était créée l’amorce du néo-colonialisme, un système économique et politique permettant de transformer les transferts publics versés au titre de la solidarité nationale ou de salaires en profits privés de grandes entreprises qui sont ensuite rapatriés en France. Cette départementalisation ne pouvait se faire que par la négation de tout signe constitutif d’une identité réunionnaise, dont la langue créole. Pendant ce temps, l’Education nationale enseignait aux jeunes Réunionnais que leurs ancêtres étaient les Gaulois.
Par conséquent, la situation analysée par le PCR en 1959 était toujours d’actualité plusieurs décennies plus tard. Le rôle marginal de la langue maternelle des Réunionnais à La Réunion va bien entendu à l’encontre de l’intégration des Réunionnais.
Ce combat pour la reconnaissance du créole s’est élargi bien au-delà du PCR. Le vote jeudi 8 avril de la loi reconnaissant le droit à un enseignement en créole montre l’ampleur du chemin parcouru. Ce vote n’a pas donné lieu à des protestations à La Réunion, au nom d’une soi-disant menace séparatiste. Les membres des groupes parlementaires qui ont appelé à voter contre le texte sont silencieux.
Pourtant, jamais un texte de loi n’est allé aussi loin dans la reconnaissance des langues régionales. En effet, la reconnaissance du créole comme langue d’enseignement, ainsi que du droit à un enseignement du créole où que l’on soit à La Réunion remet beaucoup de choses en cause. Elle ouvre en effet la voie à la création d’une école réunionnaise. Elle amènera à faire de la maîtrise du créole un critère de recrutement dans les écoles où l’enseignement se fera dans la langue maternelle des Réunionnais. Ce sera alors un moyen très simple d’effectuer un tri entre les chasseurs de prime et les enseignants qui veulent s’investir pour La Réunion, indépendamment de leur lieu de naissance.
C’est donc bien l’illustration que désormais, il n’est plus politiquement correct de dénigrer la langue créole. Cela montre le chemin accompli au cours de ces dernières décennies, et le PCR y a contribué.
M.M.
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