
C’était un 30 juin
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“Le 11 novembre 1882 : l’abolition de l’engagisme !” — 1 —
7 novembre 2013
A l’occasion du 131ème anniversaire de l’abolition de l’engagisme, voici une première partie d’un article de Gady Moonesawmy relatant l’histoire des Indiens venus travailler à l’île de La Réunion après l’abolition de l’esclavage.
Après l’abolition de l’esclavage en 1848, la diaspora indienne constitue un des grands mouvements migratoires du XIXème siècle. Liée pour l’essentiel au système colonial britannique et aux besoins en main-d’œuvre des grandes plantations, surtout de la canne à sucre, elle a déplacé des dizaines de milliers d’Indiens vers le Sri Lanka (ex-Ceylan), la Birmanie, la Malaisie, mais aussi l’Afrique du Sud, les Mascareignes et les Caraïbes. La place occupée dans ces migrations par les colonies françaises est marginale, selon les statistiques : 40.000 Indiens introduits en Guadeloupe, 34.000 en Martinique, 8.000 en Guyane et 180.000 à La Réunion.
Mais du point de vue des territoires concernés, l’arrivée en vague de ces immigrants engagés indiens a représenté un moment important de leur histoire, un moment décisif dans le cas de La Réunion où cette migration dépasse largement son intérêt général. Elle semble être la démonstration de la thèse opposant un modèle colonial français assimilateur — ici à La Réunion — au modèle britannique plus libéral et respectueux des cultures locales à l’île Maurice. Tandis que le premier aboutirait à la Déculturation des individus en échange de leur intégration sociale, le second tolérait la Diversité culturelle.
Les témoignages coloniaux du temps ont donné naissance à la légende d’une immigration modèle vécue par les travailleurs indiens comme un privilège inespéré. En fait, la législation du Second Empire semble prévenir tous les abus.
Tout est prévu depuis le recrutement en Inde jusqu’à la vie quotidienne sur les plantations sucrières. Ainsi un contrôle au départ par le représentant de l’administration anglaise et française pour vérifier que les engagés indiens ont “signé” leur contrat de leur propre gré.
Le transport est soigneusement réglementé : quota de femmes (1/4), normes pour l’aménagement et la capacité du navire, provisions des vivres et d’eau, protection sanitaire confiée à un médecin accompagnant le convoi. D’autres précautions sont prises à l’arrivée : nouveau contrôle médical, répartition des travailleurs opérée à partir des demandes.
Par la suite, les engagés ont la possibilité de déposer des plaintes en cas de mauvais traitements. Des syndics sont chargés de faire respecter la loi et la gendarmerie accomplit des tournées d’inspection sur les habitations.
Enfin, le contrat de travail fixe les devoirs de l’engagiste en matière de salaire, de nourriture, de vêtement, de logement, de repos et de culte religieux.
Face à une littérature condamnée à idéaliser l’immigration pour la perpétuer, une masse considérable de documents révèle une réalité bien différente. Une note du gouvernement britannique du 14 octobre 1879 retient une liste interminable des abus considérés habituels, dont elle exige la disparition.
On retrouver pêle-mêle les manquements aux engagements concernant les rations alimentaires, la distribution de vêtements et de couvertures, les travaux supplémentaires imposés le dimanche et les excès en matière de répression. Les engagés se plaignent de brutalités et d’entorses répétées dans le paiement des salaires. Entre légende et réalité, il y un pas à ne pas franchir.
Tous ces reproches trouvent une confirmation irréfutable dans le rapport personnel et confidentiel adressé au ministre de la Marine par le commandant Miot Émile qui représente le gouvernement français dans la commission mixte franco-britannique imposée par la Grande-Bretagne en 1877. Il brosse un tableau édifiant confirmant la plupart des accusations.
A suivre…
Gady Moonesawmy (Saint-Denis)
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