
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Après la mort de Jean-Paul II
7 avril 2005
Au moment de sa mort, le Pape Jean-Paul II a laissé l’image d’un homme au bout du rouleau. Mais après avoir assumé une lourde charge de près d’un quart de siècle, sa stature s’impose aujourd’hui, forçant le respect ou bien suscitant la pitié.
(pages 8 & 9)
Après un demi-millénaire, la papauté avait fini par se croire romaine. Et voilà qu’en 1978 elle élit un Polonais, Karol Jozef Wojtyla, le premier Pape slave de l’Histoire. Dès lors une figure émerge, associée à toutes les convulsions de ces vingt-cinq dernières années. On ne peut pas oublier les foules, souvent composées de jeunes - à l’instar des JMJ (Journée mondiale de la jeunesse - NDLR) - allant à sa rencontre dans bon nombre de régions du globe, ni les formules soulevant l’enthousiasme, ni la personnalité omniprésente de cet homme de terrain, issu d’une Église persécutée au milieu d’un glacis antireligieux, sa maîtrise des langues, sa force de conviction ou son indéniable courage physique malgré les séquelles des blessures reçues lors de l’attentat de 1981, commis par le Turc, Ali Mehmet Agça, puis la maladie de Parkinson, un cancer de l’intestin et plusieurs fractures.
Un Pape politique
À l’heure d’un bilan plus statistique, Jean-Paul II aura effectué une centaine de voyages, rédigé quatorze encycliques, multiplié les synodes d’évêques, rencontré une multitude de personnages petits et grands, procédé à des béatifications et des canonisations par centaines - certaines contestées. Et il aura été le témoin, parfois l’acteur ou le dénonciateur, des transformations du monde.
On ne peut pas expliquer les choix de Jean-Paul II sans évoquer sa jeunesse à Wadowice, sa ville natale (il y est né en 1920) près de Cracovie, en Pologne. Il est frappé par une succession de tragédies familiales : à neuf ans, il perd sa mère ; à douze, son unique frère ; à vingt ans, son père, militaire à la retraite, qui l’a élevé dans une atmosphère austère et pieuse, voire bigote. La carrière ecclésiastique de Karol Wojtyla se forge quand ses ambitions d’étudiant en philologie, à l’Université Jagellon de Cracovie, sont interrompues par le nazisme et la guerre, ses amis proches arrêtés ou disparus, ses passions pour le sport, le théâtre et la littérature mis entre parenthèses, quand, écrira-t-il dans son autobiographie (1) , pour échapper à la déportation, il découvre la vie ouvrière à l’usine chimique Solvay (en 1940). On lui a attribué des flirts de jeunesse, mais pour lui "le problème n’était pas là", puisqu’"étaient en jeu d’autres amours et d’autres préférences", quelque chose comme l’appel de Dieu. Sa vocation religieuse paraît tardive. Ce n’est qu’à vingt-deux ans qu’il entre au séminaire clandestin de Cracovie et s’inscrit aux cours du soir ; à vingt-six ans, il est ordonné prêtre ; puis tout s’enchaîne : évêque, archevêque de Cracovie, où il en découd avec le socialisme réel du POUP sur les droits de l’Homme, cardinal, enfin Pape “surprise” à cinquante-huit ans après la mort subite de Jean-Paul 1er.
Un Pape "politiquement inclassable"
Karol Wojtyla est un Pape politique, mais il serait "politiquement inclassable", si l’on en croit un ouvrage récent (2) . Il a une conception autoritaire de l’Église et de sa hiérarchie. Cela peut être compris comme l’affirmation du catholicisme polonais et de ce qu’il a représenté dans tous les ex-pays de l’Est, à l’hiver du communisme stalinien, où il s’est révélé comme un contre-pouvoir, simpliste dans son contenu, marqué par le culte rendu à la Vierge Marie, rigide dans sa morale, enraciné dans la nation et la culture. À ce moment historique, le Pape peut rêver lui aussi d’un "peuple de Dieu" sûr de lui et dominateur.
