La traite négrière, l’esclavage et leurs abolitions

Vers une mémoire partagée de portée universelle

14 avril 2005

(page 8)

Le Comité pour la Mémoire de l’Esclavage a été reçu mardi à Matignon et a remis au Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, un rapport proposant la date du 10 mai pour la Journée nationale de commémoration de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions.
Au-delà de la proposition de date, qui peut être débattue à l’infini, les membres du Comité, reçu pendant une heure mardi par le Premier ministre, ont donné les raisons pour lesquelles ils jugent primordial un partage entre tous, descendants d’esclaves et descendants d’esclavagistes, de la mémoire de l’esclavage, de la traite négrière et de leurs abolitions. Le rapport, d’une centaine de pages (annexes comprises), demande au gouvernement "un discours sans ambiguïté et des actes forts" pour que l’histoire esclavagiste soit prise en compte par l’ensemble de la communauté nationale, dans le but de parvenir pour tous à une "plus grande intégration citoyenne".
Le Comité pour la Mémoire de l’Esclavage, installé en janvier de l’année dernière, va travailler jusqu’en 2009. Ce premier rapport contient des propositions qu’il va devoir porter et faire partager par d’autres : pour des actions portant sur la transformation progressive des manuels scolaires et des contenus pédagogiques ; pour favoriser la recherche, notamment grâce à un projet de “Laboratoire interuniversitaire de recherche comparative”, nécessaire à la préparation d’un projet plus vaste qui est la création d’un “Centre national pour l’Histoire et la Mémoire de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions”.
Les propositions portent également sur des inventaires à réaliser dans les collections nationales et régionales.

P. D.


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