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Noémie Brutier, née au siècle dernier à l’Entre-Deux
19 octobre 2006
“Mémé” modèle, Noémie Brutier a passé sa vie à travailler et à s’occuper des autres.
Noémie Brutier a vu le jour au siècle dernier, en 1928, au quartier du “Séré” à l’Entre-Deux. Aujourd’hui, elle coule des jours paisibles entourée des arômes des roses lontan, des chants d’oiseaux et du coq qu’elle considère comme un bon réveil matin. Paisible ? Oui et non, elle n’a guère le choix. Âgée de 78 ans, elle a de quoi s’occuper : son mari et de l’un de ses fils handicapé. Maintenant, ce dernier est salarié. Mais que de péripéties pour aboutir à l’insertion de son garçon dans la société ! Sa mère a su surmonter les obstacles les unes après les autres.
Elle ne sait ni lire, ni écrire
Ni son fils, ni elle ne savent ni lire, ni écrire. À sa naissance, il n’existait pas d’infrastructures spécialisées pour donner les soins nécessaires à son évolution mentale et physique. Jusqu’à peu, il percevait une petite monnaie. Mais cette situation ne pouvait plus durer. Noémie Brutier s’est renseignée auprès des institutions et à force de détermination, une solution lui a été apportée : un emploi salarié. Elle n’en attendait pas tant. Débute alors pour elle de longs mois où elle va l’accompagner sur son lieu de travail. Elle lui indique là où il faut s’arrêter, là où il faut prendre les tickets. Son fils ne doit pas se perdre en cours de route. La leçon a été retenue bon gré mal gré. Aujourd’hui, il est autonome. Lui qui ne sait ni lire, ni écrire sait par ailleurs utiliser un téléphone portable. Sa mère lui a donné des conseils pour son maniement.
Quel repos !
Croyez-vous qu’aujourd’hui Noémie Brutier s’accorde un temps de repos ? Pas du tout, mais alors là pas du tout ! Elle n’a presque rien à faire. Elle s’occupe du jardin, de la préparation des repas, du repassage, des volailles, des canards, des lapins, de la paperasse, de l’entretien du jardin, de la maison et de la cuisine. Dans sa tâche, elle est épaulée depuis quelques années par une aide ménagère. Elle goûte au repos après le déjeuner. À peine assise dans son fauteuil, elle ne tient pas en place. Elle est à l’ouvrage pour coudre un bouton ou confectionner des coussins. C’est le moment où une de ses sœurs vient lui rendre visite pour un brin de causette. Il peut se termine chez sa sœur autour d’un café et d’une portion de gâteau au chocolat. Le samedi venu, ses enfants, ses petits-enfants et ses arrières petits-enfants effectuent des kilomètres et des kilomètres en voiture pour une visite. Elle peut se prolonger jusqu’au lendemain autour des moreaux choisis de la vie d’autrefois de Noémie Brutier.
Du “Séré” à la Mare
Au “Séré” où Valentine Turpin, sa mère, lui donne jour, elle garde peu de souvenirs. Cette terre était essentiellement agricole, évoque-t-elle, des hommes et des femmes plantaient et récoltaient du maïs, des “zantac”, des “zembéric”, des “brèd’manioc” et de la canne à sucre. Avec Jeanne, Antoinette, Anne, Hervette, Élise, Marie (ses sœurs), “Loulou” (son frère) et sa maman, elle déménage vers le centre-ville de l’Entre-Deux appelé la Mare. En effet, ce petit coin de paradis était habillé d’une mare aujourd’hui recouverte de maisons et de commerces.
Dans la case en paille
Son père, elle ne l’a pas connu, car il décède 5 mois après sa naissance. Valentine Turpin s’est occupée d’eux et leur a donné à manger tous les jours même dans les instants les plus difficiles. Elle n’a pas été secrétaire de bureau, elle s’est employée à la coupe de la canne à sucre ou à donner aux jardins de certaines demeures de l’Entre-Deux de l’éclat. À l’âge de 8 ans débute la vie active de Noémie Brutier. Elle sera comme de nombreuses femmes de l’époque “nénèn”. Elle garde les enfants à leur domicile. En fin de journée, ses employeurs lui donnent 5 francs.
À l’approche des fêtes de fin d’année, les jeunes filles redonnent des couleurs à leur case en paille. L’intérieur est tapissé de feuilles de journaux ou de catalogues. Entre temps, le Père Noël a déposé dans leurs petits souliers des “baba” chiffons. Les jours suivants, toute la maisonnée se rend à Saint-Pierre à pied pour une visite aux proches. Réveillées à 2 heures, elles y arrivent au chant du coq à 5 heures au moment même où les premières lueurs du soleil viennent caresser les vagues de l’océan.
