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Notre Histoire : À l’occasion du 86ème anniversaire de sa naissance, hommage à un grand Réunionnais - 2 -
22 juin 2004
Voici le second article de la série consacrée par Eugène Rousse à la vie et à l’œuvre de Roland Jamin, né le 21 juin 1918 et décédé le 20 décembre 1969. Après les années de jeunesse de Roland Jamin puis sa rencontre avec le mouvement progressiste réunionnais, nous avons évoqué son élection au poste de maire de La Possession le 3 décembre 1946, à la place du maire démissionnaire, Georges Ratinaud.
Lorsque Roland Jamin succède à Georges Ratinaud, il se rend parfaitement compte de l’ampleur de la tâche qui l’attend.
La commune de La Possession, peuplée alors de 5.845 habitants, souffre d’un dramatique sous-équipement dans tous les domaines. Le jeune maire s’emploiera à y remédier, malgré les moyens plus que modestes dont il dispose.
Comme dans la plupart des communes de l’île, l’enseignement est dispensé à La Possession dans de très mauvaises conditions tant matérielles que pédagogiques.
L’école de filles et l’école de garçons du centre-ville, qui fonctionnent dans le même immeuble (en dur), sont à classe unique et accueillent 175 enfants. Les deux classes reçoivent donc chacune près de 80 élèves, répartis en cinq niveaux.
Livres, cahiers et autres effets scolaires sont à la charge des familles, l’école ne fournissant que la craie blanche, quelques grands tableaux muraux ainsi qu’un tableau noir.
En raison notamment du paludisme - qui est à La Réunion la première cause des décès dans les années 1940 et 1950 -, le taux d’absentéisme constitue l’obstacle majeur à une scolarité normale. Cela explique que la quasi-totalité des élèves ne poursuivent pas leurs études au-delà du cours moyen.
Autre fait à souligner : il n’y a pas de cantines scolaires dans une commune où les enfants doivent parcourir de grandes distances pour se rendre en classe.
Dans les écoles - toutes à classe unique - des écarts de la commune, la situation est pire. Ces écoles fonctionnent dans des cases inconfortables avec des effectifs pléthoriques.
À La Rivière des Galets, par exemple, 120 enfants s’entassent dans une toute petite salle et ne disposent pour la récréation que d’une cour exiguë rendue dangereuse par la présence du canal à ciel ouvert de la ravine à Marquet.
Après dix ans de mandat, Roland Jamin peut être satisfait de son bilan : au centre-ville, le nombre de classes a été doublé. À La Rivière des Galets, ce nombre a été quadruplé. Au Dos d’Ane et à Sainte-Thérèse, de fort belles écoles avec logements de fonction ont été construites.
Quant à Mafate, l’acquisition de deux immeubles rend possible la scolarisation des enfants. Au total, la commune compte 39 classes en 1957, contre 9 dix ans plus tôt.
Il faut ajouter à cela que toutes les écoles de la commune sont équipées de cantines au milieu des années 1950.
Par ailleurs, devant le refus du Vice-Rectorat de créer des postes d’instituteurs en nombre suffisant, Roland Jamin prend l’initiative de recruter sept monitrices. Ces dernières émargeant évidemment au budget communal.
Afin que la gratuité scolaire soit effective dans sa commune, le maire ne néglige rien pour que le produit des fêtes scolaires permette aux enseignants de financer l’achat de fournitures diverses, qui sont habituellement à la charge des familles. Lors de ces fêtes, il est toujours présent, prenant note des doléances des membres de la communauté scolaire et prodiguant conseils et encouragements.
En matière d’équipement, la municipalité dirigée par Roland Jamin n’a pas non plus à rougir de son bilan, en dépit des difficultés auxquelles elle a été constamment confrontée en raison de sa couleur politique.
L’alimentation de la commune en eau est améliorée grâce à une extension du réseau d’adduction et de distribution du précieux liquide ; grâce aussi à la construction de citernes judicieusement réparties sur le territoire communal.
En 10 ans, le nombre de concessionnaires de prises d’eau est passé de 100 à 300. Force est toutefois de reconnaître que beaucoup de demandes de prises d’eau, surtout en altitude, restent insatisfaites, car pour régler le problème de l’approvisionnement d’eau d’une commune de près de 12.000 hectares et où, au surplus, l’habitat est dispersé, il faut recourir à des investissements lourds, trop lourds pour le seul budget communal.
La réalisation du programme élaboré par l’Énergie Électrique de La Réunion (EER) - chargée de la gestion de l’eau pour Le Port et La Possession - coûte 300 millions de francs pour les deux communes. Mais en raison de l’arbitraire préfectoral, les sources de financement sont fermées à la commune de La Possession.
L’électrification de la commune peut pour la première fois ne plus relever de la fiction avec la mise en service début 1952 de la centrale thermique du Port construite par l’EER.
Un gros effort est consenti par Roland Jamin pour que les foyers du centre-ville d’abord, puis ceux du village de La Rivière des Galets et enfin ceux des autres écarts soient raccordés au réseau électrique. En outre, rien n’est négligé par la mairie pour que l’éclairage public soit correctement assuré.
Il faut mettre aussi à l’actif de la municipalité dirigée par Roland JAMIN la construction d’un cimetière au Dos d’Ane, l’amélioration et l’extension de la voirie communale, l’acquisition d’un immeuble pour loger le corps des sapeurs-pompiers de 20 hommes créé en 1955, la constitution du dossier relatif à la construction d’une nouvelle mairie...
Au bout de dix ans de mandat, le bilan de la municipalité est indiscutablement positif. Le maire dresse toutefois un constat alarmant de la situation dans laquelle se trouve sa commune.
À l’occasion du 65ème anniversaire de l’érection de La Possession en commune (loi du 14 août 1890), Roland Jamin tient à ce que ses concitoyens prennent conscience de la dure réalité à laquelle ils sont confrontés.
Son souci de les informer objectivement le conduit à déclarer : "(La) situation économique catastrophique (de La Possession) tient (...) à l’assèchement progressif des sols de culture, faute d’irrigation, (...) au comblement des ports naturels par les galets ; toutes causes ayant entraîné non seulement l’appauvrissement de la population, mais également son exode soit vers Le Port (dockers) soit vers d’autres communes, où les ruraux ont pu trouver à s’embaucher pour la culture de la canne à sucre (...). Mais, ajoute Roland Jamin, La Possession peut espérer en des jours meilleurs".
(à suivre)
Eugène Rousse
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