Au début de son pontificat, Jean-Paul II s’assigne ainsi une double mission : restaurer une église secouée par le concile Vatican II et en renforcer la présence partout, à la fois dans les sociétés déchristianisées ou celles encore peu touchées par le christianisme, ce qu’il appellera la "nouvelle évangélisation". Si le cardinal Wojtyla a été un membre actif de Vatican II, il a aussi été l’un des principaux inspirateurs de Paul VI dans son encyclique de 1968 condamnant la contraception (3) . Mais il considère que l’Église post-conciliaire s’est engagée sur des chemins trop audacieux pour sa cohésion. Paul VI le "progressiste" s’inspirait de l’esprit de dialogue, Jean-Paul II entendait toujours affirmer les valeurs traditionnelles de l’Église, quitte à condamner certaines théories ou théologies jugées hasardeuses. Du coup, si certains évêques critiquaient Paul VI pour avoir été trop loin, beaucoup d’autres ont reproché à Jean-Paul II sa trop grande prudence, qui a freiné l’évolution de l’Église. Moderne dans son style et dans l’image qu’il a voulu donner de l’Église catholique, le Pape polonais “superstar” planétaire a été profondément conservateur dans ses opinions.
La question du pouvoir dans l’Église
Entre affirmations doctrinales, réaffirmations des dogmes, discours répétitifs et condamnations, Jean-Paul II s’est exprimé sur à peu près tous les thèmes. Pour lui, l’expression théologique passe par le canal de la hiérarchie ecclésiastique (le magistère), seule détentrice de la Vérité, laissant peu de place à ceux qui ont contesté "l’infaillibilité pontificale" et ont eu une autre conception de l’autorité. Le Pape avait ainsi approuvé en 1997 l’excommunication - avant que cette sanction ne soit levée un an plus tard - frappant le théologien sri lankais Tissa Balasuriya, suspecté de marxisme, dont le tort avait été d’essayer d’adapter sa foi aux réalités économiques et sociales du Sri Lanka et de l’Inde, où les chrétiens sont minoritaires. Dans ce domaine, le père Tissa Balasuriya était aux côtés des pauvres et abordait clairement la question du pouvoir dans l’Église. Une grande partie des reproches formulés à l’encontre du théologien n’était pas, à proprement parler, nouvelle, comme en témoignent, dès le début, les tentatives de mise au pas répétées contre "l’ordre noir" des jésuites jugé trop remuant et surtout contre la théologie de la libération, expression de la solidarité de l’Église avec les opprimés. La réaction romaine a été très dure, et l’influence croissante du cardinal Ratzinger, nommé par Jean-Paul II, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (ex-Saint-Office), a été le signal de la reprise en main de l’autorité papale en face de théologiens comme Leonardo Boff ou Gustavo Gutierrez. Le Pape lui-même devait déclaré que la théologie de la libération n’avait plus sa raison d’être dès lors que le marxisme était mort (voyage au Nicaragua en 1996).
Le contrôle doctrinal étroit, le grignotage de la "collégialité" épiscopale inaugurée il y a quarante ans, l’atonie de la réflexion théologique, le gel du dialogue avec les partenaires œcuméniques (protestants, anglicans, orthodoxes) malgré la réelle ouverture aux autres religions lors des rencontres d’Assise pour la paix avec tous les chefs religieux de la planète (1986 et 2002) ou durant le jeûne du dernier jour de ramadan en 2001, sont autant d’empreintes laissées par Jean-Paul II. En dépit d’un souci de vérité évident, les actes de "repentance" et les demandes de pardon pour les fautes de l’Église catholique au temps des croisades, de l’Inquisition ou encore pour des comportements racistes ou antisémites n’ont pas, quant à eux, remis en cause les responsabilités de l’institution elle-même.
Rétrograde sur certaines questions
S’il est apparu ouvert aux problèmes du monde, Jean-Paul II a observé une ligne rétrograde sur les questions de la famille et de la morale qui a fait perdre de sa crédibilité à l’Église catholique, intransigeante sur le célibat des prêtres et la prêtrise des femmes. Il a réaffirmé ses engagements contre le divorce, la contraception, l’homosexualité, l’avortement, la procréation artificielle, "l’utilisation détournée" du diagnostic prénatal et de l’euthanasie, qu’il a attribuée à une "culture de la mort" conquérante. Une même sévérité ne s’est pas exercée, loin s’en faut, à l’égard de la peine de mort. Et longtemps l’opposition, puis le silence ont été de mise sur l’utilisation du préservatif, moyen pourtant efficace de faire reculer une entreprise de mort tel que le SIDA, en particulier en Afrique.
