MUSIQUE : ’Six cordes pour une semaine’, du 26 août au 4 septembre 2004

Vibrations sans modération

27 août 2004

Les cordes indocéaniennes sont à l’honneur à l’occasion de la manifestation ’Six cordes pour une semaine’ organisée depuis hier jusqu’au 4 septembre 2004 à l’initiative de l’Office départemental de la culture (O.D.C.).
Ce festival accueillera notamment Jean-Félix Lalanne, Michel Haumont, Manu Galvin, Emmanuel Rossfelder, Adrien Frasse-Sombet, Lucky Peterson et Gerardo Nunez.

Les 3 et 4 septembre au théâtre de Saint-Gilles, cent guitares électriques, une basse et une batterie interpréteront la symphonie composée par le guitariste Rhys Chatham. Une réalisation hors du commun menée en partenariat avec le Pôle régional des musiques actuelles (PRMA). Il suffit pour s’en convaincre d’imaginer une centaine de guitaristes de La Réunion encadrée par quelques musiciens et techniciens étroitement associés au travail du compositeur. Des musiciens de tous âges, très différents par leurs origines musicales, concourant à la réalisation d’une œuvre originale. Une prestation qui sera immortalisée dans un film-documentaire de Laurence Pierre-Jouvet diffusé ensuite sur Arte.
Le 3 septembre au Théâtre de Champ-Fleuri, trois guitaristes seychellois feront la première partie d’Alix Poulot. L’auteur compositeur, interprète, guitariste Portois, a fait du chemin depuis l’époque de Kabar Maron, refusant d’emprunter les sentiers battus, tant en ce qui concerne sa production d’albums que sa musique. En vingt ans, il a offert aux Réunionnais une petite dizaine d’albums, affirmant une musicalité africano-caribéenne qui accompagne des textes tendrement ironiques. Il saura, une fois de plus, surprendre les spectateurs, lui qui propose une musique de fusion toujours originale.

Le blues de Triton

La veille, le 2 septembre au théâtre de Champ-Fleuri, Éric Triton reviendra une fois de plus à La Réunion pour proposer un jeu que certains disent proche d’Hendrix et une voix que d’autres affirment proches d’Armstrong. Et c’est vrai que le plus réunionnais des guitaristes mauriciens - il affirme à qui veut l’entendre qu’il a pu prendre son envol à partir de notre île - a su mélanger le swing, le blues, le jazz en s’appuyant sur le séga traditionnel. Et de mettre sur une musique qu’il fait connaître en Europe et ailleurs des paroles qui expriment sa fierté d’être Mauricien, son amour de sa langue et de sa culture, tout en s’intéressant à des problèmes universels.
Cordes de La Réunion encore, avec la prestation de l’Orchestre régional de La Réunion créé sous l’impulsion de la Région Réunion. Il rassemble des musiciens professionnels de l’île et des étudiants de haut niveau au Conservatoire national supérieur de musique et de danse. Avec plus de deux cents concerts au compteur, il proposera, le 31 août au théâtre de Champ-Fleuri, trois œuvres pour guitare et orchestre : Vivaldi, Giulani et Tchaïkovski en accueillant deux concertistes, David Hoarau et Patrick Sida.

Duo de cordes

Ces "Six cordes pour une semaine" accueilleront aussi des invités venus de l’extérieur. Et en premier lieu, Jean-Félix Lalanne qui, avec Michel Haumont et Manu Galvin, ouvrira ce festival, le 26 août au théâtre de Champ-Fleuri. Les trois guitaristes collectionnent les distinctions, affichent une discographie très intéressante et une expérience internationale de haut niveau au cours de laquelle ils ont accompagné les plus grands et notamment Maxime Le Forestier.
C’est à un dialogue que nous convieront, le 27 août au théâtre de Champ-Fleuri, Adrien Frasse-Somber au violoncelle et Emmanuel Rossfelder à la guitare. En dépit de son jeune âge, le violoncelliste collectionne de nombreux prix et s’est fait remarquer dans de nombreux festivals par des personnalités du monde musical. Sa carrière s’annonce "prodigieuse". Son compagnon de cordes (25 ans de carrière à 30 ans), récipiendaire de nombreuses distinctions, tourne depuis quelques années dans les plus importants festivals du monde et a remporté, en 2004, les "Victoires de la musique classique".
Gerardo Munez, sera au théâtre de Champ-Fleuri le 4 septembre où il présentera son flamenco qu’il confronte régulièrement avec d’autres univers musicaux (musique des Caraïbes, jazz, cante jondo...). Une musique qui a trouvé un public bien plus large que celui de la seule guitare flamenca. Enfin, Lucky Peterson nous ravira avec son blues "puissant", ce soir et demain au théâtre de Saint-Gilles.

L. M.


Vente des billets

Au théâtre de Champ Fleuri et à l’Office de tourisme intercommunal du Nord (Saint-Denis), à l’Office du tourisme de Saint-Leu et de Saint-Gilles et à l’Agora culturel et multimédia Jumbo de Sainte-Marie, de Saint-Benoît, de Saint-Pierre, de Saint-Paul et du Port.


Lucky Peterson :
né dans le blues...

Lucky Peterson est un artiste reconnu et apprécié sur la scène blues internationale. C’est même une force vivante du blues. Il offre à cette musique une nouvelle énergie. Ce bluesman contemporain et perfectionniste bouscule les frontières musicales en explorant ce style avec force et passion. Il développe sa formation musicale en accompagnant alternativement à la basse, à la guitare ou au piano des bluesmen de renom comme B.B. King.
Il est reconnu pour le caractère époustouflant de ses prestations scéniques. Il joue un blues puissant où il mêle funk, rock, jazz et gospel. Guitariste, chanteur, jouant de tous les claviers, il possède des dons individuels qui témoignent d’une vie immergée dans la musique depuis sa naissance. Sur scène, il atteint des sommets musicaux et de convivialité.


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