
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
’La Religieuse’ de Diderot au Théâtre du Grand Marché
8 juin 2005
En programmant “La Religieuse”, Ahmed Madani promet ’une leçon de théâtre à partir d’un texte foudroyant’ servi par une jeune actrice dont il salue le travail et la performance. “La Religieuse” de Diderot, un texte qui met en rapport religion, foi et sensualité en proposant un jeu sur les paradoxes.
(page 7)
L’adaptation et la mise en scène de “La Religieuse” de Diderot (voir encadré) sont signées Anne Théron, qui est aussi romancière, scénariste et réalisatrice. C’est la deuxième fois qu’elle s’attaque à cette adaptation, avec une nouvelle et toute jeune comédienne, Marie-Laure Crochant, formée à l’école du Théâtre nationale de Bretagne.
Anne Théron joue quitte ou double et propose "un travail sur l’enfermement, pas un travail sur le religieux" en se tournant volontiers du côté du psychotique et de la folie. Un travail très physique qui prend "le corps pour véhicule de la parole". Seule en scène, l’actrice est prise à la fois dans une chorégraphie textuelle et corporelle, qui mobilise toute son énergie.
"Choc physique avec le texte"
Marie-Laure Crochant nous confie qu’elle a eu "un choc physique avec le texte", choc qui l’a d’autant plus surpris que le texte "émane d’un homme, et d’un homme du 18 siècle". Elle a été possédée dès la lecture par la grande présence de la sensualité féminine tout au long de “La Religieuse”.
Entrant en communion parfaite avec Suzanne Simonin, elle nous confie avoir trouvé un "rôle total" où elle goutte "une vraie jouissance de cette langue-là" et livre un travail corporel très intense : "la mémoire n’est plus cérébrale, elle est sensorielle. Je ne joue pas l’enfermement, je suis enfermée".
Bâtardise et transgression
Le personnage Suzanne Simonin est le fruit d’une transgression. Anne Théron développe : "tout le plaisir des libertins est de réussir à cueillir des femmes, d’arriver au moment où une femme faiblit pour réussir à l’arracher. La mère de Suzanne est sous le poids de ce péché, sa fille est l’incarnation d’un moment de faiblesse où elle n’a pas été ce qu’elle aurait du être, où elle a vécu plus que son identité. Etre bâtard c’est se demander quelle est ma voie(x) ?".
Pour Anne Théron, "qui dit bâtardise dit recherche de l’identité. C’est la recherche fondamentale".
Marie-Laure Crochant ajoute : "cette jeune fille est traversée par des voix qui lui arrivent, celle de sa mère génitrice et celle des mères de trois couvents différents. La bâtardise, c’est comment trouver son propre “je”. Y arrivera-t-elle ? Toutes ces voix qui la constituent, la morcellent et la fragmentent, pourra-t-elle se reconstituer en un seul bloc ?".
Suspens... et réponse dès ce soir à 20 heures au Théâtre du Grand Marché.
Eiffel
“La Religieuse” de Denis Diderot, au Théâtre du Grand Marché.
Adaptation et mise en scène de Anne Théron
Avec Marie-Laure Crochant
Vendredi 10 juin et samedi 11 juin à 20 heures
Dimanche 12 juin à 18 heures et mardi 14 juin à 20 heures
Histoire d’un enfermement, selon Anne Théron
Dans le texte de Denis Diderot, Suzanne Simonin, bâtarde, est envoyée au couvent pour expier le péché de sa mère. Celle-ci espère qu’en contraignant sa fille à mener l’existence cloîtrée d’une religieuse, elle gagnera le repos éternel qu’elle a perdu en fautant avec son amant. Suzanne se débat en vain contre cette injustice et lutte pour échapper à la cellule "où les journées se passent à mesurer la hauteur des murs".
En vérité, Suzanne est punie d’un état dont elle n’est pas responsable : sa bâtardise. Elle est non seulement enfermée dans un couvent, mais surtout dans une identité et son destin. C’est peut-être le pire : être enfermé à l’intérieur de soi-même.
L’histoire de cet enferment se passe à la fin du 18 siècle, dans une institution religieuse, et a une résonance tout à fait contemporaine. Car si notre époque a développé ses propres modalités pour circonscrire ses indésirables, la lutte de ceux qui essaient de s’évader garde la virulence du combat de Suzanne Simonin, 2 siècles auparavant. Parce qu’une cellule restera toujours une cellule quel que soit le système qui l’a générée.
Lo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Le calendrier scolaire élaboré par le Rectorat pour les 3 prochaines années est désormais connu et fait débat. Pour cause, à l’exception de (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
Le Conseil départemental a décerné, le vendredi 27 juin, les prix « Thérèse Baillif » et « Célimène » lors d’une cérémonie organisée dans (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Mé dam zé méssyé, la sossyété,dsi la késtyonn fors néna la fors natirèl, sak wi gingn an néssan épi an grandissan korèktoman. Mwin lé sirésèrtin (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Normalien et énarque, chercheur en philosophie politique, Bruno Guigue est professeur invité à l’Université normale de la Chine du Sud (Canton) et (…)