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Bataille du Maloya
19 décembre 2009
L’esclavage et sa règle, le Code Noir, avaient réduit l’esclave au statut de bien meuble. Jamais, pourtant, l’esclavagiste n’a pu tuer l’esprit de ces Réunionnais arrachés à l’Afrique, aux Comores et à Madagascar. Cet esprit, l’esclavagisme n’a pu l’arracher à ses victimes. Cet esprit, c’est celui du maloya. Les chaînes de l’esclavage brisées, l’esprit du Maloya a gagné les engagés venus de l’Inde, de l’Afrique, des Comores. Dans le secret des champs de cannes, à l’ombre des usines sucrières, dans l’intimité des cases, le Maloya devient le chant des humbles, des exploités, des opprimés. C’est la lutte politique qui fait sortir le Maloya du fénoir colonial.
Le rôle décisif des communistes
À la fin des années 1950, le Préfet Perreau-Pradier mène une guerre culturelle contre le peuple réunionnais : l’étau se resserre autour du Maloya, qui est interdit et Le PCR va alors mener la bataille pour la survie et l’épanouissement de cette part occultée de la culture réunionnaise. Au gré des années, le Maloya gagne ses lettres de noblesse dans les fêtes de “Témoignages”. En 1976, c’est la consécration lorsque Paul Vergès, alors secrétaire général du PCR, fait monter sur l’estrade Firmin Viry et ses musiciens. À l’issue du Congrès, 7 disques de Maloya sont enregistrés. La Réunion connaît alors ce qu’on nomme un « boum Maloya ». Pourtant, en 1983 encore, soit il y a à peine 25 ans, des militants étaient encore arrêtés à Saint-Leu, après avoir célébré un Maloya au cours de la campagne contre Mademoiselle de Châteauvieux…
L’intervention militante a été décisive : le Maloya est devenu une arme dans le combat pour la dignité des Réunionnais.
Le Maloya partagé
Cette période de lutte a permis à l’ensemble des Réunionnais de se réapproprier le Maloya, sans distinction de couleur, d’origine, ou d’opinion politique. Le 1er octobre, cette mise en partage a pris sens à l’échelle du monde, avec l’inscription de notre Maloya au patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette résonance universelle donnée à notre culture rejaillit sur l’ensemble des Réunionnais. De l’obscurité des célébrations clandestines, notre Maloya s’est élevé jusqu’à la reconnaissance mondiale : à l’heure ou le combat pour l’abolition de l’exploitation et de la pauvreté se déroule plus que jamais l’échelle de la planète entière, le destin du Maloya continue de monter un chemin de liberté.
Le fruit d’une longue lutte
Le 20 Décembre 1848, Sarda Garriga, émissaire à La Réunion de Victor Schoelcher, abolissait l’esclavage à La Réunion. Pourtant, le 20 Désanm ne se sera plus célébré publiquement avant près d’un siècle.
Le silence colonial
Pourquoi cet oubli ? C’est que les dominants, qui ont transformé la société esclavagiste en société de plantation, craignent la résurgence de la mémoire. Malgré l’Abolition, la mentalité des possédants demeure marquée par la période esclavagiste.
Dans de nombreuses familles, c’est dans l’intimité que les descendants d’esclaves célèbrent le 20 Décembre.
Une conquête politique
La lutte politique a remis le 20 Décembre à l’honneur. Le premier, Raymond Vergès a publiquement rendu un hommage à Sarda Garriga et au 20 Décembre. Le 20 Décembre 1948, centenaire de l’Abolition, fut pour la première fois marqué par un rassemblement des travailleurs de La Réunion. Il fallut malgré tout près de 35 ans de lutte pour obtenir la célébration du jour de l’Abolition. Le PCR fut au centre de ce combat qui ouvrit la voie à la réhabilitation de cette date essentielle de notre histoire. L’élection de François Mitterrand en 1981 ouvrit la voie à cette conquête.
À La Réunion, les adversaires les plus déterminés
Néanmoins, la cause du 20 Décembre du briser le front du refus opposé par Jean-Paul Virapoullé et ses alliés, qui multiplièrent les blocages à l’Assemblée, au Sénat et au Conseil général dans le but d’empêcher la célébration. Après même le vote de la loi et son adoption, des élus tentèrent – comme aujourd’hui – d’enrayer le progrès obtenu par les Réunionnais par leur action républicaine. On vit ainsi Auguste Legros et ses majorettes célébrer la honteuse “fête des Letchis” en lieu et place du 20 Décembre ; à Saint-André, fief de Jean-Paul Virapoullé, la mairie refusa d’organiser les célébrations.
Ce n’est qu’en 1989, soit il y a 20 années seulement que le 20 Décembre a retrouvé toute sa place dans notre île… Comment cette date ne rappellerait-elle pas à tous les Réunionnais que rien n’est acquis, et que c’est à La Réunion même que se livrent les batailles les plus décisives ?
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