
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Deuxièmes Journées d’études sur le poète Auguste Lacaussade
1er juin 2005
Une séance de travail a eu lieu à la Préfecture en juillet 2003, à la demande du Doyen de la Faculté des Lettres et des Sciences humaines, avec le préfet Gonthier Friedérici, en présence d’un représentant de la Direction des affaires culturelles et de délégués étudiants, initiateurs du projet “Retour des restes du poète Auguste Lacaussade” dans son île natale. À cette occasion, la Faculté des Lettres et des Sciences humaines avait été désignée pour faire connaître la vie et l’œuvre de cet auteur. Dans ce cadre, demain et vendredi, à l’amphithéâtre Genevaux, se dérouleront les Deuxièmes Journées d’études sur le poète Auguste Lacaussade. Des rencontres qui peuvent intéresser un grand nombre de Réunionnais, comme le souligne ci-après un des organisateurs de cet événement.
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Les 24 et 25 mai 2004, la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de l’Université de La Réunion a organisé deux Journées d’études sur le poète Auguste Lacaussade (1815-1848), sur les thèmes “Milieu - Action - Modernité”. Une vingtaine de chercheurs en lettres, en anglais, en grec, en italien et en polonais des Universités de Chambéry, de Toulouse et de La Réunion ont participé à ces travaux.
Les exposés ont mis l’accent sur la mère de l’écrivain, la place de sa famille sur l’échiquier économique bourbonnais, la dimension universelle de son combat pour la liberté, l’appel à l’ouverture au monde par l’apprentissage des langues et sur ses deux premières œuvres, “Les Salaziennes” et “Poèmes et paysages”.
À l’issue de ces travaux, les participants ont émis le vœu qu’un amphithéâtre au moins de la Faculté des Lettres et des Sciences humaines porte enfin son nom, car par sa soif d’apprendre envers et contre tout, son amour des langues, il représente un modèle pour les jeunes générations.
Zones d’ombre
L’exposé du bilan a laissé apparaître certes les avancées de la connaissance sur ce poète, mais aussi l’ampleur des zones d’ombre et la nécessité d’arroser les graines jetées en terre pour qu’elles puissent germer et grandir. En un mot, après la publication des actes de ces journées, celles-ci ne devaient pas rester orphelines.
Tout a été mis en œuvre pour respecter cette résolution, puisque les deuxièmes journées d’études sur le poète Lacaussade ont été décidées dès septembre 2004. Après concertation avec les participants, les dates des 2 et 3 juin 2005, ont été arrêtées un peu plus tard. Ces journées sont donc filles de celles de l’année dernière.
Mais d’autres événements produits au début de cette année 2005 sont venus prouver que la tenue de manifestations de ce genre est hautement nécessaire. Il se trouve aujourd’hui des pseudo-intellectuels qui considèrent que ce poète ne mérite plus l’attention, car ils ont déjà trop fait pour le faire connaître, alors que dans le meilleur des cas, ils ont ressassé les conclusions de Raphaël Barquissau. Leur science sur ce poète est tellement étendue qu’ils profèrent des inepties scandaleuses sur son compte, lesquelles frisent par certains côtés le racisme. Un exemple suffit à étayer notre propos.
Tel pseudo intellectuel, qui s’est paré du titre hautement recommandable d’académicien, a osé prétendre devant les plus hautes autorités civiles et religieuses que la première épouse d’Auguste Lacaussade, Laure Luce Deniau, n’est jamais venue à La Réunion. Or, rien n’est plus faux.
De 1842 à 1844, Auguste Lacaussade séjourne dans l’île en compagnie de sa femme. Comme elle met au monde une fille dans cette colonie, elle garde automatiquement un souvenir inoubliable de ces deux années passées sur cette terre océano-indienne.
Injures racistes
Notre pseudo intellectuel se gargarise chaque jour de quelques mots du testament laissé par le poète sur son choix de sépulture pour dire que Lacaussade a librement choisi de reposer sous les frimas du Nord. Mais que veut-il dire ? Qu’il est supérieur aux membres de la famille d’Auguste Lacaussade ? Qu’il connaît tout ? Qu’il a décrété lui que ce Bourbonnais, qui a été victime du racisme en 1825 dans l’île où il est né, ne peut pas reposer dans son île natale ? Que ce Bourbonnais qui a été victime du racisme en France où il a trouvé asile doit être confiné là-bas ?
Force est de dire que Lacaussade n’a pas subi le racisme uniquement à Bourbon. Les Réunionnais installés en France n’ont pas hésité à le couvrir de sarcasmes. Leconte de Lisle le désignait en public par les surnoms de “Zanzibar”, “Makoko”, “Cocotier”. Son biographe, le très célèbre Raphaël Barquissau, pour démontrer qu’il n’était pas aimé et qu’il était un mauvais poète, s’est délecté en citant les vers de l’écrivaillon Ratisbonne qu’il qualifie d’amusants alors qu’ils sont tout simplement cyniques et racistes. Il tente de se rattraper après avoir donné de la publicité à ce texte confidentiel fielleux en disant que Lacaussade "n’a pas mérité le quart de ces méchancetés", mais le mal est fait.
L’illustre Ratisbonne dit qu’Auguste Lacaussade était un "vilain ténébreux", "tout petit, il était affreux, laid de profil, mal de façade, avec un teint cadavéreux". Il le traite d’"homme dangereux", et surtout de "doux nègre". Il lui reproche d’avoir traduit Ossian de Mac Pherson. "Il exhalait des chants glaireux qu’il préférait à l’Iliade".
Après avoir vécu péniblement au milieu de cette tourbe, Auguste Lacaussade ne pouvait pas envisager son inhumation à Paris et loin des siens avec gaieté de cœur. À cet homme au cœur de pierre, Lacaussade répond dans “Ultima verba” :
"L’impur, le déloyal, le parjure, le fourbe,
Le traître à l’amitié, l’ingrat aux instincts bas,
Rimant leurs lâchetés, peuvent, ignoble tourbe,
Se réclamer de toi, - tu ne les connais pas !"
Des Journées ouvertes à tous
Cette année, le thème d’étude est “Lacaussade, le chantre de l’interculturalité et de l’interdisciplinarité”. À côté des universitaires de La Réunion, débattront ceux de Paris, de Grenoble, de Bordeaux et de Padoue.
Au cours de ces "deuxièmes Journées d’Études", les travaux porteront sur le père du poète, sur son entourage familial et sur sa dernière grande œuvre “Les Épaves”. Elles doivent permettre d’approfondir la connaissance, d’une part, sur la vie de cet auteur, et d’autre part, sur ses traductions et ses adaptations d’œuvres d’auteurs étrangers. Le travail commencé l’année dernière sur ses traductions d’auteurs grec et anglais, son adaptation de l’Italien Leopardi, sera continué avec vigueur et détermination.
Réunionnaises, Réunionnais, l’Université n’appartient pas qu’aux étudiants. Elle est ouverte à tous ceux qui veulent apprendre. Ces deux journées sont organisées pour vous. Venez nombreux écouter les conférenciers et participer aux débats. Venez enrichir vos connaissances sur ce poète pour ne plus croire aux facéties des ignorantins sur la vie et l’œuvre de ce fils de la terre bourbonnaise exilé en France après avoir été victime du racisme d’une société peu généreuse et hypocrite.
Venez pour pouvoir dire enfin et à haute voix que tous ceux qui multiplient les coups bas contre le projet retour des restes mortels de Lacaussade, sont au même niveau que ceux qui lui ont fermé la porte du collège royal en 1825, et tous ceux qui accordent du crédit à leurs dires ne valent guère mieux.
Correspondant
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