Culture et identité

Tantine Zaza sous les projecteurs d’ANAA Productions et de RFO Réunion

Après Alain Péters, Henri Madoré, Ziskakan... Françoise Guimbert

8 janvier 2004

L’année 2004 commence bien pour notre grande dame du Maloya, Françoise Guimbert. Juste après la sortie de son deux titres ’Déboulonné’, c’est devant les projecteurs d’ANAA Productions qu’elle se livre. Rue de l’église, quartier La Confiance, elle raconte son histoire, sa vie, sa passion pour la musique.

Pour la quatrième fois maintenant, l’équipe d’ANAA Productions réalise un film à l’île de La Réunion. Mais chose revue, il importait au producteur Michel Minaud, ainsi qu’à son équipe, de mettre à l’honneur une femme réunionnaise. C’est tout naturellement qu’ils ont cherché à rencontrer Françoise Guimbert, la chanteuse bénédictine, la première dame du maloya.
ANAA Productions, créé en 1999, est présent dans l’île dès 2000. Dans un souci de préserver le patrimoine culturel réunionnais, comme nous confie Monique Ninio (production), une série de reportages avait été réalisée sur Alain Péters (le poète, le musicien de génie), Henri Madoré (chanteur de rue) et Ziskakan, à travers la vie de Gilbert Pounia. Ces films sur ces artistes réunionnais ont été diffusés par RFO, diffuseur et producteur exécutif, qui réalise en coproduction le film sur Françoise Guimbert.
C’est en 1978 que Françoise Guimbert se fera connaître, avec un disque au titre phare de "Tantine Zaza". La Réunion va découvrir une chanteuse vraie. Évoluant au sein de diverses formations qu’elle monte courageusement, c’est à chaque fois des beaux moments de rencontre avec le maloya qu’elle nous propose. "Sak la point, la point du tout", "Voilà ton z’enfant", "Kaniki", "Madame Yvonne", autant de morceaux connus. Tantine Zaza a son public. En 2002-2003, sous l’égide de Christophe David, elle sort un fabuleux CD "Paniandy". Fin 2003, elle donne rendez-vous à sa nouvelle formation à La Plaine des Cafres chez les Smith (l’ancien studio Sky Jump) pour enregistrer "Déboulonné".

L’histoire de Françoise Guimbert

Le film présente bien évidemment la vie artistique de Françoise Guimbert. Mais c’est aussi son histoire qui intéressait ANAA Productions.
Très jeune orpheline, c’est sa grande sœur qui veille sur elle durant les prémices de sa vie. À l’âge de 13 ans, elle commence à travailler. Elle est "nénène" à la gendarmerie, surveille ses cousins et s’active aux différentes tâches ménagères de la maison. Elle vivra 18 ans aux côtés d’une vieille dame de Saint-Benoît, dans une belle maison créole de la rue de l’église. C’est d’ailleurs dans une dépendance qu’elle répétera. Même Alain Péters est venu « gratter sa guitare et chanter ses chansons », nous révèle Françoise Guimbert.
Le public réunionnais découvrira cette artiste dès le mois de mars 2004 sur RFO Réunion.
ANAA Productions nous dévoile aussi leur projet pour le courant du premier semestre 2004. En juin, en effet, c’est au tour de Jules Arlanda, grand accordéoniste des années 40 et encore aujourd’hui, d’être sous les feux des projecteurs. Michel Minaud (producteur, réalisateur) reconnaît qu’il s’agit là d’un travail laborieux pour rendre hommage à l’artiste. Les archives dont ils auront accès, son équipe et lui, ne sont pas encore référencées. Avec les documents qu’ils auront retrouvés, ils souhaitent reconstituer l’atmosphère des "bals lontan". Et d’autres projets. Peut-être même un long métrage...


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