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Un appel de Réunionnais autour d’Abady Egata-Patché
3 décembre 2016, par
Ce vendredi 2 décembre à Saint-Denis, l’association Mémoire de Crève-Cœur (Saint-Paul), présidée par Abady Egata-Patché, a tenu une conférence de presse pour présenter le livre qu’elle vient de publier avec l’aide de Jean-Régis Ramsamy, Docteur en histoire et journaliste, sous le titre ‘’Abady Egata-Patché accuse : l’engagisme a été un crime contre l’humanité’’. Le combat pour la reconnaissance de ce crime par l’État français a reçu dès hier le soutien de plusieurs personnalités réunionnaises mais aussi de l’Inde et de Maurice.
En effet, outre Jean-Régis Ramsamy qui a présenté cet ouvrage déjà disponible en librairie, ont pris la parole des responsables de Mémoire Crève-Cœur comme son président, petit-fils d’engagé, ainsi que son fils Nicolas Egata-Patché et François Amplis mais aussi Michel Latchoumanin, professeur des Universités et préfacier du livre. Enfin, cet événement a aussi été marqué par les interventions de Mme Baswati Mukherjee, ancienne ambassadrice de l’Inde à l’UNESCO, et de M. Mahen Utchanah, ancien ministre mauricien et président de la Fondation Internationale des Engagés, qui ont exprimé avec force leur solidarité avec ce combat des Réunionnais.
Les divers intervenants ont notamment expliqué comment les engagés venus à La Réunion d’Afrique, d’Inde, de Madagascar, des Comores, de Chine etc… ont souffert pendant plus d’un siècle des épreuves terribles de la part du système colonial, comme les esclaves déportés des mêmes pays pendant près de deux siècles. Ils ont ainsi confirmé ce qu’ont déjà dit plusieurs historiens réunionnais depuis des années, comme par exemple Sudel Fuma et Ho Hai Quang, pour qui les engagés n’avaient pas officiellement le même statut que les esclaves, mais de fait ils étaient le plus souvent traités de la même façon.
C’est d’ailleurs pour cultiver cette mémoire de l’identité réunionnaise que Sudel Fuma avait lancé en 2004 à Madagascar avec l’UNESCO la première étape de la Route de l’Esclave et de l’Engagé dans l’Océan Indien, soutenue par Paul Vergès, dont la 7e et dernière étape a été célébrée en Chine en octobre 2013. Et hier encore les intervenants ont souligné l’importance de faire connaître les multiples souffrances de nos ancêtres engagés : souvent déportés dans les mêmes bateaux de la traite négrière, non payés, menottés, non identifiés, enterrés sans sépulture etc…
Voilà donc pourquoi le combat continue pour faire reconnaître officiellement l’engagisme comme un crime contre l’humanité, l’enseigner dans nos écoles et célébrer ensemble son abolition, comme cela s’est à nouveau passé le 11 novembre dernier au Lazaret de la Grande Chaloupe. Et comme l’a dit hier un présentateur de l’ouvrage, « c’est un livre qui a une résonnance pas seulement réunionnaise mais aussi mondiale ». Afin d’en savoir plus, vous pouvez appeler le 0262 45 48 17 au 79 route de Cambaie à Saint-Paul pour joindre David Floriant de Mémoire de Crève-Cœur.
Correspondant
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Messages
20 juillet 2020, 11:33, par François MAUGIS
Bonjour et bravo à Monsieur EGATA-PATCHE pour son combat. C’est en reconnaissant les injustices et les crimes commis par certains, même il y a très longtemps, que l’humanité s’humanisera. Il est temps.
Il ne faut pas oublier que, même si elles n’ont pas tenues toutes leurs promesses, les idées de la Révolution française de 1789 furent inspirées par des humanistes jouant, en quelque sorte le rôle de lanceurs d’alerte. On peut citer (mais il y en eut bien d’autres) : Montaigne, Rousseau, Voltaire, etc.
Il ne faut pas oublier non plus que les engagés asiatiques n’étaient pas beaucoup mieux traités que les esclaves africains. Ils ont voyagé dans les mêmes bateaux négriers. Mes recherches m’ont même permis de relever un détail intéressant. Un tubercule de longue conservation : la Hoffe (une variété d’igname) était à l’époque l’une des plantes de garde dans les bateaux négriers. Cet aliment permettait entre autre de lutter contre le scorbut. Et, pour ce qui est de La Réunion, en tout cas, les engagés asiatiques eurent le même réflexe que les esclaves africains. En misouk, ils ont amené avec eux quelques tubercules en descendant à terre. Comment peut-on savoir cela ? Tout simplement par le fait qu’il existe 2 variétés de Hoffe : la noire originaire d’Afrique et la blanche, originaire d’Asie. On a retrouvé un reliquat de plantations de Hoffes noires dans certaines "Habitations" ayant accueilli des esclaves et, il y a encore des Hoffes blanches dans certaines anciennes cours malbar.