Une Journée Mondiale pour le dialogue et le développement

21 mai 2008

Le 2 novembre 2001, l’UNESCO a adopté la Déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle.

Cette déclaration reconnaît, pour la première fois, la diversité culturelle comme "héritage commun de l’humanité" et considérant sa sauvegarde comme étant un impératif concret et éthique inséparable du respect de la dignité humaine

Suite à cela, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 21 mai, "Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement" afin d’approfondir nos réflexions sur les valeurs de la diversité culturelle pour apprendre à mieux "vivre ensemble". C’est pourquoi l’UNESCO fait appel aux Etats membres et à la société civile pour célébrer cette Journée en y associant le plus grand nombre d’acteurs et de partenaires !

Cette journée donne l’occasion de mieux connaître et apprécier ce que nous devons aux autres cultures, et, à prendre la mesure de la diversité de leurs apports, de leur unicité, de leur complémentarité et de leur solidarité. Car connaître et reconnaître nos différences, les respecter en ce qu’elles fondent notre propre identité, c’est donner la chance aux siècles qui s’annonce de s’épanouir enfin hors des conflits identitaires de tous ordres. La diversité culturelle est un droit humain fondamental lutter pour sa promotion c’est lutter contre les stéréotypes et le fondamentalisme culturels.

Les langues, avec leurs implications complexes en termes d’identité, de communication, d’intégration sociale, d’éducation et de développement revêtent une importance stratégique pour les peuples et pour la planète. Or, du fait des processus de mondialisation, elles se trouvent de plus en plus menacées ou disparaissent purement et simplement. Lorsque les langues s’éteignent, la diversité culturelle, qui fait la richesse de l’humanité, s’amenuise. Car, avec elles, ce sont aussi des perspectives, des traditions, une mémoire collective et des modes uniques de pensée et d’expression - autant de ressources précieuses pour garantir un avenir meilleur - qui se perdent.
Dans ce contexte, il est urgent d’agir afin de promouvoir le multilinguisme, c’est-à-dire d’encourager l’élaboration de politiques linguistiques régionales et nationales cohérentes qui contribuent à un usage approprié et harmonieux des langues au sein d’une communauté et d’un pays donnés. De telles politiques favorisent l’adoption de mesures permettant à chaque communauté de locuteurs d’utiliser sa langue maternelle dans l’espace public et en privé et donnant aux locuteurs la possibilité d’apprendre et d’utiliser d’autres langues locales, nationales et internationales. Les personnes dont la langue maternelle est une langue nationale ou internationale devraient être incitées à apprendre et utiliser d’autres langues du pays ainsi que d’autres langues régionales et internationales.

En instaurant le 21 mai la “Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement”, l’ONU donne une orientation importante en plaçant le dialogue mutuel - au-delà du sexe, de l’âge, de la nationalité, de l’appartenance culturelle et de la religion - au centre de tous les efforts pour parvenir à un monde de paix, capable de faire face à l’avenir. « Seul le dialogue peut servir de base à une société pluraliste et culturelle », déclare Elsbeth Müller, Secrétaire générale d’UNICEF suisse et l’intégration, de même que la compréhension mutuelle entre les cultures, jouent là un rôle essentiel.


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