L’équipe du 3ème Festival du Film d’Afrique et des Îles s’active au Hangar du Port. Les uns s’occupent de la mise en place de la programmation des rencontres, des conférences et la projection des films, les autres le présentent en toute convivialité. Pascal Privet, réalisateur français de documentaires, fraîchement arrivé, rejoint Haribou Zoubert, adjoint au maire du Port, Nicol M’Couezou, directeur du Centre de l’Image du Port, Alain Gili, délégué général et Jean-Claude Gayral de l’association Perspectives du Cinéma, l’équipe de ce Festival.

Démystifier le cinéma

Ils saluent les efforts de la Mairie du Port pour populariser les films de jeunes créateurs depuis 10 ans. "Ce Festival est une volonté régionale", précise Alain Gili et "il permet une rencontre avec l’image", continue Haribou Zoubert. Pour ces cinéphiles avertis, la démystification des films est l’une de leurs priorités. Une éducation à la lecture de l’image peut-être un outil pour un apprentissage des langues et une connaissance des autres cultures. Ces œuvres du 7ème Art présentés à l’occasion de ce Festival promènent les spectateurs "à Madagascar à travers des contes et légendes, en Afrique de l’Ouest où au 17ème siècle, l’islam et le christianisme tentent de pénétrer une communauté villageoise, au cœur de la vie d’un ancien, persuadé de toucher sa pension de retraite d’ancien combattant... ". Une 3ème édition à ne rater sous aucun prétexte.

Jean-Fabrice Nativel

Il fonde “Les Rencontres Cinéma de Manosque”

Pascal Privet, diplômé d’ethnologie et de cinéma, a réalisé des documentaires en Afrique et au Yémen. Il crée en 1987 “Les Rencontres Cinéma de Manosque” où tous les cinéastes du monde peuvent présenter des documentaires et des fictions, "dans un esprit d’échange et de réflexion sur les enjeux culturels et artistiques du cinéma". Sa filmographie : “Musical gazz”, “La Bara”, “La pluie et le beau temps”, “Le chant de Sanaa”, “La cueillette des étoiles”, “À tire d’ailes” ou “L’art de tirer sur les ficelles”.

Exposition : Zanzibar, aux sources d’un mythe

Les îles Zanzibar et de La Réunion marquées par le fer douloureux de l’esclavage

L’exposition “Zanzibar, aux sources d’un mythe” est visible depuis hier et jusqu’au 21 octobre prochain à la salle d’exposition de l’École des Beaux-Arts de La Réunion du Port.

La Ville du Port, l’École des Beaux-Arts de La Réunion du Port, le musée historique de Villèle de Saint-Gilles les Hauts présentent “Zanzibar, aux sources d’un mythe” à l’occasion du Festival du Film d’Afrique des îles 2005. Des cartes et cartes postales, des unes de journaux, des photos couleur et noir et blanc, des lithographies, des récits d’explorateurs révèlent les liens unissant l’île de Zanzibar (1) à l’île de La Réunion.

Zanzibar devient République en 1964

Ces deux îles se situent dans la zone indocéanique sur les grandes routes maritimes reliant l’Orient à l’Occident. Zanzibar et La Réunion sont marquées par le fer douloureux de l’esclavage et de la servitude. Le 20 décembre 1848, l’esclavage est aboli à La Réunion et 96 ans plus tard, elle devient département français. L’île de Zanzibar devient République en 1964 et elle s’unit au Tanganyika pour former la République unie de Tanzanie.

Des blessures longues à cicatriser

Les photographies de Guy Ancel et Serge Montagnan du Centre multimédia de l’Université de La Réunion de femmes, d’enfants, de paysages dévoilent la beauté de celle île. La profondeur des visages et la beauté des paysages cachent des blessures douloureuses non cicatrisées. Des lithographies dévoilent la cruauté faite par des êtres humains à d’autres êtres humains. “Zanzibar, aux sources d’un mythe” une exposition à voir absolument.

Jean-Fabrice Nativel

(1) Ile de l’océan Indien située près de la côte d’Afrique. Sa superficie est de 1.658 kilomètres carrés et elle compte de nos jours 610.000 habitants.

École des Beaux Arts de La Réunion
102 avenue du 20 décembre 1848
En face de la médiathèque
Le Port
Tél : 0262.43.08.01