Un ouvrage dédié à l’histoire du café à Bourbon

29 janvier 2009, par Sophie Périabe

Le MADOI (Musée des Arts Décoratifs de l’Océan Indien) vient de publier un ouvrage dédié au café à Bourbon. Ecrit par le conservateur du MADOI, Thierry Nicolas C. Tchakaloff, en collaboration avec Patrice Pongérard et Denis Lamy, cet ouvrage développe autant l’historique que le côté botanique de la caféiculture à La Réunion, des origines à la départementalisation (1708-1946).

L’ouvrage est un catalogue édité à l’occasion de l’exposition “Le café à Bourbon” du 20 décembre 2008 au 30 juin 2009 au domaine de Maison Rouge à Saint-Louis. D’ailleurs, le conservateur du MADOI, Thierry Nicolas C. Tchakaloff, nous apprend que c’est plutôt l’exposition qui est tiré du catalogue et non le contraire, comme on pourrait le penser. Notons que depuis son ouverture le 20 décembre dernier, 480 visiteurs ont franchi les portes du MADOI afin d’y découvrir l’exposition consacrée au café à Bourbon.
Ainsi, l’exposition reprend les grandes thématiques et sections de l’ouvrage. « Vous avez une partie consacrée aux aspects botaniques, historiques, agronomiques et paysagers du café, et une seconde partie dédiée à la préparation et à la dégustation du breuvage », explique Thierry Nicolas C. Tchakaloff.
L’intérêt de cet ouvrage, selon le conservateur, est « qu’il donne à penser sur l’invention de la caféiculture à La Réunion ». On y apprend par exemple qu’aujourd’hui encore, dans certaines familles réunionnaises, on prépare le café comme on le faisait au XVIIIème siècle. Il est vrai que nos grands-mères ont l’habitude de préparer le café d’une certaine manière, qui se perd de plus en plus aujourd’hui. Et avec cette perte de la tradition, c’est le goût du café qui se perd également.
Seuls les pays où la modernité n’a pas encore sa place perpétuent les traditions. En 2000, en Ethiopie, on peut remarquer que les femmes pilent le café comme on le faisait au XVIIIème dans notre île.
La caféiculture a également façonné nos paysages. En 1735, les Hollandais viennent voir le modèle bourbonnais. Notre île était, à cette époque, un modèle incontestable en matière de caféiculture. Ainsi, le café de Bourbon s’exportait très facilement. D’ailleurs, les cafés Arabica et Bourbon Pointu sont reconnus dans le monde encore aujourd’hui.
L’évolution des techniques et des objets a fait évoluer le goût du café lui-même, et de plus en plus aujourd’hui, le goût du café lontan se perd, même si on peut trouver de très bons cafés. Mais aucun ne remplacera le bon café grillé et coulé par nos grands-mères dans la cuisine au feu de bois, n’est-ce pas !?

 SP 

Info pratique : Vous trouverez l’ouvrage au MADOI, 17A chemin Maison Rouge à Saint-Louis.
Tarif : 30 euros.


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