Émouvante célébration du 350ème anniversaire du peuple réunionnais à St Paul

« Une flamme pour nos ancêtres, une lumière pour notre avenir ! »

24 juin 2013

Samedi soir à Saint-Paul, à l’initiative de l’association Promotion du Génie Collectif Réunionnais était organisée une cérémonie à la fois très émouvante, forte en symboles et riche en messages, dans le cadre de la célébration du 350ème anniversaire de la naissance du peuple réunionnais. Cette cérémonie a été marquée notamment par l’allumage et le dépôt solennel de 350 bougies, à la fois en hommage à nos ancêtres et en soutien à nos compatriotes pour les encourager à unir leurs forces vers la construction d’une société harmonieuse, libre et responsable.

Une belle mobilisation de Saint-Pauloises et Saint-Paulois mais aussi des habitant(e)s des autres communes de l’Ouest et de militant(e)s venu(e)s des quatre coins du pays a conduit à la réussite de cet événement. Cette mobilisation a permis l’allumage et la pose de 350 bougies, à la fois pour « dédier une flamme à nos ancêtres et lancer une lumière pour notre avenir ».

C’est le sens de cette cérémonie qu’a exposée Michel Sellon, président de l’association Promotion du Génie Collectif Réunionnais, à l’ouverture du rassemblement sur l’esplanade du boulodrome au Front de mer de Saint Paul, où sont arrivés de Madagascar les douze premiers habitants pérennes du pays en novembre 1663. « Nous en sommes fiers. Nous leur en sommes reconnaissants. Nous leur rendons hommage », a-t-il notamment déclaré dans son allocution, en invitant les participants à allumer et déposer leur bougie au centre de l’esplanade.

« In pèp rénioné uni é soudé »

Ensuite, toutes les personnes qui souhaitaient prendre la parole ont été invitées à exprimer leur analyse de cette commémoration. Les deux premiers intervenants furent Pierre Thiébaut et Marie-Rose Gras, élu(e)s de la commune de Saint-Paul. Cette dernière a surtout souligné que « nous sommes un peuple métissé aux origines variées » et que « nous ne devons jamais oublier nos racines diverses qui se sont mêlées les unes aux autres » ; voilà pourquoi « zamé nou va oublié isi sé nout péi ».

Autre moment très émouvant : celui de l’intervention de Daniel Singaïny, qui a rappelé les épreuves très difficiles vécues par « nout zansèt èskav é angazé » ainsi que le fait que « bann kolonialis la détrui nout kiltir, la lav nout sèrvo ; mé nou lé rézistan é i fo nou fé réspèkt anou ». Le célèbre prêtre tamoul de la Sapèl La Mizèr à Villèle a également déclaré : « i fo absoluman nou rasanm anou pou fé in pèp rénioné uni é soudé ».

« La Rényon deboute »

Ces allocutions ont été suivies de nombreuses interventions passionnantes, à commencer par celle d’une jeune collégienne… Caparin, qui a lu un poème. Elle fut suivie par Thérèse Rica de La Possession, l’économiste Risham Badroudine, Frédérique Técher et Mme Vocré, deux responsables de l’Appel de l’Ermitage pour l’abolition de l’extrême pauvreté à La Réunion d’ici 2015, Benoît Blard du Tampon qui a chanté un maloya, Jean-René Vaïtilingom de Saint-Leu et Juanito Ligdamis de Trois-Bassins.

Tous les intervenants ont lancé des appels à continuer le combat pour la justice et la liberté, car « ansanm nou lé kapab mèt La Rényon deboute ». Élie Hoarau a été invité à prendre également la parole afin de marquer cet événement historique et il a d’abord félicité les militants culturels qui ont pris cette initiative avec une si belle réussite. Il a aussi souligné les atouts forgés par notre peuple au cours de ces 350 ans de vie au parcours parfois très difficile et il lancé un appel solennel à tous nos compatriotes : « alon travay ansanm, en peuple uni et solidaire, pour construire une société harmonieuse, sur la base de la justice, de la liberté et de la responsabilité » .

Correspondant

A la Une de l’actuParti communiste réunionnais PCR

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