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Engagés indiens, album photos
28 juillet 2005
Les 51 portraits qui figuraient dans une exposition de coffret lumineux, sont rassemblés dans un album photos complété par des récits de vie. La Région Réunion soutient le Groupe de recherche sur l’archéologie et l’histoire de la terre réunionnaise (GRAHTER) dans son initiative de restaurer un pan de l’histoire de notre peuple.
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L’album photos “Engagés indiens” est déjà en librairie. Le président du GRAHTER, Marc Kichenapanaïdou, tient à le dire : "Sans le Conseil régional, nous n’aurions pas pu éditer cet album de photos des engagés indiens. Par ce livre, nous avons voulu rendre hommage à nos ancêtres, tout le monde sait dans quelles conditions ils sont arrivés et combien ils ont souffert. Venus ici avec la promesse d’un retour en Inde, très peu sont retournés dans leur pays. Ils sont arrivés à La Réunion avec tout leur savoir, leur connaissance, transmis de génération en génération". Cet album résulte des 51 coffrets lumières et l’ouvrage a été symboliquement imprimé à Madras, "une petite pierre pour dire que si on a voulu écraser ce passé, aujourd’hui il est mis à jour".
Sauver ce qui reste
Julien Carpaye Tailamee (GRAHTER) souligne que lors des expositions, plusieurs personnes ont trouvé ou cru reconnaître leurs ancêtres parmi ces photographies. Pour l’album, 3 récits de vie ont été livrés. Il précise que cet ouvrage est le fruit d’un travail de famille. Il revient également sur la présence indienne à La Réunion : "Dès 1665, une indienne de Goa est présente sur l’île. De nombreux Indiens sont ensuite venus comme esclaves, puis à partir de 1826 comme engagés jusqu’en 1839. En 1849, l’engagisme reprend et s’accélère en 1852 avant d’être stoppé vers 1882, laissant la place aux permissionnaires". Il lance un appel aux Réunionnais détenteurs d’archives privées de les faire remonter au GRAHTER pour "sauver ce qui reste des pans de notre histoire. Les recherches généalogiques sont souvent difficiles car le registre des matricules à disparu des Archives départementales. L’album donne aussi des pistes de recherches".
Dignité, force et résistance
Une recherche hier empêchée et aujourd’hui encore difficile, bon nombres de Réunionnais sont toujours dans l’attente de renseignements sur leur ascendance.
Radjah Véloupoulé, président de la commission Développement humain, retient 3 mots de ces photos : "dignité, force et résistance". Il souhaite que "la génération présente tire leçon de ces trois mots qui ont fait le quotidien de ces hommes et de ces femmes", ajoutant que "c’est dans la difficulté de la vie qu’on trouve les forces pour l’avenir".
Le président du Conseil régional a tenu à être présent pour marquer "l’importance de l’acte de mémoire". L’initiative du GRAHTER lui donne l’occasion de rappeler que ce devoir est "une des tâches de la Maison de la civilisation et de l’unité réunionnaise" : "la majorité des Réunionnais n’a pas droit à cette mémoire des ancêtres, qui au départ n’avaient même pas de nom et qui ont ensuite été nommés selon la volonté du fonctionnaire qui les inscrivait". Il étend la réflexion aux descendants de personnes venues de Chine et d’Inde musulmane, dont certains aujourd’hui retournent régulièrement dans leur village.
Fondateur de notre identité
C’est pour Paul Vergès un élément décisif de stabilité : "Le devoir de mémoire contribue à la cohésion de notre société. La majorité de la population ne sait pas d’où elle vient, c’est un énorme problème auquel il faut trouver des solutions. Les conditions épouvantables de l’époque se retrouvent dans les récits, c’est un devoir de mémoire de les restituer, mais il ne faut pas rester sur une posture de victimisation, cela risque d’occulter l’apport de cette population à l’identité réunionnaise d’aujourd’hui. Ces engagés d’origine indienne étaient illettrés, analphabètes, leur civilisation était marquée par l’oralité. Dans une société d’assimilation, cette source a été stérilisée. Malgré tout, ils ont imprégné notre vie d’une façon indélébile".
Le Conseil régional entend pérenniser, élargir et encourager les initiatives participant à collecter notre patrimoine immatériel. Le président de la Région fustige une certaine idéologie qui a tenté de faire disparaître toutes traces de notre passé. Il remarque au passage que ceux qui critiquent la Maison de la civilisation et de l’unité réunionnaise n’ont pas d’ascendants esclaves ou engagés, et pour eux, "ce qui est consacré à l’ensemble de notre population est trop cher".
Eiffel
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