À pied à Saint-Pierre
À leur arrivée, une tasse de café et du riz “sofé” leur sont servis. Puis, les marmailles s’assoupissent. Valentine Turpin entame alors une longue discussion avec ses proches, rythmée par des rires qui n’en finissent plus. Les jeunes filles se réveillent avec les cousins(es), ils confectionnent des petites cases dans un coin de l’habitation. « Marmay vien manzé », et ils viennent aussitôt. Gare aux absentes ! Après un bon repas agrémenté de viandes et pâtés “kréol” maison, il est temps de reprendre “le train en marche” pour l’Entre-Deux”. Heure de départ : 16 heures. Heure d’arrivée : 20 heures.
Le partage
Cette parenthèse sur la vie de Noémie Brutier dévoile les conditions de vie pénibles d’une famille réunionnaise très modeste. Néanmoins, elle en garde un très bon souvenir. De cette époque lointaine, elle a mémorisé tous les conseils donnés par sa mère. Elle se rappelle qu’elle lui demandait de tenir l’intérieur comme l’extérieur de leur case en paille comme un sou neuf. Sinon, Valentine se montrait fort mécontente. Le partage est pour elle une valeur importante. Régulièrement, des voisins viennent cueillir chez elle des fruits et des légumes. Rarement elle dit non.
Jean-Fabrice Nativel
Partage et dialogue
Certes de nos jours, les conditions de vie des familles réunionnaises se sont améliorées. Certains veulent toujours plus, d’autres se contentent de peu comme Noémie Brutier. Elle n’a jamais vécu dans le faste : « Nou lété mizèr, mé nou santé a nou bien ». Aujourd’hui, un fait l’inquiète : la violence. Même si elle ne sait ni lire, ni écrire, elle a l’œil attentif sur les unes et les pages intérieures de la presse écrite et les titres des Journaux Télévisés. Un vrai panaché de mauvaises nouvelles. Pour elle, le dialogue doit être la base pour la résolution de tout conflit, qu’ils soient de famille, politique, économique ou social. Par ailleurs, elle encourage les Réunionnais à continuer à se perfectionner dans tous les domaines d’activités.
L’amélioration du confort
« D’une manière générale, le niveau de confort du logement des personnes âgées s’améliore. Les progrès les plus importants concernent essentiellement l’aménagement du logement, c’est-à-dire l’eau potable à l’intérieur, les sanitaires. Eau potable à l’intérieur 65% (1985), 97% (1997) ; WC à l’intérieur 52% et 86% ; baignoire ou douche à l’intérieur 53% et 92% ; cuisine intérieure 62% et 80% ; électricité 94% et 99,5% ».
(Source : Deuxième schéma gérontologue - le Conseil général de La Réunion)
Revenu des personnes âgées
« Les pensions de retraite constituent la principale source de revenu des personnes âgées. Selon l’enquête Logement de 1997, près de 8 personnes âgées de 60 ans et plus sur 10 reçoivent une pension d’un montant moyen de 4.225 francs mensuels (644,10 euros). Néanmoins, ce montant moyen tend à diminuer avec l’âge.
En effet, une grande majorité des pensions de retraite se situent au niveau du "minimum vieillesse", la proportion de personnes touchant le minimum vieillesse augmentant avec l’âge.
Si plus de la moitié des personnes âgées ne vit encore que du minimum vieillesse, il faut cependant noter l’émergence de retraités disposant d’un pouvoir d’achat beaucoup plus important, notamment à partir des catégories de retraités issues de la Fonction publique ».
(Source : ODR)
La prise en charges de la dépendance
Même si la dépendance n’est pas de manière établie et définitive liée à l’âge, il est néanmoins envisageable de penser que l’avancée en âge augmente les risques d’un individu de se retrouver en situation de dépendance. En 1999, plus de 19.000 personnes étaient âgées de 75 ans et plus. En gardant une hypothèse simplificatrice et en supposant une croissance linéaire de cette catégorie particulière de personnes âgées, le nombre d’individus potentiellement exposés à la perte d’autonomie en 2020 sera de près de 41.000. Il faudra donc, pour les professionnels concernés, que ce soit pour l’accueil en établissement ou le maintien à domicile, faire face à l’éventualité d’une perte d’autonomie pour un flux de 22.000 personnes supplémentaires (soit en moyenne + 1.200 par an jusqu’en 2020).
(Source : ODR)
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