Un nouveau CD live et une tournée en Europe

Subhash Dhunoohchand : ’Garder l’esprit de la non-violence’

10 octobre 2005

Le tabliste Subhash Dhunoohchand et le Cosmic Sound sont sur tous les fronts. Radio Tintaal de Paris leur consacre, le 14 octobre, une émission de deux heures en Live et Subhash Dhunoohchand est en récital le lendemain au Parc départemental de La Courneuve à Paris. Cette tournée a lieu à l’occasion de la sortie de son nouveau CD consacré à la tolérance et la non-violence. Quelques questions à l’artiste.

o 2003 a été marqué par la sortie de votre disque Obsession, un concept sur le thème du partage. Vous revenez aujourd’hui avec un nouvel album qui traite de la non-violence et la tolérance. Pourquoi ce choix ?

Subhash Dhunoohchand.
- La paix, c’est ce qui relie les êtres. Peu importe, à mes yeux, le contenu de cette paix. Je n’aime que l’illumination qui la porte : celle-ci est universelle, en tout lieu, en tout temps. La paix ou la non-violence est le secret qui joint chacun de nous au monde, aux êtres et aux choses.

o Est-ce que c’est vous a composés ces pièces, vous ne l’écrivez pas dans le livret du CD ?

- Oui, j’ai une formation en musique hindoustani, les ragas et ses sentiments et je côtoie régulièrement de musiciens carnatiques comme Selvaganesh qui me permet de comprendre le system rythmique du Sud de l’Inde. Maintenant, ne vous y trompez pas. La musique indienne est une musique qui demande des années et des années de pratiques et pour l’instant je me sens tout petit dans ce monde.

o Vous êtes un musicien de musique classique indienne dont la carrière est digne d’un jazzman. Pensez-vous être plus proche du jazz ou la musique indienne ?

- Il faut faire attention. Avant, je ne supportais pas qu’on me dise que je n’avais pas le droit de jouer du jazz sous le prétexte que c’est pas ma musique. Aujourd’hui, je dirais que j’ai le droit de vivre dans le monde de l’improvisation et ce qui m’importe, mon maître Pandit Sudhir Kumar Saxena se reconnaît dans ma musique et aussi le public. En fin de compte ils sont les vrais juges. Ma musique n’a pas d’âge, elle est intemporelle ; faites le premier pas. Je suis un musicien de musique d’improvisations.


En France et en Angleterre

Les concerts en Europe de Cosmic Sound sont avec Subhash Dhunoohchand, tabla et percussions, Kawa Chavriacouty, basse, Luc Joly, saxophone, Anatholi Bulkin, guitare, Nandkumar, tabla et Anjali Naik, chants
15 octobre, Parc départemental de La Courneuve près de Paris.
Vous pouvez les écouter le 14 octobre à partir de 17 heures sur Radio Teentaal à cette adresse http://www.radiomasala.net/.
Ils sont attendus du 17 au 22 à Londres ou ils vont se produire au Nehru Centre, Le Karamel Club et à l’Est de la capitale britannique.


Subhash Dhunoohchand et la musique

"J’aime la musique classique indienne : Hariprasad Chaurasia, Shiv Kumar Sharma, Ravi Shankar, Zakir Hussain et Anindo Chatterjee. Et beaucoup d’autres choses, du jazz Miles Davies, Trilok Gurtu, Michel Pettruchani, Keith Jarret voire Shakti, un très bon group de fusion et aussi Daniel Waro et Bastèr. Ce genre d’écoute enrichit ma perception de la musique classique. Je suis contre toutes les frontières, surtout s’il s’agit de se priver d’un plaisir qu’on ignore. J’aimerais qu’on écoute le classique sans a priori".


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