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Dimanche soir à La Ravine
8 août 2005
La Ravine a été africaine hier soir. Les Congolais de Kékélé ont fait résonner leur rumba, et de toute la force de son reggae, l’Ivoirien Tiken Jah Fakoly a plaidé une fois encore pour la démocratie, la justice et l’égalité. À ne rater sous aucun prétexte.
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"On est arrivé à faire croire que l’Afrique est pauvre et le pire est que les Africains eux-mêmes en sont arrivés à croire qu’ils sont miséreux. Ce n’est pas vrai". Le discours de Tiken Jah Fakoly est clair, argumenté, sans fioriture ni démagogie. "Si l’Afrique en est là aujourd’hui, ce sont d’abord les Africains qui en sont responsables. Car pour qu’un cafard puisse entrer dans un mur, il faut qu’il soit fissuré. Si nous avions été unis, jamais le cafard n’aurait pu entrer", notait-il au cours de la conférence de presse qu’il a tenue samedi après-midi.
En exil au Mali depuis 3 ans, date d’arrivée au pouvoir dans son pays de Laurent B’Gagbo, il prête sa voix aux "sans voix. C’est notre rôle d’artistes de donner la parole à ceux qui ne l’ont pas et de leur permettre d’exprimer leurs frustrations à travers nous". Cela ne le gêne pas d’être qualifié de chanteur engagé, "si engagé signifie lutter pour la paix, plus de justice et d’égalité", souligne-t-il. Et puis il ne chante que "des textes à messages car Johnny Halliday chante si bien les chansons d’amour que je n’ai pas besoin de m’y mettre", ajoute-t-il avec humour.
Car Tiken Jah Fakoly n’est pas du genre à se lamenter. Pour parler de son exil, il dit tout simplement : "je ne pense pas qu’il soit très bon pour ma santé que je retourne en Côte d’Ivoire en ce moment". Il ajoute : "pourtant lorsque Laurent B’Gagbo était dans l’opposition, il m’avait félicité pour mes chansons et m’avait encouragé à poursuivre en me disant : “le pays a besoin de gens comme toi”. C’est bizarre, depuis qu’il est au pouvoir, il semble que le pays n’ait plus besoin de moi".
En exil
L’attitude fait partie de l’état de fait qu’il dénonce. "Certains des dirigeants africains qui ont pourtant souffert pendant qu’ils étaient dans l’opposition, font pire que leurs prédécesseurs lorsqu’ils arrivent au pouvoir". C’est pour cela et aussi "parce qu’un artiste n’est pas là pour prendre partie", qu’il a toujours refusé de chanter dans des meetings et des manifestations politiques.
C’est que Tiken Jah Fakoly s’est de tout temps affranchi de tout embrigadement. Aucun de ceux qui profitent de l’Afrique, des dirigeants en place, aux anciennes puissances coloniales en passant par les États-Unis, ne trouve grâce à ses yeux.
Il sait que son continent semble frappé par une malédiction qui le ramène toujours vers ses vieux démons. "Tout a été fait pour les Africains se déchirent et s’entretuent", souligne-t-il en faisant allusion aux frontières géopolitiques tracées par et pour les profits des anciennes puissances coloniales. Mais il n’est pas foncièrement pessimiste pour l’avenir, "car les jeunes générations vont de moins en moins se laisser faire". Il a bien l’intention de les encourager dans cette voie "en aidant à l’éveil des consciences". Car à savoir comment cette prise de conscience doit se concrétiser, Tiken Jah Fakoly remarque : "Je n’encourage pas la violence. Mais il est certain que l’on doit s’attendre à tout lorsque des gens qui s’expriment de manière civilisée par des manifestations pacifiques se font tirer dessus par des gens qui n’ont nullement l’intention de se comporter de manière civilisée".
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