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23 juin 2004
Nous continuons la série d’articles consacrés par Eugène Rousse à Roland Jamin. Celui-ci, après avoir été élu maire de La Possession le 3 décembre 1946, devint conseiller général trois ans après. À cette époque, il était difficile pour les élus progressistes de faire entendre leur voix et d’« exercer pleinement leur mandat », souligne Eugène Rousse. Les intertitres sont de la rédaction.
Outre son mandat de maire, Roland Jamin détient aussi celui de conseiller général de La Possession. Il exercera ce dernier mandat du 2 octobre 1949 au 4 juin 1961 en faisant partie du groupe communiste.
Lorsqu’il effectue son entrée au Palais Rontaunay (siège du Conseil général à cette époque), Roland Jamin est avec l’avocate Claudine Saramito, élue communiste de Saint-Paul, un des benjamins de l’Assemblée départementale.
La gauche, largement majoritaire depuis les cantonales du 8 octobre 1945, n’y détient plus que 12 sièges contre 24 à la droite.
Une explication à cela : les communistes ont perdu en quatre ans les communes de Saint-Denis et de Saint-Louis. La municipalité du chef-lieu dirigée par Raymond Vergès a été dissoute illégalement le 25 mai 1946 par le gouverneur Capagorry. Dissolution suivie le 7 juillet 1946 d’un scrutin grossièrement truqué.
Quant à la municipalité de Saint-Louis dirigée par Hippolyte Piot, sa dissolution et le scrutin qui s’est déroulé le 20 mars 1949 ont été marqués par de scandaleuses irrégularités.
Le vol de ces deux municipalités a ensuite permis à la droite de s’emparer de tous les sièges de conseiller général de ces grosses communes et de devenir majoritaire au Conseil général.
Aussi, Roland Jamin n’est-il pas surpris lorsque le doyen d’âge, son camarade Raymond Vergès qui préside la séance d’installation du nouveau Conseil général, déclare : "L’assemblée qui s’installe ne représente pas le peuple créole".
Il n’est pas non plus surpris de constater que l’allocution du doyen d’âge est rendue inaudible par les vociférations tant des conseillers de droite que des partisans de ces derniers massés sur les bancs du public.
Désigné par son groupe pour le représenter dans au moins une demi-douzaine de commissions, Roland Jamin n’obtient aucun siège de commissaire, la majorité nouvelle ayant décidé de n’admettre aucun membre de la minorité dans les commissions. L’exclusion de l’opposition des commissions ainsi que d’organismes divers sera la règle sous les présidences successives de Roger Payet, Marcel Cerneau, Pierre Lagourgue. Une telle situation ne prendra fin qu’en 1982 avec le vote des lois de décentralisation.
Réélu conseiller général de La Possession en mars 1955, Roland Jamin assiste le 12 mai 1955 à la réédition, à peu de choses près, de ce qui s’est passé six ans plus tôt. En présence du préfet Pierre Philip, et devant une salle qui lui manifeste moins bruyamment son hostilité, le doyen d’âge Raymond Vergès prononce la traditionnelle allocution qui précède l’élection du bureau du nouveau Conseil général.
À cette occasion, Roland Jamin et Paul Vergès - élu de Saint-Paul - remplissent les fonctions de secrétaires en qualité de plus jeunes conseillers. Comme en 1949, la majorité de droite refuse l’accès des membres de l’opposition dans les commissions. Ces derniers ne peuvent donc donner leur avis que lors des séances plénières.
Il leur est toutefois assez difficile de se faire entendre lors de ces séances en raison de la rapidité avec laquelle les questions figurant à un ordre du jour toujours chargé sont examinées. Ce, d’autant que le climat qui règne lors des sessions n’est pas propice à de véritables débats.
Tout se passe à cette époque comme si la droite entendait priver les élus de gauche de la possibilité d’exercer pleinement leur mandat. Elle y est d’ailleurs encouragée par la haute administration. Je n’en veux pour preuve ce qui se passe en 1957, à l’occasion de l’envoi à Paris d’une mission du Conseil général ; mission dont est évidemment exclu tout membre de l’opposition.
Dirigée par le préfet Jean Perreau-Pradier, la mission composée d’une demi-douzaine de conseillers généraux entreprend une tournée des ministères. Prévenu par un de ses amis, le député communiste de La Réunion, Raymond Mondon, ancien conseiller général, croit utile d’accompagner la délégation réunionnaise. Quand arrive le moment des présentations dans les ministères, le préfet ne recule pas devant une goujaterie ; désignant Raymond Mondon, il signale à ses interlocuteurs que : "Le député Mondon s’est invité lui-même !"
Malgré des conditions de travail absolument déplorables, le groupe communiste dont fait partie Roland Jamin a pu attirer l’attention de l’opinion publique sur la légèreté - et c’est le moins que l’on puisse dire - avec laquelle des dossiers d’une particulière importance ont été traités par le Conseil général. Je me limiterai à l’examen de trois de ces dossiers : la suppression du chemin de fer, le scandale de l’AMG, l’envoi à la Sakay de travailleurs réunionnais.
(à suivre)
Eugène Rousse
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