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Hommage aux ancêtres morts sans sépulture
31 octobre 2015, par
Voici le texte lu hier par Reynolds Michel à l’occasion de l’hommage aux ancêtres morts sans sépulture, au cimetière du Père Lafosse au Gol.
Rendre hommage aux ancêtres morts sans sépulture en cette année d’ouverture de la Décennie des personnes d’ascendance africaine est un moment opportun, un moment opportun pour que vos voix s’élèvent et reconnaissent leur immense contribution à la construction de toutes les sociétés de l’Océan Indien, de la Caraïbe, des Amériques et autres régions du globe.
Ces hommes et ces femmes tenu(e)s pour rien, victimes vidées de toute référence humaine, coupées de toute racine et identité, ces bons à rien, bon seulement pour travailler, souffrir et mourir - même pas digne parfois d’une sépulture -, oui, ces hommes et ces femmes par leur labeur et leur résistance sous ses formes multiples – je pense ici à la phrase de l’esclave Amant, à Saint-Louis : « Faites sortir mon maître de l’autel et je vous donnerai ma place » –, Oui, ces hommes et ces femmes ont pu non seulement rester débout – « L’admirable, disait Aimé Césaire, est que le nègre ait tenu » – mais ont contribué partout à la création des cultures nouvelles, semences de résistance et de combat pour la dignité humaine.
Résistance physique dans les larmes et la souffrance pour survivre à « la plus grande tragédie de l’histoire humaine par sa durée et son ampleur » (Jean-Michel Deveau) ; résistance culturelle et spirituelle pour reconstruire, dans la spontanéité de la création, le lien entre les victimes et humaniser les oppresseurs.
C’est le message le plus fort que nous ont laissé nos ancêtres : la primauté des valeurs humaines et spirituelles sur la haine et la violence.
Le devoir de mémoire est d’abord l’injonction de ne pas oublier la tragédie, la souffrance et le mépris qu’ont subi nos ancêtres esclaves et de garder vive la conscience des événements d’un passé qui ne doit pas passer. « Le bourreau tue toujours deux fois, la deuxième fois par le silence », disait avec justesse Élie Wiesel. Car le silence est toujours une arme idéologique majeure pour les oppresseurs. Le devoir de mémoire est donc l’obligation de ne pas tourner cette page de notre histoire, de ne pas oublier sa dimension tragique et violente, symbolisée par la chaîne.
L’injonction est également de ne pas laisser dans l’oubli l’autre versant de cette tragédie : le lien. La chaîne mais aussi le lien. Le lien de solidarité entre tous les victimes du système et leurs descendants, mais aussi le lien conflictuel entre les victimes et les esclavagistes. Notre héritage n’est pas un héritage de haine mais d’espoir. « Attention, disait Aimé Césaire, haïr, c’est encore dépendre ». L’espoir nous projette en avant, nous met en mouvement et nous engage à créer un futur en transformant l’héritage de nos ancêtres esclaves et engagistes en action de lutte pour une société plus juste et plus équitable, où les uns et les autres puissent trouver pleinement leur place. C’est l’immense défi à relever. Je pense à tous les laissés pour compte de notre société, les hors-champ, les sans avenir, particulièrement les jeunes de nos quartiers.
C’est à cette responsabilité que nous assigne le devoir de mémoire, c’est à cette responsabilité que nous assigne la Décennie des personnes d’ascendance africaine. Unissons nos forces pour relever ce défi.
« Un pays est toujours une entreprise d’avenir,
un arc tendue vers le lendemain ».
Antonio Machado
Reynolds MICHEL
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