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Pour Rachel Goubet, sa présidente, l’UDAR est une structure qui permet aux artistes plasticiens "créateurs" de trouver un regard attentif chez les amateurs de peinture, à La Réunion comme ailleurs. L’UDAR rayonne aussi bien dans la zone océan Indien, en France qu’à l’étranger. Aubaine donc pour les artistes néophytes ou confirmés, qui souhaitent exposer de manière plus conséquente.
Rachel Goubet insiste sur le rôle d’accueil de son association, qui existe maintenant depuis une vingtaine d’années. Si la promotion de l’association est totalement effectuée, la présidente de l’UDAR n’entend pas dormir sur ses lauriers. "Il faut continuer de soutenir ses peintres encore peu connus. Nous avons aussi ce rôle social", indique-t-elle. C’est la raison pour laquelle cette association met un point d’honneur à participer à de nombreux salons, expositions collectives. Par exemple, pour la troisième fois consécutive, les artistes regroupés dans l’UDAR participent à une exposition à Grenoble, rue de la république. Occasion de faire découvrir le savoir-faire réunionnais. Et les œuvres des artistes réunionnais n’ont pas manqué d’impressionner.
Il reste cependant quelques petits bémols que souligne Rachel Goubet, à savoir l’effacement des artistes réunionnais au profit de la vitrine antillaise, beaucoup plus représentée que la nôtre. L’UDAR travaille à inverser la tendance, en exposant davantage le travail des artistes réunionnais. Mission que les artistes de l’UDAR devraient atteindre sans difficulté, si ce n’est les éternels problèmes de taxes, qui contraignent le bon déplacement des artistes. "Pour aller en France, on paie un octroi de mer très élevé", note Rachel Goubet.

Familiariser l’art

Association active, vivante, entreprenante, l’UDAR a su s’imposer dans la société réunionnaise, accueillant toujours plus d’artistes, venus y trouver du soutien. Pourquoi ? "Parce qu’elle constitue la réponse aux besoins qui existent", continue la présidente de l’UDAR, qui précise que l’artiste de l’UDAR peut toujours bénéficier de son indépendance, s’il le souhaite.
L’UDAR préfère orienter ses objectifs vers l’autonomie. Avec un budget de 20.126 euros, elle entend soutenir ses membres par des sessions de formation, des rencontres, des expositions dans des galeries reconnues. Ainsi, dans le courant de l’année 2004, nous pouvions rencontrer ses artistes dans des médiathèques de l’île (Saint-Paul, Sainte-Marie), à la galerie Calogine (Saint-Pierre), dans des offices du tourisme (Saint-Leu, Cilaos), aux thermes de Cilaos, aux Arènes des arts (Saint-Gilles), à la MJC de Saint-benoît, à l’opération Phare de Sainte-Suzanne, au carrefour des créateurs à Saint-Denis, au Colosse à Saint-André, ou encore à la 11ème biennale de Marennes en Charente-Maritime.
Bref ! Grâce au travail émérite de l’UDAR, l’art se désacralise pour se familiariser, et trouver un regard plus attentif à la création chez les Réunionnais, encore peu amateurs de belles toiles. L’UDAR annonce à ses membres le renouvellement de son bureau, mais devrait continuer de plus belle le travail qu’elle a entrepris depuis sa création.
À tous ceux ou celles qui souhaitent entrer dans l’association, sachez que cette association est grande ouverte. Elle n’attend plus que vous, cher lecteur. Peut-être avez-vous une fibre artistique à développer ? L’UDAR sera heureuse de vous accueillir vous... et vos toiles.

Bbj