Le hip-hop

Un mouvement artistique, culturel, social... un mode de vie

5 février 2009, par Jean Fabrice Nativel

Les jeunes Réunionnais se passionnent pour le hip-hop (1). Ils se regroupent au bas des immeubles, sous un préau... pour inventer de nouveaux pas et même défier l’apesanteur par des mouvements très, très physiques et acrobatiques. Les hip-hoppers s’entraînent, se rencontrent pour se retrouver aux battles (2). Le rendez-vous à ne pas manquer. Car là, des challenges sont lancés sur les rythmes de la convivialité. Les amoureux de ce mouvement artistique, culturel et social - pour certains, c’est un mode de vie - né aux États-Unis dans les années 70 - pour se diffuser dans le monde entier - ont un code commun. Pour vous, on tente de le décrypter. Nous aussi, on veut être à la page. Et pour se mettre dans la danse, on peut vous dire d’ores et déjà que les quatre piliers du hip-hop sont le rap, le graffiti, le scratch et le breakdance. C’est un bon début, n’est-ce pas ?

Jean-Fabrice Nativel


Graffiti, breakdance, rap

Le graffiti ou tag est un style d’écriture particulier qu’on retrouve très fréquemment sur les murs et dont la police d’écriture est très complexe. Considéré comme un art, c’est également un moyen d’expression.
Le (ou la) break dance, ou breakdance, ou break, ou b-boying, est un terme utilisé pour désigner un style de danse développé à New York dans les années 1970 caractérisé par son aspect acrobatique et ses figures au sol. Un danseur de breakdance est appelé breaker, b-boy, breakdancer, ou encore b-girl, s’il s’agit d’une femme.
Le rap est une forme d’expression musicale avec des paroles. C’est un style de musique de plus en plus connu et de plus en plus utilisé. Il est le moyen de faire passer, en chanson, son ressentiment, l’actualité et tout autre sujet qui tient à cœur à l’auteur.


Des termes spécifiques

Le crew : un groupe de danse ou un groupe de graffiti.
Le battle : un défi de danse entre deux crew ou deux danseurs.
Bite : du verbe to bite en anglais (mordre) : action de copier ou de voler un mouvement d’un autre danseur ou d’un autre crew. Équivalent français “pomper”.
Le Spin : tourner sur une partie du corps.
Le Power move : les mouvements les plus acrobatiques du breakdance, comme le thomas ou la coupole (le thomas est une figure de gymnastique).
Le scratch : un procédé utilisé en musique permettant d’obtenir un effet sonore particulier.
Le style : les mouvements qui ont besoin de moins de force physique et de plus d’attitude, de rythme et de style.
Up rock : danse de combat.
Le foot work : construction exécutée au sol avec les jambes.
Le ninety nine : un tour sur une main en équilibre.
Le freeze : des positions statiques sur une ou plusieurs parties du corps, alliant souplesse et inventivité.
Le tricks : le mouvement technique, un enchaînement de freezes.


Les mouvements de base

- Le six-pas : un des premiers mouvements au sol inventés. Comme son nom l’indique, ce mouvement est constitué de 6 pas ayant pour principe de tourner dans un sens ou dans l’autre. Le haut du corps (tête au bassin) ne bouge pas, on doit toujours rester sur la même ligne et rester de face.

- La coupole : un mouvement de rotation sur les épaules, l’écart des jambes ainsi que la vitesse sont deux facteurs importants pour la coupole.

- Le 90 : le fait de tourner en équilibre sur une main.

- Le human beatbox (c’est à dire, boîte à rythmes humaine), ou multivocalisme : l’imitation vocale d’une boîte à rythmes, de scratchs et de nombreux autres instruments (principalement de percussion).


Le vocabulaire du DJ

- Le BPM : le battement par minute (mesure la “vitesse” d’un morceau).

- Le calage tempo (ou beatmatching) : la synchronisation des rythmes de deux morceaux.

- Le CUE : le point de départ de la lecture sur un lecteur CD. Peut-être le début de la chanson ou un point quelconque du morceau prédéfini sur platine CD.

- Le fader : le bouton à glissière permettant de modifier le volume sonore d’une voie.

- La feutrine : une sorte de tapis intercalé entre le vinyle et le plateau de la platine permettant de faire glisser le vinyle sans dommage. Ainsi, pour faire pause, un DJ jouant sur vinyles utilise rarement la touche Play/Stop. Pour arrêter un morceau, il pose ses doigts sur le disque, qui doit donc pouvoir glisser sur la feutrine ou slipmat). Il peut alors le lancer (throwing) dans le rythme.

- Le mashup ou versus remix mixant la version a cappella d’un morceau avec l’instrumental d’un autre.

- Le white label : le vinyle ne portant pas d’étiquette, il s’agit généralement d’un morceau produit par un DJ peu connu, et pressé en faible nombre d’exemplaires.

- Le sample : en français, échantillon. Le sample est un court extrait ou une partie d’un morceau de musique, joué en boucle ou par intermittence. Il peut être déformé pour atteindre l’effet recherché.

- La "fondu" enchaîné (à ne pas confondre avec la fondue Savoyarde) : la fin d’un morceau de musique est mélangée avec le début du morceau suivant, de manière à assurer une transition progressive.

- Le mixage : les disques sont synchronisés manuellement à l’aide des réglages de vitesse des platines et sont mélangés avec diverses variations.


Les styles de rap

Rap Conscient, East Coast, West Coast, Dirty South, Midwest Rap, Rap hardcore, Jazz rap, Gangsta rap, Old school, Grime, Crunk, Pop-rap.


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