Cinéville - édition 2004

Un hiver à découvrir le cinéma... gratuitement

31 juillet 2004

Tourné vers la découverte et le plaisir du cinéma, Cinéville prend de plus en plus d’ampleur à La Réunion. Le projet a été soutenu au niveau national par divers ministères et placé sous la coordination nationale de Kyrnéa international. C’est l’association La Lanterne magique qui a été mandatée par la Direction régionale des affaires culturelles pour garantir le suivi régional de l’opération.

"Lancé en 1991 par le Centre national de la cinématographie, le dispositif "un été au ciné/Cinéville" est une action partenariale destinée à proposer une initiation aux pratiques cinématographiques et une éducation à l’image à ceux qui n’y ont pas accès", explique Alyette Châteauminois, directrice régionale des affaires culturelles. Nous attendrons la fin octobre pour commencer à goûter à ce projet, qui se nomme pour sa cinquième édition régionale "un hiver au ciné/Cinéville". Et c’est de la grande ciné-gastronomie que l’on propose aux Réunionnais. Un programme “5 étoiles”, qu’il ne faut surtout pas manquer.
Ce projet s’articule en effet autour de quatre volets. D’abord des séances gratuites sont programmées en plein air sur écran géant, et cela dans cinq communes cette année (La Possession, Saint-Benoît, Saint-Denis, Saint-Joseph, Saint-Louis). On proposera aussi des ateliers de création où seront abordés différents aspects du cinéma (son, lumière, montage, cadrage, scénario...). Des séances spéciales en salle seront sûrement appréciées du tout public.
Et cette année, c’est le film "Danyèl Waro, fyèr batar" de Thierry Hoareau qui sera projeté en présence du réalisateur lui-même. Enfin, un volet formation a été conçu pour les acteurs de terrain, notamment sur l’éducation à l’image. Sont concernés les travailleurs socioculturels, les médiateurs, les animateurs, les éducateurs qui veulent bénéficier d’éléments pédagogiques liés à l’outil audio-visuel.
Bref ! Tout le monde en aura pour son compte... mais en aucun cas pour son argent. Alyette Châteauminois l’a assuré à la presse. Ce dispositif a une double finalité, à la fois culturelle et sociale, "construit sur une logique de projets dans le cadre de la lutte contre les exclusions".

Les habitants au cœur du projet

Coordonné au niveau régional par La Lanterne magique, association installée à Saint-François, ce projet est construit directement avec les habitants des quartiers des communes en contrat de ville qui sont étroitement connectés au projet. Ils en sont devenus acteurs. L’association apporte, quant à elle, un soutien technique aux quartiers mais aussi aux cinq communes concernées.
Ce travail fait du bien aux villes, en ce sens qu’il sert à "lutter contre ce que les gens appellent la délinquance. C’est l’oisiveté qui est en fait une source de problème", explique Élysée Assani, adjoint à la Culture de la ville de La Possession. Il dénote pour sa part toute la profondeur du projet. "Là, on ne va pas voir un film pour simplement voir un film", déclare-t-il. "Je ne peux que saluer une telle initiative", a conclu le conseiller municipal. Une belle initiative, à ne surtout pas rater.

Bbj


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