
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
20 décembre 2004
17 décembre 2004
Les manifestations de cette année pour le 20 Décembre marqueront : elles sont placées sous le signe de la “fête de la liberté” et du culte des ancêtres, notre pays partant, à travers plusieurs manifestations, à la rencontre de son héritage comme de ses “âmes errantes”.
(Page 7)
Quand on consulte le programme des festivités prévus autour du 20 décembre on ne peut faire qu’un constat : la célébration de l’anniversaire de l’abolition de l’esclavage est devenue incontournable. Quand on pense qu’il y a encore moins de 30 ans, la mairie de Saint-Denis organisait pompeusement à la même date une “fête des letchis” pour contester la célébration du 20 décembre, on mesure le chemin parcouru. Seul le maire de Saint-Louis tente encore cette année un “compromis” en proposant une “fête de la canne et de la liberté”.
Il a fallu renverser bien des obstacles pour arriver au résultat d’aujourd’hui. Avant même que le gouvernement Mauroy en 1982, sous la pression de l’Outre-mer, décide d’officialiser la célébration de l’abolition de l’esclavage, il a fallu maintenir en vie des manifestations décriées, marginalisées et souvent confinées à des cérémonies familiales clandestines. Personne ne peut, à cet égard, contester le rôle joué par le PCR pour conserver le 20 décembre.
La célébration de l’abolition de l’esclavage fut une des premières manifestations publiques décidées par la municipalité démocratique de Saint-Denis alors dirigée par Raymond Vergès en 1945. Ce n’est pas non plus le fruit du hasard si la fête de “Témoignages”, journal du PCR, fut fixée pour la première fois un 20 décembre.
Enfin, personne n’ignore que les grands chantres du maloya ou du service kabaré qu’ont été ou que sont Grand Moune Lélé, Firmin Viry, Le Rwa Kaf, Grand Moune Baba ont côtoyé pendant longtemps le PCR.
Les manifestations du 20 décembre 2004 portent d’autres enseignements.
Elles ne sont plus placées sous le signe restrictif de la “fête caf”, vocable sous lequel on voulait les enfermer il y a quelques années. Désormais elles sont revendiquées comme “fête de la liberté” pour tous les Réunionnais. Cela résulte aussi d’une longue bataille d’idées où il a fallu faire comprendre que l’abolition de l’esclavage n’a pas profité aux seuls esclaves mais aussi aux maîtres et donc à tous les Réunionnais.
À travers quelques manifestations exceptionnelles, les manifestations de cette année prennent des dimensions nouvelles et intéressantes.
L’hommage qui sera rendu au Rwa Kaf à Sainte-Suzanne et qui englobe d’autres disparus de cette année - Gran Moune Baba, Gran Moune Lélé - fait renouer le 20 décembre avec la revalorisation de notre héritage dont celui du culte des ancêtres, valeur partagée par tous les Réunionnais quelles que soient leurs origines ou leurs religions.
Mais, sans doute, la manifestation la plus émouvante qui aura lieu ce week-end restera la cérémonie “Ati-Damba” organisée par un collectif d’associations de Réunionnais d’origine malgache et dédiée "à tous les ancêtres malgaches reposant en terre réunionnaise". Cette cérémonie sera le pendant de celle qui sera organisée à Fort-Dauphin en mémoire des Malgaches qui ont été obligés de quitter leur pays pour devenir des esclaves à La Réunion.
La cérémonie “Ati-Damba” qui aura lieu au plateau de Dimitile à l’Entre-Deux se veut un hommage "à tous ces ancêtres marrons qui n’ont toujours pas reçu les honneurs funèbres, ni même une simple sépulture parfois". On pourrait élargir le champ de cet hommage à tous les esclaves morts à La Réunion et dont il ne reste aucune tombe, aucune trace de leur mort. D’où ce mythe typiquement réunionnais des “âmes errantes”, les âmes de ces hommes et de ces femmes morts sur la terre réunionnaise et dont on n’a pu faire le deuil car on ne sait pas où ils sont enterrés.
J. M.
Lo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Le calendrier scolaire élaboré par le Rectorat pour les 3 prochaines années est désormais connu et fait débat. Pour cause, à l’exception de (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
Le Conseil départemental a décerné, le vendredi 27 juin, les prix « Thérèse Baillif » et « Célimène » lors d’une cérémonie organisée dans (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Mé dam zé méssyé, la sossyété,dsi la késtyonn fors néna la fors natirèl, sak wi gingn an néssan épi an grandissan korèktoman. Mwin lé sirésèrtin (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Normalien et énarque, chercheur en philosophie politique, Bruno Guigue est professeur invité à l’Université normale de la Chine du Sud (Canton) et (…)