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Notre Histoire : À l’occasion du 86e anniversaire de la naissance de Roland Jamin - 14 -
6 juillet 2004
Pour ce dernier volet de la série d’articles consacrée à Roland Jamin, Eugène Rousse raconte les dernières étapes de la vie de l’ancien maire et conseiller général de La Possession, jusqu’à son dernier souffle. Nous remercions M. Rousse pour nous avoir fait plonger dans la vie de ce « gros propriétaire mort dans le dénuement, après une vie consacrée à la lutte contre les inégalités et les injustices ».
Au lendemain du hold-up dont il est victime ainsi que ses concitoyens, Roland Jamin est confronté au problème que lui pose son avenir.
Il lui est impossible de garder la maison du centre-ville de La Possession dont il ne peut plus payer le loyer. Il doit également abandonner toute idée de retour à La Ravine à Malheur où ses proches ne paraissent pas vouloir faire l’effort de lui accorder une hospitalité même provisoire. Il accepte donc la proposition du maire du Port, Léon de Lépervanche, qui lui offre un poste d’employé communal dans la cité maritime.
La pénurie de logements le place toutefois dans l’obligation d’habiter momentanément chez des amis. Lorsqu’il peut enfin trouver une case à louer, son épouse Suzanne consent à le rejoindre.
Mais la discorde s’installe vite dans le foyer, où Roland Jamin est rarement présent ; son temps se partageant entre sa nouvelle profession de gardien d’école d’abord, de chauffeur de camion ensuite et sa vie militante. La rupture devient inévitable. Suzanne retourne dans sa famille à La Possession, demande le divorce, se remarie et s’installe en France métropolitaine.
Après la dislocation du couple, Roland Jamin, très marqué par les épreuves qui s’abattent sur lui, a cependant la chance d’être hébergé par un proche parent de Suzanne qui réside au Port, tout près de l’actuel rond-point des danseuses.
Disposant enfin d’un logement assez spacieux et relativement confortable, entouré de personnes au cœur généreux, il retrouve la joie de vivre. Mais cette joie ne sera que de courte durée. Car la déclaration relative à son état de santé faite devant son Conseil municipal par Léon de Lépervanche le 12 janvier 1960 fait craindre le pire à l’ex-maire de La Possession.
L’éventuelle disparition du maire du Port signifierait pour Roland Jamin non seulement la perte d’un précieux compagnon de lutte mais aussi la perte de son emploi. La chasse aux communistes entreprise par le préfet Jean Perreau-Pradier ne visant pas que les seuls élus municipaux.
Aussi, lorsqu’en octobre 1961, il se confirme que Léon de Lépervanche n’a aucune chance de vaincre le mal qui le ronge, Roland Jamin - visiblement angoissé - fait partie de ceux qui, chaque soir, se rendent au domicile de l’ancien député de La Réunion pour y veiller silencieusement durant une bonne partie de la nuit.
Après le décès du maire du Port survenu le 14 novembre 1961, suivi de la dissolution de la municipalité portoise et son remplacement par une équipe qui ne peut rien refuser à Jean Perreau-Pradier, Roland Jamin se voit contraint de regagner La Possession.
C’est à un homme physiquement très diminué que ses camarades de la municipalité qu’il présidait entre 1946 et 1957 offrent alors l’hospitalité. Malgré son mauvais état de santé, Roland Jamin accepte d’effectuer les travaux qui lui sont proposés. Ce n’est pas sans une certaine mélancolie que les concitoyens le voient par exemple balayer les rues de la ville.
Atteint d’une maladie incurable mais désireux de mourir debout et dans la dignité, Roland Jamin finira par accepter de se faire hospitaliser. Il s’éteint le samedi 20 décembre 1969 chez une de ses sœurs à La Ravine à Malheur. Le 21 décembre 1969, c’est une foule nombreuse et recueillie qui se rassemble au cimetière de La Possession pour rendre un ultime hommage au gros propriétaire mort dans le dénuement, après une vie consacrée à la lutte contre les inégalités et les injustices.
C’est pour que le message qu’il nous a laissé ne soit pas oublié que, depuis plus de 30 ans, la municipalité de La Possession procède chaque année à un dépôt de gerbes sur la tombe de celui qui a payé très cher sa fidélité à ses engagements.
(fin)
Eugène Rousse
Daniel Lallemand témoigne
Suite à la relation par Eugène Rousse de l’odieuse mascarade des élections municipales du 8 décembre 1957 à La Possession parue hier dans “Témoignages”, Daniel Lallemand, qui fut un des acteurs de la lutte contre la fraude électorale à cette époque, nous a fait part de son témoignage sur les événévements qui se sont déroulés dans le cirque de Mafate, plus particulièrement au Bras de Sainte-Suzanne :
"À l’ouverture du bureau de Bras de Sainte-Suzanne, le président, sous divers prétextes, a refusé les assesseurs et les délégués du candidat Raymond Mondon. Voyant cela, les électeurs ont refusé de voter car ils n’acceptaient pas que le scrutin se déroule sans contrôle.
Averti, Raymond Mondon m’a envoyé sur place en tant que délégué général de sa liste pour tenter de régler le conflit. J’ai donc proposé au président de participer au contrôle des opérations électorales, comme cela est prévu par le Code, et sur cette base j’ai suggéré au président du bureau d’appeler les électeurs à voter. Le président a refusé, sous prétexte qu’il était trop tard, le vote devant commencer à 8 heures, selon lui. Ce jour-là, aucun électeur du cirque inscrit au bureau de Bras de Sainte-Suzanne n’a pu voter".
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