5ème Festival de dragon boat

Une tradition perpétuée

11 juin 2013

Le 5ème Festival de Dragon boat s’est déroulé le dimanche 2 juin au Port, attirant de nombreux spectateurs. Plusieurs animations étaient au programme, comme des danses traditionnelles créoles et chinoises, et du chant, mais également des ateliers jeux, des démonstrations de sauvetage en mer…

Plus que leur force, et leur endurance, c’est la synchronisation des pagayeurs qui était mise à l’épreuve.
(photo Jhonny Thiaw-Woaye)

Ce dimanche 2 juin, c’est l’association Qi lin qui a rythmé la traditionnelle cérémonie de réveil des bateaux dragons, à grand renfort de tambours, cymbales et de danses déguisées.

Après les révérences des bateaux dragons, point final du chapitre cultuel de cette fête, la place a été donnée au challenge sportif. Les courses ont donné lieu à des spectacles colorés avec des régates de 200 à 1.000 mètres.

Un écart serré pendant l’épreuve de qualification sur 200 mètres a poussé le directeur de course, Jean-Jacques Posé, à prendre des précautions supplémentaires afin départager les 2 premières équipes.

Mais les pompiers du Port, compétiteurs aguerris, avaient épargné leurs ressources pour remporter la finale du 200 mètres, de façon incontestable, en 1h 10mn 82s sur leur Bat eau Fu.

L’équipe Dragon Baby’s 1, visiblement meilleure sur longue distance, arrive deuxième avec 1h 12mn 00s. Tandis que la toute nouvelle équipe Dragon Baby’s 2 fait un temps honorable de 1h 18mn 03s en se classant troisième de la finale.

On note la participation remarquée de l’équipe Clinifutur qui se classe quatrième avec 1h 21mn 09s sur 200 mètres, et de l’équipe Taïdo classée cinquième de la compétition, mais championne numéro un en bonne humeur et jovialité.

De la danse et du chant

Pour animer cette journée, des danses traditionnelles créoles et chinoises ont été proposées avec les associations "Compères créoles", "l’AROC", les petites filles de Dombeï, l’AROC et 100 SF. Outre la danse, le chant était aussi présent ! Maximin Boyer dans sa formation "Les dalons chinois", Alix Poulot et Henry Claude-Moutou ont permis aux participants d’improviser des chants incontournables de La Réunion entre les sessions de courses. C’est dans une ambiance conviviale et chaleureuse que le public a profité de ce cinquième festival.

Après l’effort, le réconfort.
(photo Jhonny Thiaw-Woaye)

Rendez-vous des "compères chinois" est donné à l’année prochaine pour une sixième édition encore plus conviviale !

Une autre activité nautique

Au cours de démonstrations de sauvetages à la mi-journée, l’association réunionnaise de sauvetage à l’eau a montré les aptitudes de ses chiens de travail.

« Il faut deux ans d’entrainement pour qu’un chien soit prêt à effectuer des sauvetages, et puisse être enregistré en préfecture », selon Stéphane Dufour, président de l’ARSE.

Sur la vingtaine de chiens qu’il prépare avec leurs maîtres, quelques-uns seront bientôt enregistrés.

Il ajoute : « On s’entraine sur la plage de Saint-Pierre parce que c’est la seule municipalité à avoir donné son autorisation ».

Les chiens de plus de 30 kilogrammes à l’âge adulte peuvent être entrainés : Labrador, Saint-Bernard, Retriever... peuvent participer à des missions de recherche et sauvetage. D’ores et déjà, il est prévu de faire participer les chiens qualifiés aux tâches de surveillance lors de la prochaine compétition de surf à Saint-Pierre.

Le président de l’ARDB, Jean-Claude Kwong, et Marie-Ange Durrieu, la vice-présidente, remercient le Consul général de Chine, le Maire du Port, la FAC, les sponsors et les équipes engagées, qui ont permis au festival de se dérouler favorablement.

Ils remercient aussi tous les artistes et bénévoles qui ont animé cette journée de fête par des chants et danses.

L’origine du dragon boat

A l’origine, des courses de bateaux dragons étaient organisées en Chine à l’occasion de la Fête du Double 5, célébrée le 5ème jour du 5ème mois lunaire (vers juin).

Cette fête traditionnelle marque l’entrée dans l’été et dans la saison des épidémies. Les nombreuses pratiques qui y sont associées ont pour but de conjurer les démons des maladies et autres fléaux. Organisée à l’origine par les paysans chinois, la fête est donnée en l’honneur du dragon vert, souverain de l’esprit des rivières et de la pluie, qui prodigue alors sa protection aux villageois contre les crues aux abords des champs.

Dans la mythologie chinoise, les dragons sont les maîtres des mers, des lacs et des rivières. Avec sa force et son pouvoir, le dragon chevauche les nuages dans le ciel et commande au vent, à la pluie et à la brume.

Pour le peuple chinois, le dragon incarne force et vitalité.
Le symbole du dragon

Le dragon boat (bateau dragon) est profondément enraciné dans la culture chinoise, avec chaque bateau orné d’une tête de dragon à la proue, une queue à l’arrière et des écailles peintes sur ses flancs. Les pagaies aux mains de l’équipage représentent les griffes du dragon.

Il y a généralement 10 à 20 pagayeurs par bateau, un barreur qui dirige l’embarcation et un tambourineur qui donne le rythme. Ceux de l’ARDB, fabriqué à Shanghaï, sont aux normes de la Fédération internationale de dragon boat (IDBF). Mais lors des régates, il appartient à l’organisateur de fournir les embarcations aux équipes invitées à concourir.

“Le festival du Bateau-Dragon” a été inscrit en 2009 par l’UNESCO sur la liste représentative du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité.


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