Carrefour d’Art Contemporain du Sud

Un lieu de rencontre et d’échanges

24 juillet 2007, par Sophie Périabe

Si l’Art Contemporain est parfois considéré comme difficile d’accès, le Carrefour d’Art Contemporain du Sud crée l’occasion de le rendre plus compréhensible en offrant aux artistes un lieu de rencontre et d’échanges avec les amateurs et les curieux.
Après le succès remporté lors de la première édition, le Carrefour d’Art Contemporain du Sud continue cette année d’encourager la création et d’offrir au public un regard nouveau sur l’art citoyen.
Les artistes plasticiens du bassin Sud de La Réunion se retrouveront sous le Chapiteau des 400 au Tampon pour vous présenter leurs œuvres jusqu’au 5 août.
Rencontre avec les artistes femme dont les œuvres m’ont particulièrement séduite.

Linda Imanache. « J’aimerais faire de ma passion mon métier, mais financièrement, cela ne suit pas du tout »...
(photo S.P.)

Depuis toujours, Linda Imanache se passionne pour l’art, et c’est sa rencontre avec un groupe d’artistes en 2003 qui la pousse à exposer. C’est donc en 2003 que la jeune Saint-joséphoise expose pour la première fois. « Je trouve mon inspiration dans mes souvenirs, le mélange des couleurs de la religion de ma mère ».

Elle s’inspire de la religion tamoule

En effet, même si elle n’est pas pratiquante, la religion tamoule l’a toujours fascinée, intriguée. Et pour rendre ses tableaux encore plus réalistes, elle utilise la peinture à l’huile qui lui permet d’effectuer de nombreux mélanges de dégradés. Et cela est tout simplement beau.
L’artiste peint aussi des scènes de vie, des mariages.
Mais malheureusement, aujourd’hui, il semble d’être utopique de croire que des artistes peuvent vivre de la peinture. « J’aimerais faire de ma passion mon métier, mais financièrement, cela ne suit pas du tout ». Alors, souvent, Linda peint sur commande. Une façon d’être sûr de trouver un acheteur.

Des sculptures 100% nature

Nathalie Maillot, Saint-joséphoise également, sculpte depuis 4 ans. Elle utilise la technique “terre cuite” accompagnée d’autres matériaux, notamment du sable. « L’important est de rester au naturel. J’utilise des matériaux qui appartiennent à la nature ». De temps en temps, elle se remet à la peinture sur les thèmes de la tradition créole, mais il est vrai que l’artiste s’épanouie davantage dans la sculpture.
« C’est la vie de tous les jours qui m’inspire, tout ce qui nous entoure, les évolutions mais aussi ce qu’on m’a raconté ».
Mais, comme Linda Imanache, impossible de vivre de l’art. « C’est mon but justement d’y arriver, mais pour l’instant, c’est très difficile. Quand on vend une pièce, cela nous permet d’avancer un peu, d’acheter du matériel, mais en aucun cas nous permet de vivre ».

Sophie Périabe


Infos pratiques

Carrefour d’Art Contemporain du Sud
De 21 juillet au 5 août
De 10h à 18h, entrée libre et gratuite


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