Sur un autre registre, Jean-Paul II a prolongé, complété et ajusté la doctrine sociale de l’Église. En 1991, l’encyclique “Centesimus Annus”, un document politique au sens strict du terme, règle son compte aussi bien au socialisme qu’au capitalisme "sauvage" ou exagérément "libéral". En ayant fini avec le "communisme athée" - qui a alors cessé d’être un danger réel en Europe de l’Est -, il a condamné durement les excès et les abus du système capitaliste, allant jusqu’à dénoncer lors de son voyage à Cuba le néolibéralisme et ses conséquences délétères. Relevant alors le drapeau du mouvement ouvrier et de la justice sociale face à l’unification mondiale du marché économique, l’Église se veut ainsi l’alliée des pauvres dans les pays capitalistes, l’alliée des États qui abandonnent le socialisme, l’alliée des opprimés dans les pays du tiers-monde. Jean-Paul II reprend en partie l’analyse de "l’aliénation", sans céder au marxisme, et cependant concédera deux ans après “Centesimus” que l’interprétation marxiste du capitalisme contenait "un germe de vérité". Il voulait montrer dans ces affirmations que la crise idéologique du marxisme n’élimine pas la réalité de l’injustice sociale et de l’oppression.
Des questions essentielles
Dans la stratégie globale de Jean-Paul II, la volonté d’une pleine restauration et la lutte contre les tendances centrifuges de l’Église se sont de plus en plus affirmées comme des questions essentielles. Pour mener à bien cette entreprise, le Pape s’est comporté comme un monarque intolérant, il a trié sur le volet cardinaux et évêques, choisissant parmi les plus conservateurs afin de contrôler les congrégations religieuses ou les organisations catholiques conduisant à la dissidence de diocèses entiers.
En 1982, le Pape fait de l’Opus Dei ("l’œuvre de Dieu") une prélature personnelle. Cela signifie qu’elle ne dépend que de lui et court-circuite toute l’organisation hiérarchique catholique, et exerce son influence dans l’administration centrale vaticane (la Curie). Son fondateur, Escriva de Balaguer, directeur de conscience des époux Franco et père spirituel de Pinochet, a été canonisé en octobre 2002. Secte ou "arme secrète" entre les mains du Pape, l’Opus est devenu un instrument du contrôle des Églises locales au service du pouvoir temporel du Vatican.
"Le monde est sa paroisse"
Le monde n’a pas été assez grand pour Jean-Paul II, croisé de la "nouvelle évangélisation" ou de la "réévangélisation" s’agissant du Vieux Continent, de la France en particulier. "Le monde est sa paroisse" (4) . Hormis la Chine, le Vietnam ou encore l’Arabie saoudite, pour les pays les plus importants, le Pape aura été partout. Il a fait plusieurs fois le tour de la planète, confirmé les Églises locales dans leur prestige, ranimé celles où la foi ne soulevait plus des montagnes, il a défendu les droits de l’Homme et la paix et attiré l’attention de maints gouvernements sur la détresse spirituelle et matérielle des hommes. L’importance des moyens investis dans les voyages a toutefois suscité une incompréhension tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Église. Et cela d’autant plus qu’à chaque fois, ce sont les Églises locales, souvent issues de pays pauvres, qui sont mises à contribution (5) .
Autre malentendu, l’ambiguïté politique de ces pérégrinations, c’est-à-dire la diplomatie offensive au détriment de l’Évangile. Le principal ambassadeur a été Jean-Paul II lui-même. Dès son premier sermon de pape, il précise le sens de son action, ponctué d’un célèbre : "N’ayez pas peur ! Ouvrez toutes grandes les portes au Christ", là où précisément il y a la répression des libertés et les persécutions religieuses. L’élection du Pape polonais, comme le dira en 1993 l’historien catholique René Rémond, a été "un des facteurs qui ont précipité la chute du communisme". L’affrontement contre le "communisme athée" et les forces hostiles au message chrétien a pris une autre dimension avec Jean-Paul II, quand la politique des petits pas des années soixante-dix en direction des pays de l’Est, de l’URSS avant tout, ne produisait que des "étincelles". Jean-Paul II aurait donc terrassé l’ours soviétique, et cet homme qui a cumulé les sombres expériences du nazisme et du stalinisme a été élevé au statut de prophète d’un Salut universel, de stratège de la dislocation du bloc communiste, mort donc avant d’avoir implosé.
