Le souvenir de Gramoun Lélé

Son message reste éternel

16 novembre 2004

Depuis l’annonce du décès de Gramoun Lélé, les réactions continuent de parvenir à “Témoignages”. Nous publions ici des messages de lecteurs et lectrices émus. Le président du GRAHTER souhaite que le zarboutan du maloya ait raconté l’histoire de sa vie à quelqu’un qui puisse écrire ce trésor de souvenirs. Pour que les Réunionnais n’oublient pas ce qui a fait le quotidien de cet artiste hors du commun, dont l’expérience humaine a été enrichie par sa vie d’ouvrier.

"Gramoun Lélé lété in gardien nout tradisyon"

Gramoun Lélé lé mor, aprè lo Rwa Kaf, sé in ot “Zarboutan la memwar nout kiltir” ki kit anou.
Gramoun Lélé lété in fanal nout listoir, in larmontrer nout kiltir, in gardien nout tradisyon.
Sé anou zordi de roprann lo flanbo ke li la lès anou é de fèr an sort ke son mesaz i rès vivan zordi kom domin.
Sé anou de fèr le nésésèr pou ke domin sé dé gramoun i dovien nout gran zansèt rényoné.
Rasine kaf i partaz la doulèr la famy, é nou prézant a toute la famy Gramoun Lélé nout kondoléans.

Ghislaine Bessière
Rasine Kaf


Veloma Rangabé Gramoun Lélé

Je viens d’apprendre ce soir à Tamatave la mort de Gramoun Lélé, où avec l’Association Historique Internationale de l’océan Indien, le représentant du Conseil général, Mr Jean René Dreinaza, les professeurs de Maurice, Madagascar, des Comores et de La Réunion, est organisé le Colloque Internationale sur les échanges culturels, politiques dans l’océan Indien.
Au nom de tous mes collègues et en mon nom personnel, je rends hommage à Gramoun Lélé dans sa terre de Madagascar qu’il aimait tant et dans laquelle il souhaitait très prochainement se rendre avec nous à Fort-Dauphin, terre des Antandroy, terre de ses ancêtres.
Ce soir, avec des artistes malgaches, comme cela se passe à Madagascar, nous avons chanté pour lui... Merci Gramoun pour tout ce que tu as été pour moi, pour nous, pour tous les Réunionnais qui t’aiment... Tu restes présent à nos côtés car à Madagascar la mort n’existe pas, elle n’est qu’un passage vers l’au-delà... Veloma Rangabé Gramoun.

Sudel Fuma
Directeur de la Chaire UNESCO de La Réunion


Gramoun Lélé, nous lui devons le respect

Gramoun Lélé mérite le respect de tout un peuple. Il fait partie de ce que nous appelons la culture du “fénoir” des années 70.
Aujourd’hui qu’il n’est plus, sans distinction, l’homme politique, l’artiste lui rendent hommage... Alors qu’hier, ceux-là mêmes, par un jeu politique fasciste, poussèrent des gramounes comme “Lélé”, le Rwa Kaf, Firmin Viry, etc... à rester dans le “fénoir”. Nous savons combien les artistes ont souffert dans leurs créations de ne pas voir la lumière.
La révélation de Gramoun Lélé s’est faite grâce à la fête de la musique en 1991 (instituée par Jack Lang en 1983). Depuis, il a fait connaître sa musique, sa chanson à La Réunion, à travers ses déplacements dans le monde.
Nous n’avons qu’un seul regret : il y a quatre ans de cela, nous l’avons rencontré pour écrire l’histoire de sa vie. En toute honnêteté intellectuelle, il nous a répondu qu’il l’avait promis à une autre personne. Nous espérons que cela s’est fait. Autrement, c’est vraiment dommage pour notre patrimoine ethnologique.
Le poète, le chanteur est mort, mais sa musique, sa voix resteront longtemps parmi nous.

Marc Kichenapanaïdou
président du G.R.A.H.TER


Hommage à Gramoun Lélé

La Fédération Socialiste de La Réunion présente ses sincères condoléances à la famille de “Gramoun Lélé”.
Nous rendons hommage à l’artiste qui, grâce à son esprit de résistance et à son talent exceptionnel, a permis de faire revivre le maloya de nos ancêtres.

Gilbert Annette
premier secrétaire fédéral


"Ambassadeur de La Réunion"

Je tiens à témoigner de ma tristesse et de mon émotion du décès de Gramoun Lélé.
Cet homme a créé un nouveau monde musical. Avec toute sa sensibilité d’artiste, il a su utiliser les racines profondes de notre société réunionnaise et les multiples facettes de la population de l’Ile pour faire connaître des rythmes et des sons remplis d’émotions.
Avec sa musique, Gramoun Lélé était devenu un ambassadeur de La Réunion et plus particulièrement un ambassadeur de Saint-Benoît, aux 4 coins du monde.

Bertho Audifax,
Commune de Saint-Benoît



Décès de M. Mangrolia

“Témoignages” a appris hier avec émotion le décès de M. Mangrolia, père de Nassimah Dindar, présidente du Conseil général.
M. Mangrolia était commerçant et enseignait le Coran.
Hier, le président du Conseil régional, Paul Vergès, a envoyé un message de soutien à la famille du défunt.
Pierre Vergès, vice-président du Conseil régional, et Idriss Omarjee, directeur de cabinet du président de la Région, se sont rendus sur le lieu du deuil. Le Parti communiste réunionnais, sous la signature de son secrétaire général Élie Hoarau, a adressé à Nassimah Dindar et à sa famille un télégramme de condoléances.


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