Sainte-Suzanne commémore l’abolition de l’esclavage

’Une date pour partager, réfléchir et se souvenir’

15 décembre 2005

La mairie de Sainte-Suzanne et ses services, avec l’ensemble des associations de quartiers, offrent aux Sainte-Suzannois et aux Réunionnais une grande fête de la Liberté.

La commune de Sainte-Suzanne célèbre dignement l’abolition de l’esclavage depuis l’arrivée de Lucet Langenier comme maire de cette collectivité. Pour son successeur, Maurice Gironcel, maire et conseiller général de cette ville, le 20 décembre représente "un moment important dans l’histoire de notre pays". Il compte "rassembler les Réunionnais autour de cette date pour partager, réfléchir et se souvenir" d’une période douloureuse et tragique pour des milliers d’individus.
Après la liberté, des Hommes réunionnais accentuaient leurs efforts "pour le respect de la dignité du peuple réunionnais", constate-t-il. Il rappelle "le rôle joué par le Parti communiste réunionnais (PCR) pour la reconnaissance du maloya". Cette musique jadis interdite trouve en Gramoun Baba, Gramoun Bébé, Gramoun Lélé, le Rwa Kaf, Firmin Viry, des voix pour perpétuer cette tradition souvent méprisée.
Dès demain au Bocage Lucet Langenier, jusqu’au la date anniversaire de l’abolition de l’esclavage, le stade du Bocage accueillera un plateau artistique militant. Il se compose de Firmin Viry, Kiltir, Tradition Maloya, Tata Maloya kalbanon, Mars Tou Sèl entre autres. Le traditionnel feu d’artifice illuminera cette commémoration. Il éclairera de mille lumières le ciel et la Terre de celui qui a mis au point le procédé de fécondation de la vanille : l’esclave Edmond Albius.

Jean-Fabrice Nativel


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus