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Comité pour la Mémoire de l’esclavage
5 juillet 2005
Depuis avril dernier, le gouvernement diffère sa décision du choix de la date commémorant la “Journée des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions”. Le Comité pour la Mémoire de l’esclavage, qui propose la date du 10 mai, a dit au nouveau ministre son souci de voir une décision prise ’au plus vite’, pour lancer un programme d’actions qui concerne l’ensemble de la société française.
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Le Comité pour la Mémoire de l’esclavage installé en avril 2004, sous la présidence de l’écrivain guadeloupéenne Maryse Condé, a rencontré le nouveau ministre de l’Outre-Mer peu après sa prise de fonction. Dans le rapport rendu en avril dernier au Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, le Comité proposait notamment de faire du 10 mai une “Journée des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions”.
Un programme d’actions ambitieux a été remis avec le rapport et le Comité a fait valoir devant le ministre de l’Outre-mer, l’importance d’une décision rapide du gouvernement pour la mise en œuvre de ce grand chantier. Une décision prise dès ce mois de juillet serait un signe fort pour la reconnaissance de la date commémorative et des actions proposées pour la faire partager.
De retour d’Afrique du Sud, Françoise Vergès, vice-présidente du Comité, a commenté pour “Témoignages” la rencontre que la délégation a eue avec François Baroin, ministre de l’Outre-mer. "Le ministre a confirmé qu’il comprenait l’importance de cette date, de même que celle de la création d’un comité interministériel pour l’étude des propositions faites au gouvernement dans les domaines de la recherche, de l’éducation et de la culture", a-t-elle déclaré à “Témoignages”.
Le partage d’une Histoire
Dans le rapport rendu à Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, en avril dernier, le Comité pour la mémoire de l’esclavage expose un programme d’actions dont certaines dépendent directement, pour leur mise en œuvre, de la responsabilité du gouvernement. D’autres actions, telles les propositions pour des lieux de célébration et de mémoire sur l’ensemble du territoire national, relèvent plus directement de l’action des douze membres du Comité.
Selon Françoise Vergès, les missions confiées à ce comité prennent leur importance dans le fait de faire partager et porter par l’ensemble de la communauté française, une Histoire qui certes "revêt une très grande signification pour les peuples d’outre-mer, mais qui est une Histoire de la société française tout entière. L’esclavage n’est pas seulement une Histoire ultra-marine. Il ne faut pas la couper du reste de l’Histoire de France", a poursuivi la chercheuse et universitaire qui, avec l’enseignant d’Histoire Gilles Gauvin, représente La Réunion au sein du Comité.
La loi du 21 mai 2001 qui déclare la traite et l’esclavage “crimes contre l’humanité” est un appui essentiel dans ce travail, a-t-elle ajouté. "Pour que la société française se rende compte de l’importance qu’il y a à traduire en actes les propositions du Comité".
Centre de recherche national
Parmi ces propositions figure notamment la création d’un Centre de recherche national, à dimension comparative européenne, qui dépasse de beaucoup ce que chacun de nos pays peut soutenir de recherches concernant son territoire, ou son aire géographique. La proposition d’un centre national vise des travaux sur l’histoire du système français de l’esclavage, dans le système européen de la colonisation.
Françoise Vergès était récemment à Cape Town (Afrique du Sud) pour un colloque international sur les “Mixing races” dont elle a prononcé la conférence inaugurale, à l’invitation de l’organisme de recherche Sud-Sud S.e.p.h.i.s. Elle a pu notamment y présenter le projet de Maison des Civilisations et de l’Unité réunionnaise, en lien avec des thèmes récurrents de la recherche contemporaine.
P. David
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