Les combats du PCR portent leurs fruits

Soirée maloya en langue créole à la télévision

22 décembre 2015

Dans le cadre des festivités du 20 décembre, Réunion Première a organisé une soirée sur le thème du maloya. La plupart des interventions se sont faites en créole. C’est une victoire pour les thèses du PCR, qui a été pendant longtemps le seul parti à défendre le maloya et le droit pour les Réunionnais d’utiliser leur langue maternelle.

Le premier disque de maloya. Une production du PCR.
Le premier disque de maloya. Une production du PCR.

Lors de sa fondation en 1959, le Parti communiste réunionnais avait constaté l’échec de l’application de la loi du 19 mars 1946. Les Réunionnais étaient bien loin d’avoir droit à l’égalité inscrite dans la loi. C’est pourquoi le PCR proposait une réforme institutionnelle, avec la création d’une assemblée dans laquelle les Réunionnais pourraient gérer leurs affaires.

Contre l’assimilation destructrice

Cela s’accompagnait d’une autre bataille : la culture. Car si les Réunionnais n’étaient pas considérés comme des citoyens à part entière pour les droits sociaux, La Réunion était malgré tout administrativement intégrée à la France. C’est pourquoi le pouvoir parisien a développé une politique culturelle visant à assimiler les Réunionnais. Cela s’est traduit par une répression de toutes les formes d’expression spécifiquement réunionnaise. Cela touchait en premier lieu la langue maternelle, bannie des écoles, des lieux officiels et de l’audiovisuel. Le maloya était également visé.

La défense du maloya et la promotion du créole étaient donc des causes défendues par le PCR.

Les communistes se battaient pour sortir le maloya de la clandestinité. Lors du 4e congrès du PCR en 1976, le Parti a pris l’initiative de faire monter Firmin Viry à la tribune. Ce moment a été immortalisé dans le premier disque de maloya, une production du PCR. Cette bataille a abouti à la reconnaissance du 20 décembre par le pouvoir parisien. Grâce à cette lutte, le maloya a pu s’exprimer au grand jour. Le dernier 20 décembre en est une illustration, avec un nombre important de manifestations organisées.

Le créole subissait la même répression. Témoignages était alors le seul journal qui publiait des pages en créole. La lutte a fini par porter ses fruits, et les Réunionnais peuvent librement s’exprimer en créole sur les ondes. Des communes ont même signé des conventions pour que la langue maternelle des Réunionnais puissent avoir les mêmes droits que le français dans les locaux publics.

La justesse du combat

Ce 20 décembre, Réunion Première a organisé une soirée sur le thème du maloya, avec en première partie un documentaire sur Firmin Viry, puis un concert. Cela a permis de donner la parole à des acteurs de la promotion du maloya. La plupart des interventions étaient en créole. Par ailleurs, le rôle du PCR dans la survie et la promotion du maloya a été rappelée.

Cela donne une idée des progrès accomplis au cours des dernières décennies. Cette victoire pour les thèses du PCR montre que le combat finit par porter ses fruits.

L’indécence de Bernadette Ladauge

Il existe semble-t-il à La Réunion une tendance à vouloir réécrire l’histoire. Cela se traduit par la volonté d’exclure le PCR de toutes les avancées obtenues grâce aux batailles des militants et des dirigeants du Parti.

Témoignages d’hier a montré comment cela se manifestait dans les tentatives d’écrire une histoire du 20 décembre sans le PCR, de faire croire que les communistes ne serait pour rien dans la transformation de La Réunion de colonie en département, ou encore d’affirmer que l’égalité sociale c’est François Mitterrand, alors que ce dernier a dû l’inscrire dans son programme sous la pression du PCR.

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