Rupture du jeûne du ramadan avec le GDIR

Suivre ensemble la voie de la paix et de la fraternité

9 novembre 2004

Fraternité, convivialité, spiritualité. Tels sont les maîtres mots du ramadan. Un curé et des swami partageaient hier le repas de la fin du jeûne à la mosquée de la rue Montreuil.

Lundi 18 heures 30, fin du ramadan. La rupture du jeûne est aussi et surtout une fête spirituelle à laquelle l’Association Fraternité Musulmane Réunion a convié le Groupe de dialogue inter-religieux et les représentants d’autres religions.
L’idée principale du ramadan est l’abstinence, la privation dans le but d’obtenir l’agrément de Dieu. Le ramadan dure un mois lunaire, soit 29 ou 30 jours. C’est durant le mois du ramadan que le Coran a été révélé. Durant cette période, de 4 heures 15 à 18 heures 30, les musulmans se sont abstenus de boire, de manger, de fumer pour réserver tout leur temps à l’adoration et à la prière. Le jeûne leur permet aussi de se mettre à la place des plus démunis en vivant l’expérience de la faim et de la soif, les incitant à faire des actes de charité, de bienfaisance, à donner l’aumône.

Prières et harmonie

En ce jour de fête, les musulmans réunionnais ont une pensée pour la Palestine, pour l’Irak, pour le monde entier et par leurs prières espèrent que Dieu exhaussera leur souhait de Paix pour toute la terre. Nous avons été aussi invités à suivre la prière du crépuscule qui marque la rupture du jeûne. Ce moment est une grande joie pour le jeûneur car il va à la rencontre du Seigneur. Rompre le jeûne avec plusieurs communautés religieuses est aussi un acte de foi en harmonie entre les hommes quelles que soient leur confessions, un moment de quiétude et de sérénité.
Daniel Minienpoullé, de l’association Shiva Soupramanien, est venu en voisin partager repas et prières, ce fut pour lui "un moment spirituel fort, un moment de partage et d’échange". Il ajoute que : "nous devons arrivé à mieux nous connaître à La Réunion, mieux se connaître soi et mieux connaître les autres. Les religions véhiculent des identités différentes, mais nous avons nous tous une identité réunionnaise commune".
Pour le père Lilian Payet de l’église de la Délivrance, c’était la première fois qu’il entrait dans une mosquée. Il confie que "la dimension de la prière avec tout le corps est très frappante, nous n’avons pas cette attitude en Église". Il voit dans l’invitation qui lui a été faite : "un symbole des relations fraternelles qui existent dans cette île arc-en-ciel. Nous avons tous le même désir de prier pour la paix". En cette soirée de dialogue et de rencontre, il saluait "la belle leçon donnée au monde".

Eiffel


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