Sakifo Musik Festival

Tiken Jah Fakoly fait parler l’Afrique

9 août 2005

Plus de 7.000 personnes déchaînées ont assisté dimanche soir à la Ravine, au concert de Tiken Jah Fakoly. De toute la force de son reggae, le chanteur rebelle a demandé aux dictateurs africains de quitter le pouvoir aux puissances coloniales d’arrêter de piller le continent africain. Il a aussi demandé aux Réunionnais d’aider l’Afrique à être libre. Le Sakifo a eu la clôture en beauté qu’il méritait.

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"L’Afrique a décidé de ne plus pleurer mais de parler" et Tiken Jah Fakoly est sans doute l’un des meilleurs porte-parole que le continent africain pouvait espérer. Le public ne s’y est pas trompé. Ils ont été plus de 7.000 - la plus importante affluence de tout le festival -, au rendez-vous que le chanteur ivoirien leur avait fixé. Certains sont venus avec des drapeaux rastafari, beaucoup avaient des dreadlocks, ils avaient entre 10 et 70 ans, tous ou presque ont chanté, dansé et scandé que l’Afrique devait être libre. "Car après 400 ans d’esclavage, des années de travaux forcés, des millions d’euros volés par la “Franceafrique”, les Africains ne doivent plus rien", a lancé le chanteur qui vit en exil au Mali depuis trois ans.
Bondissant et occupant toute la scène, il a aussi rendu hommage aux grands leaders des indépendances africaines finalement assassinés par les puissances coloniales "ou par des Africains à leur solde". Tiken Jah Fakoly a ainsi dédié ses chansons à Thomas Sankara et Patrice Lumumba notamment "à qui nous devons le peu de liberté que nous avons en Afrique", disait l’artiste rebelle.
La seconde édition du Sakifo ne pouvait espérer de meilleur rideau.


Séga et jazz au Massalé

Régis Lacaille et Lorkès Nasyonal Larényon pour la musique péi. Le Malgache Régis Gizavo et son accordéon magique pour le jazz. L’ambiance a été chaude au Massalé pour la dernière journée du Sakifo. Le public a joué le jeu à fond n’hésitant pas à danser et à reprendre en chœur les refrains de "Mélanie", "Roulé mon zaviron" ou encore de "en passant par la fenêtre".


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