Alliance conclue avec Reagan
Le Pape effectivement a tiré les ficelles, même sur le plan financier via la banque Ambrosiano. Au cours d’une décennie folle où la Pologne a épousé Solidarnosc de Lech Walesa, c’est lui qui pilote à distance les grèves de Gdansk, qui fait trembler Gierek, Jaruzelski, avant de devenir complice de Gorbatchev, c’est lui le vrai "chef de la nation" (6) , c’est aussi lui que l’on retrouve au sein d’une "alliance de fond" secrète (7) conclue avec Ronald Reagan. Pour le président américain comme pour le Pape, la conception de "l’empire du mal" incarné par le communisme est quasi théologique. En six ans, le patron de la CIA, William Casey, et le général Vernon Walters (lié à l’Opus Dei) prendront une quinzaine de fois la direction du Vatican. Marchandages ou "convergences parallèles", comme le dit l’historiographie ? Dans les faits, le soutien des États-Unis à la Pologne trouve son prolongement dans le silence de Rome face à l’installation des euromissiles, dans son poids jeté dans les campagnes anti-IVG aux États-Unis et en Europe, puis dans sa radicale opposition aux éléments les plus progressistes des Églises d’Amérique centrale et du Sud. Le Pape a ainsi laissé publiquement à l’abandon l’archevêque Romero, accouru du Salvador à Rome en 1980 pour y chercher du secours alors que des massacres étaient perpétrés dans son pays. Il sera assassiné peu après son retour par des escadrons de la mort. Au Nicaragua, en 1983, Jean-Paul II sonne la charge contre le Front sandiniste, condamne ceux des chrétiens engagés dans le processus révolutionnaire et appelle à l’unité derrière un épiscopat outrageusement réactionnaire que symbolisera, après la visite pontificale à Managua, la nomination du cardinal Miguel Obando y Bravo. Bien plus tard, en 1998 à Cuba, avec l’agressivité en moins et une santé déjà défaillante, le Pape souligne les aspects négatifs de la Révolution cubaine. Il demande que la Grande Île s’ouvre au monde mais que "le monde s’ouvre à Cuba" - condamnation implicite de l’embargo -, mais surtout il appelle les jeunes Cubains à construire "un monde nouveau".
Jamais l’Église n’a autant cherché à faire entendre sa voix
Certes ces voyages et leur accompagnement médiatique ont considérablement renforcé l’image de la papauté. Elle a été déstabilisante pour certaines dictatures, comme celles de Marcos aux Philippines en 1981 ou de Duvalier à Haïti en 1983, où il lance le fameux : "Il faut que les choses changent ici". Mais d’autres s’en sont arrangés, notamment au Chili en 1987, lors d’une visite calamiteuse où le Pape apparaît avec Pinochet sur le balcon de la Moneda, et en Argentine où il ne dit rien des tortures ni des disparitions.
Néanmoins, jamais l’Église catholique au temps de Jean-Paul II n’a autant cherché à faire entendre sa voix. Le Pape s’est opposé à la guerre du Golfe, a mis en garde contre celle du Kosovo et a exprimé ses réserves pour l’Afghanistan. Il a averti les États-Unis et la Grande-Bretagne, à propos de la "guerre préventive" en Irak, qu’en aucun cas ce ne pouvait et ne saurait être une guerre "juste", il s’est prononcé pour le rétablissement de la paix au Proche-Orient en faisant valoir le droit international et la lutte contre le terrorisme, il s’est dressé contre les embargos (Cuba et Irak).
Au regard de l’Histoire, Karol Wojtyla sera probablement un "grand" Pape. Un homme d’exception dont les paroles ont pris parfois un accent prophétique. Un "Pape de la mondialisation", dit-on. Entre d’incontestables succès et des échecs patents, entre ombres et lumières, le récit de son pontificat se fait plus contrasté. Reste à savoir également quel enseignement en tirera l’Église pour elle-même, si dans la volonté de reconquête du "sportif de Dieu" et dans son obstination à user du pouvoir, Jean-Paul II n’est pas devenu finalement le principal adversaire de la liberté de conscience des chrétiens.
