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Conférence-débat à Sainte-Suzanne
2 décembre 2013, par
Samedi soir, à l’initiative de la Commune de Sainte-Suzanne, s’est tenue au Centre du Moringue Zélindor de La Marine une conférence-débat avec l’historien et directeur de la Chaire UNESCO à l’Université de La Réunion, Sudel Fuma. Le thème de cette conférence était ’Le Code Noir’, la loi française sur l’esclavage à La Réunion, et le maire de Sainte-Suzanne, Maurice Gironcel, est venu apporter son soutien à ce travail de mémoire à l’occasion du 350ème anniversaire du peuple réunionnais.
Plusieurs personnalités du monde culturel ont participé à cette rencontre, comme par exemple l’écrivain Daniel Honoré, qui vient de publier chez Surya Éditions son dernier ouvrage, "Diksioner moféknèt" ("Dictionnaire de propositions de néologismes créoles"). Il y avait également Ary Yee Chong Tchi Kan, co-secrétaire général du P.C.R., qui a présenté le texte du "Code Noir", publié le mois dernier par l’association pour la Promotion du Génie Collectif Réunionnais, présidé par Michel Sellon.
Ce document, tiré à 30.000 exemplaires et en cours de diffusion, est à faire connaître au maximum de Réunionnaises et de Réunionnais, afin qu’ils prennent conscience des séquelles de l’esclavage aujourd’hui dans notre pays. Des séquelles marquées notamment par des inégalités très graves à La Réunion entre la minorité des plus riches et la majorité des plus pauvres.
Un « crime contre l’humanité »
Durant son exposé sur le "Code Noir", Sudel Fuma a présenté à la fois l’historique, le contenu et les conséquences tragiques de ce texte de loi français qui « fonde en droit le non-droit des esclaves » et qui a fait de dizaines de milliers de nos ancêtres des victimes de ce « crime contre l’humanité » que fut l’esclavage. En effet, le "Code Noir", publié officiellement à l’Ile Bourbon (La Rényon zordi) en 1723, « est la justification juridique de l’exploitation de l’homme par l’homme et la réification de l’être humain, transformé officiellement en objet, en chose, en "meuble" ».
Ce texte officiel proclamé par le roi de France permet notamment la condamnation à mort de l’esclave s’il résiste au maître, qui est son propriétaire et qui a le droit de profiter de lui au maximum.
« Les violences horribles de la répression »
Sudel Fuma a également présenté les divers articles de cette loi barbare « au service de la colonisation » , en particulier ceux qui veulent mettre la religion officielle au service de l’esclavage, ceux qui interdisent de mettre les esclaves dans les mêmes cimetières que les autres habitants du pays, ceux qui mettent la Justice au service des maîtres, etc. Sans oublier bien sûr l’article 39, qui exige « que les esclaves soient réputés meubles ».
Pour Sudel Fuma, cela signifie que « la personne esclave est niée en tant que personne et chosifiée, c’est-à-dire transformée en objet » ; ce qui a justifié « les violences horribles de la répression contre les esclaves marrons, rebelles, révoltés, comme ceux de 1811 avec Élie dans la région de Saint-Leu ». C’est pourquoi le président d’Historun a qualifié le "Code Noir" de « monstruosité juridique », qui a été « longtemps occulté par les historiens et caché au peuple réunionnais, encore victime aujourd’hui des séquelles de ce système esclavagiste, avec tous les moyens mis à la disposition des profiteurs par les lois du système capitaliste ».
« Nou lé kapab ! »
Au cours du débat qui a suivi cet exposé de Sudel Fuma, plusieurs intervenants ont en effet mis également l’accent sur cet aspect du dossier. Par exemple, Ary Yee Chong Tchi Kan a souligné qu’après l’abolition officielle de l’esclavage en 1848, les esclaves étaient soi-disant « libres » , mais n’avaient pas les moyens de vivre décemment ; or, c’est toujours le cas aujourd’hui pour de nombreux Réunionnais, privés de leurs droits fondamentaux.
Pour toutes ces raisons, Daniel Honoré a déclaré que « nous devons prendre conscience de notre responsabilité de prendre en mains l’avenir de notre pays et son développement durable, en étant plus que jamais fiers de notre identité réunionnaise et de nout lang kréol ; nou lé kapab ! ».
La soirée s’est terminée avec la lecture très émouvante par Johan, responsable du Centre Zélindor, de la version créole du "Code Noir", publiée chez Surya Éditions par Luçay Permalnaïck en 2011.
L.B.
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