Culture : hommage à Damien Aupiais par les étudiants

Réunir les étudiants, une dynamique signée FADER

28 mai 2005

FADER pour fédérer. Une Fédération des associations des étudiants de La Réunion (FADER), qui s’est réunie mercredi soir, pour rendre un hommage à un étudiant émérite, Damien Aupiais, leader du groupe créoloceltique, Renésens.

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Maloya, passage surprise de Joël Manglou, prestations des diverses associations estudiantines fédérées par la FADER, que préside Cédric Mérion. La soirée sera ponctuée par la présence des parents de Damien. Dominique et Annick sont venus témoigner de leur sympathie pour tous ces étudiants. "Une manière de changer d’esprit, de penser à autres choses", confie Dominique Aupiais. Paolo Aupiais, frère du regretté artiste, est à l’organisation. Trésorier de la FADER et président de l’Association de l’étudiant déchaîné, une historique association estudiantine, il s’active auprès de son monde, de la presse, de ses amis étudiants. On l’en félicite. La FADER organise cette soirée en mémoire de Damien, mais aussi en soutien humanitaire à un hôpital malgache. 1 euro. Un geste minime face à la grande détresse des fils de l’île Rouge, de la Grande Terre. "Un geste symbolique, mais utile" rappelle Paolo, qui espère que les réunionnais en feront autant. À l’instar de son grand oncle, le Père Francis Aupiais, il montre tout son humanisme. Nonobstant son jeune âge, Paolo est un véritable fédérateur. À se demander s’il n’est pas lui-même le responsable de cette grande organisation étudiante. "Il doit y mettre ses sous", se dit son père, qui ne cache pas sa fierté d’avoir un fils aussi actif. Même s’il se réjouirait de le voir s’investir davantage dans ses études. Mais Paolo, c’est ça. Le sacrifice. L’abnégation estudiantine existe bien. Elle n’est pas que l’affaire des étudiants antillais. En relisant le guide des étudiants de La Réunion, je me réjouis des propos du professeur Serge Svizzero, président de l’Université de La Réunion, qui se dit "sensible aux initiatives émanant du tissu associatif étudiant", des initiatives qui servent au "dynamisme de l’Université". La FADER est en effet exemplaire. Et nous souhaitons que cette opiniâtreté universitaire continuera de plus belle.

Une dynamique universitaire exemplaire

Occasion donc m’est donnée de vous présenter ces associations vivantes de l’Université de La Réunion. Avant de m’étendre sur l’action associative de ces étudiants, je ne peux m’empêcher de faire le lien avec l’œuvre de Vladimir Canter, qui voit maintenant une salle de spectacle “universitaire” portée son nom. Avec la Fédération étudiants Réunion, la FER, la belle affaire, Vladimir, son président, voulait réunir les étudiants étrangers et réunionnais autour d’un monumental festival culturel et musical de l’océan Indien, qui s’est terminé tragiquement par la mort accidentelle de Vladimir, sur la balance de Saint-André. Destin commun avec Damien ! Les associations en sont toutes conscientes. C’est peut-être pour cela que l’on ressentait le même engagement des étudiants, réunis mercredi dans le Café Moda, rue Pasteur, à Saint-Denis. Dans ce pub dionysien, on pouvait rencontrer Hubert Mananjoky, président de l’Association des étudiants malgaches de La Réunion (AEMR), par ailleurs fils de cette pieuse dame malgache, qui venait spontanément aider la famille Aupiais à Nosy-Bé lors de la tragique disparition de Damien (Voir notre édition du jeudi 19 mai 2005). Son association vise à conforter la présence et la reconnaissance des étudiants malgaches sur le campus du Moufia, et des annexes universitaires. Réunis sur la même table, les étudiants comoriens, fédérés par l’association des étudiants de l’Union des étudiants et élèves mahorais de La Réunion (UEEMR), proposent quant à eux une prestation typique de leur beau pays. Ils tentent de promouvoir la culture mahoraise à l’île de La Réunion, mais aussi de "lutter pour de meilleures conditions de vie" pour les étudiants et élèves originaires de Mayotte. ALED était bien évidemment présente. Cette association, mère du journal “Les déchaînés”, devenu Métysse au fil du temps. Grâce à son action, ALED propose un mensuel à destination des étudiants et lycéens, pour détenir l’actualité de l’Université, et des associations. Plus de 17 associations sont aujourd’hui partenaires de ce canard universitaire. Lorsque j’étais étudiant en Licence et journaliste en herbe dans “Les déchaînés”, le papier n’était pas sur papier glacé. Aujourd’hui, ce journal paraît à 10.000 exemplaires, et de qualité s’il vous plaît. De table en table, je rencontre SOBAT étudiants. Entendez si on bougeait après tous étudiants, qui entend dynamiser le campus universitaire. "Zétidian, alon sobat min dann la min, pou mèt nout kiltir èk nout savoir-fèr anlèr", lance cette association à la population étudiante. Aux côtés des associations “Amateurs”, qui promeut un théâtre des étudiants ; “Change de vie”, acteurs de la solidarité internationale ; “Synergie étudiante océan Indien”, soucieuse de l’insertion professionnelle des étudiants, ou encore l’Association des lycées et étudiants des bohras de Madagascar (ALEBM), qui encouragent les étudiants malgaches venus étudier à La Réunion, la FADER continue son travail pour la reconnaissance de l’étudiant réunionnais, de l’étudiant étranger. Remarquez ... de la zone océan Indien.

Bbj


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