
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Architruc
16 novembre 2004
Comment occuper notre temps ? Quels sens donner à nos activités ? Servent-elles à quelque chose ? La vie est une éternelle remise en question sur laquelle “Architruc” ne cesse de rebondir.
“Architruc” est une pièce de Robert Pinget, un des grands auteurs du courant “nouveau roman” qu’Ahmed Madani, metteur en scène, qualifie de "vraiment particulier, mystérieux, relativement incompréhensible". Et pour cause, même les acteurs ont du mal à nous expliquer la pièce. Avec cette création, en coproduction avec le Téat la Kour, le Centre dramatique de l’océan Indien "va faire du nouveau théâtre avec du nouveau roman". Peu de chose à dévoiler sur la trame, sinon que "cette cocasse histoire d’un roi et de son ministre reclus dans une chambre oubliée dans un palais, vestige d’un royaume tout autant oublié, laisse une porte ouverte à l’interprétation et à l’invention". Porte que toute l’équipe a décidé de franchir en cessant de se poser des questions, même si elles reviennent toujours plus nombreuses.
En choisissant de faire appel à des acteurs comme le Réunionnais Éric Isana de Téat la Kour, la Mauricienne Miselaine Soobraydoo de la compagnie Komiko et le musicien malgache Roméo Andiramandresy Hasivelo, internationalement connu sous le ti-nom de Légo, Ahmed Madani fait s’entrechoquer les mondes. Éric et Miselaine sont issus d’un théâtre dit léger, toujours drôle, attaché au quotidien, les voilà propulsés dans un théâtre de l’honorabilité, contemporain, moderne, radical. Et ils sont ravis d’avoir osé franchir ce pas. Quant à Légo, c’est son premier rôle. Pour le directeur du Centre dramatique de l’océan Indien, "c’est tenter de mélanger de l’huile et de l’eau, d’où la performance d’acteur" mais c’est aussi "de l’eau et du feu : un pari furieux". Cette échange de dynamique, ce compagnonnage inclut également en tant qu’assistant à la mise en scène, l’auteur et dramaturge mahorais Alain-Kamal Martial (Prix Défi Jeune à Mayotte et Prix du Grand concours littéraire de l’océan Indien.) Ajoutons à cela, Carpanin Marimoutou, dont la version en créole réunionnais fait dire à Ahmed, que sans le savoir, Pinget était un auteur créole.
Cette pièce, résultat du chantier international “l’improbable vérité du monde” qui s’est tenu au Théâtre du Grand Marché, donne, précise Ahmed Madani, "une ébauche de ce que pourrait être une production d’un centre dramatique dans l’océan Indien".
Personne mardi, lors de la présentation d’Architruc n’est entré dans le détail de la narration. Nous comprenons que chaque situation est compliquée, que ce n’est pas un théâtre qui raconte des histoires même si c’est apparemment une des rares pièces de l’auteur où quelque chose se raconte, mais "une fois entré, on s’y retrouve enfermé et on y comprend rien". Pour percer le secret, une seule solution : voir Architruc. Une pièce dont tous se sont emparés, en créant leur univers, en transformant l’écriture de Pinget pour un spectacle d’invention. Ainsi l’univers de l’océan Indien devrait être représenté dans une pièce des années 60. Comme il faut tout de même réussir à en parler, nous finissons par obtenir quelques informations : "C’est une pièce drôle, cocasse, saugrenue. Tous les personnages sont complètement fous. C’est un monde très poétique, très onirique, très concret". Et chaque explication agrandit le mystère.
Légo avoue : "je ne sais pas ce que je joue". Et les personnages indéfinissables apparaissent comme des prétextes, loin de toute figure établie. Pour Ahmed c’est encore : "un théâtre du paradoxe qui traite du non-sens, de la mort, et qui laisse toute la place à la vie des acteurs. Une pièce sur le théâtre qui finit par un coup de théâtre questionnant la construction du personnage, la situation, le texte, la pensée de l’auteur". Pour Miselaine, le roi Architruc qu’elle joue symbolise "le mystère de la vie de l’être humain, insatisfait, toujours en recherche de questions. Chacun en sort avec une réponse qui le satisfait ou pas". Éric Isana s’en sort par une parabole : "moin lé pri dann in gob, mi démay lo gob pou sapé, mé lo gob i arvyin may amoin".
On aura compris, pour l’instant, que Rober Pinget est un auteur contemporain complexe qui pose des questions essentielles, que dans la mise en scène, le plaisir prime sur le conceptuel. Mais qu’est-ce que c’est que cet “Architruc” ? Réponse en français à partir aujourd’hui, et réponse en créole à partir du vendredi 19 novembre.
Eiffel
Premières dates
Architruc sera joué à Maurice (en créole mauricien), à Madagascar, à Mayotte. Une version anglaise est prévue pour 2006.
Pour l’heure c’est au Théâtre du Grand Marché (0262.20.33.99) tout au long du mois de novembre, en français, dernière séance ce soir à 20 heures. La version créole, c’est à partir de la fin de la semaine : vendredi 19 et samedi 20 à 20 heures, dimanche 21 à 18 heures, mardi 23 à 20 heures.
À la fin du mois la pièce sera jouée à Saint-Philippe, Salle Henry-Madoré (0262.37.18.04) les 26 et 27 novembre.
Architruc, kosasa ?
Au-delà des préoccupations, des doutes et des passions qui remplissent la vie d’un monarque, Architruc nous dévoile avant tout une exceptionnelle histoire d’amitié entre deux hommes qui refusent d’être vaincus par le temps. Le rire est ici moyen de libération et de fuite. Il apparaît comme la seule façon pour nos deux acolytes de retrouver le goût de vivre, et de donner un sens à leur existence. Sur un fond tragique et mélancolique, la force de vie de ces personnages triomphe d’un quotidien morose et blafard. C’est en réalité une pièce sur la soif de vivre et la détermination humaine à toujours espérer et à dépasser son quotidien.
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