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Dialogue entre Aimé Césaire et Paul Vergès —2—
7 avril 2011
Dans ce second volet, Aimé Césaire explique la portée de cette loi de départementalisation et évoque les évolutions constatées depuis cette époque.
Paul Vergès :
— Quand on voit ces 60 ans, surtout les luttes syndicales, elles avaient un point d’appui qui était le statut. Et elles ont réclamé effectivement, dans tous les domaines, l’application des lois sociales à La Réunion.
Cette amélioration du niveau de vie, cette amélioration des structures a fait, en 60 ans, une élévation considérable, une transformation de la société réunionnaise.
Mais, comme tu dis Aimé, on ne peut pas faire une politique contre l’histoire et contre la géographie et, au fur et à mesure, s’impose dans l’esprit — là je parle de La Réunion — le fait que La Réunion est un département français dans le Sud-Ouest de l’océan Indien, à côté de l’Île Maurice, des Seychelles, des Comores, de Madagascar, de l’Afrique du Sud, du Mozambique.
S’ouvrir à notre environnement géographique
Eh bien, la géographie s’impose et nous arrivons à un moment où chez nous, quasiment tous les Réunionnais considèrent qu’on doit s’ouvrir vers notre monde géographique environnant.
Désormais, nous multiplions donc les contacts avec Madagascar, les Seychelles, l’Île Maurice, le Mozambique, l’Afrique du Sud, nous nous resituons et, si je peux dire, nous complétons la loi du 19 mars 1946. C’est à mon avis la preuve qu’en 1946, étant donné la situation de l’époque, la solution trouvée était la meilleure, parce qu’elle n’a pas empêché, aujourd’hui, cette volonté à La Réunion de se réapproprier son identité, sa culture, de déployer son activité dans son environnement géographique tout en restant effectivement intégrée à la République française.
Le particulier était oublié
Aimé Césaire :
— Il y a une chose dont il faut tenir compte : c’est une certaine conception du monde et de la civilisation. La loi de 1946 a eu ses avantages, mais elle était sous-tendue par une philosophie, une philosophie que nous connaissons bien, une philosophie du 18ème et du 19ème siècles. Il s’agit de la théorie de la civilisation et de la barbarie.
Tout cela était parfaitement académique, tout cela était révolu et s’il y avait un retard en France au point de vue culturel, ce retard se manifestait précisément par l’absence ou l’insuffisance de l’ethnologie ou de l’ethnographie.
Or, l’idée du peuple et l’idée de l’humanité qu’on avait en France faisaient oublier ce détail à mes yeux très important. Il y avait de la générosité et aussi de la généralité, mais le particulier, la spécificité, tout cela était oublié.
Chaque peuple a sa culture, sa civilisation
Et si vous parlez de choses spécifiques, vous risquez fort de retomber dans la classification, vous risquez fort de retomber dans la catégorie des sauvages.
Eh bien, un grand progrès a été fait dans le développement de l’ethnographie, qui ne parle pas d’un peuple, mais "des" peuples.
Chaque peuple a sa culture, chaque peuple a sa civilisation, tout cela est à prendre en compte et nous amène à une conception différente du monde.
Un monde nouveau
Pour ma part, j’en suis persuadé, les Européens, les Asiatiques ont leur civilisation, les Américains ont leur civilisation. Il faut les réunir toutes, être conscient des différences qui existent entre elles pour mieux les développer et, en même temps, parallèlement, un grand effort doit être fait pour unir ces spécificités dans un phénomène nouveau.
À ce moment-là et à ce moment-là seulement, on parlera de "LA" civilisation. Jusque-là, il n’y avait que "des" civilisations, "des" cultures. Mais encore faut-il les élargir, c’est ainsi que nous serons dans un monde nouveau.
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