Bernard Duraud
Article paru dans l’édition du 4 avril 2005 de “l’Humanité”.
(1) “Ma vocation, don et mystère”, de Jean-Paul II. Bayard Éditions, 1996.
(2) “Jean-Paul II”, de Bernard Lecomte. Éditions Gallimard.
(3) “Sa Sainteté (Jean-Paul II et l’histoire cachée de notre époque)”, de Carl Bernstein et Marco Politi. Plon, 1996.
(4) “Jean-Paul II”, op. cit.
(5) “La Croix”, 5 juin 2003.
(6) “Sa Sainteté”, op. cit.
(7) Jean George, “Urbi et orbi”, in “la Pensée”, n° 298, 1992.
Élection du successeur de Jean-Paul II
Le conclave commencera le 18 avril
Tandis qu’un flot humain ininterrompu continuait de s’écouler devant le catafalque du Pape défunt en la basilique Saint-Pierre, le Collège des cardinaux a fixé mercredi au 18 avril le début du conclave qui élira le successeur du défunt Pape Jean Paul II, dont le testament spirituel sera publié jeudi.
Le conclave réunira bien 117 cardinaux âgés de moins de 80 ans dans la chapelle Sixtine. Le porte-parole du Vatican, Joaquin Navarro-Valls, a en effet annoncé que Jean-Paul II n’avait pas révélé de façon posthume le nom du mystérieux cardinal "in pectore" nommé en 2003, dont l’identité était restée secrète de son vivant.
Joaquin Navarro-Valls a précisé que les cardinaux avaient lu les 15 pages du testament du Pape, qu’il avait écrit en polonais à différent stade de son pontificat, et diffuseraient jeudi le texte.
Jean-Paul II a écrit la première partie de ce testament en 1979, l’année suivant son élection à la tête de l’Église catholique, a précisé Joaquin Navarro-Valls. Il a précisé que les cardinaux, réunis à huis clos pour la troisième journée consécutive, avaient lu mercredi une traduction préliminaire en italien du document.
Pendant ce temps, les fidèles continuaient de défiler de manière ininterrompue mercredi matin devant le catafalque de Jean-Paul II en la basilique Saint-Pierre, pour le troisième jour consécutif, alors que la foule massée aux abords du Vatican était estimée à un million.
La dépouille mortelle de Jean-Paul II sera exposée jusqu’à ce soir, avant les obsèques demain matin en présence de très nombreux chefs d’État et de gouvernements. La basilique Saint-Pierre fermera ses portes ce soir, a annoncé le Vatican. Cette fermeture a été décidée pour permettre de préparer la dépouille et la basilique pour les funérailles, qui débuteront vendredi à midi, heure de La Réunion, a précisé le Vatican.
Quelque deux cents personnalités doivent assister à l’événement, dont les présidents américain et français, George W. Bush et Jacques Chirac, le Premier ministre britannique, Tony Blair, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, le chancelier allemand, Gerhard Schrœder, voire le président iranien, Mohammad Khatami qui "espère" venir.
L’espace aérien au-dessus de Rome sera fermé entre jeudi et vendredi par mesure de sécurité tandis que 10.000 policiers et militaires ont été mobilisés pour assurer la sécurité des personnalités et de l’énorme foule attendue.
Mgr Marie-Daniel Dadiet et le successeur de Jean-Paul II
Pour l’évêque africain, Mgr Marie-Daniel Dadiet, le Pape Jean-Paul II "fut un grand Pape. Un grand homme". Selon lui, il "a apporté beaucoup de choses à l’Église universelle, et au monde entier. (...) Il s’est fait humble avec les humbles. Humble avec les leaders. Humble avec toutes les religions. Humble avec tous les dirigeants de ce monde. Humble avec tous ceux et toutes celles qui venaient à lui. Le Pape Jean-Paul II a toujours eu un petit mot à l’endroit de toutes les couches sociales de notre Terre. Il avait toujours un mot pour un dirigeant politique, pour un communiste, pour un animiste, pour un musulman". "Mon grand souhait est que son successeur soit aussi un Pape ouvert, un Pape disponible, un Pape courageux pour aider le monde à se relever", a conclu Mgr Marie-Daniel Dadiet.
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