Festival Kréol des Seychelles

Tapokartoné

29 octobre 2004

Le groupe réunionnais Tapok s’est déjà fait remarquer par les organisateurs du festival. Mardi, il s’est illustré chez l’ambassadeur de France. Du coup, les musiciens parcourent la ville, demandés par-ci par-là.

Les employés du Coral Strand hotel les connaissent bien maintenant. À peine arrivés au festival Kréol, les tapokèr n’ont pas hésité une seule seconde à présenter notre maloya aux Seychellois, déjà conquis par nos sonorités.
Le groupe Tapok, choisi pour représenter La Réunion au festival kréol, s’est déjà fait remarquer par les organisateurs. Dimanche, au School Meal center, il mettait quasiment le feu lors du bal popilèr, ce que n’ont pas manqué de saluer des artistes seychellois, qui pour les remercier, entonnaient “Ti fleur fanée” en kamtolé.
Jouant sur la plage de Beau Vallon, à l’hôtel Coral Strand, ou encore en participant à un kabar la pousièr avec des Seychellois, ils ont d’ores et déjà conquis le public.
Pour l’heure, déjà quelques constats. "Nou la tonm dann in péi kome la not. Isi le kréol lé mèt son kiltir", déclare Arno Bazin, leader du groupe Tapok. Reste que tous ont été fortement impressionnés par la cérémonie d’ouverture, qui est "comme les Jeux olympiques. On voit que le peuple est véritablement impliqué", poursuit Arno Bazin.
Aujourd’hui et demain, le groupe se produira à Victoria, et espère continuer à rencontrer des artistes seychellois, et du monde créole en général. Une troupe traditionnelle rodriguaise souhaite déjà partager quelques notes et airs de musique avec les tapokèr, ce qu’ils ne manqueront pas de faire.

"Belle expérience humaine..."

Mardi soir, c’est chez l’ambassadeur de France, Claude Fay, que le groupe réunionnais s’est illustré. Du coup, les musiciens parcourent la ville, demandés par-ci et par-là. Il faut dire que le rythme du maloya correspond à merveille aux sonorités du séga moutia. D’ailleurs, ils accompagnaient sans encombre les ségatiers moutia, juste à leur arrivée à Beau Vallon (Mahé). Aujourd’hui, encadré par des techniciens de l’Office départemental de la culture (ODC) venus former les futurs preneurs de son seychellois, le groupe Tapok devra cartonner. Emeline Girard, manager du groupe, précisait que "c’est une très belle expérience humaine. À l’extérieur, c’est toujours différent quand on part en tournée".
Elle s’empresse de remercier les institutions réunionnaises qui ont soutenu le groupe pour qu’il puisse se rendre à ce festival, dont la DRAC (Direction départementale des affaires culturelles), et le ministère des collectivités locales, des sports et de la culture. Tapok mérite amplement, vu son état d’esprit et l’énergie qu’il dégage, d’aller plus loin.
Pourquoi pas des tournées en France hexagonale, et pourquoi pas vers l’international ? Tapok s’est majestueusement illustré aux Seychelles, cela demande une suite somme toute logique. Espérons que les autorités culturelles réunionnaises suivront le pas, et accorderont d’autres lieux de représentations.
Car, il est dit, et l’ambassadeur Claude Fay l’exprimait encore lors de la remise des prix à la Bibliothèque nationale des Seychelles : "C’est un groupe qui sait mettre l’ambiance et représenter de vive voix une culture similaire à la culture seychelloise". De retour demain à l’île de La Réunion, les tapokèr joueront à Saint-Gilles à 21 heures, et dimanche à la salle Vladimir-Canter pour la clôture du festival du film de Saint-Denis. Lé sùr, Tapok t’a po kartoné.

Bbj


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus